Noces d’Or d’Annie et de Michel

15 Juillet 2005

 

En chantant

Une centaine de chansons pour marquer leurs 2x50 années communes


1.     Ah ! si j'étais... resté célibataire

2.     Ah! que nos pères étaient heureux

3.     À la tienne Etienne

4.     Ah Le petit vin blanc

5.     Adieu la fleur de ma jeunesse

6.     Amsterdam

7.     À Paris

8.     AUJOURD'HUI PEUT-ÊTRE

9.     Aux marches du palais

10.   Avoir un bon copain

11.   Boire un petit coup c'est agréable

12.   Bonbons Caramels

13.   Céline

14.   C'est nous les africains

15.   C'est si bon

16.   C'est un mauvais garçon

17.   C'est vrai

18.   Chanson pour l'Auvergnat

19.   CHANTE ET DANSE LA BOHEME

20.   Chevaliers de la table ronde

21.   COMME DE BIEN ENTENDU!

22.   Douce France

23.   DANS LES PRISONS DE NANTES

24.   DEBOUT LES GARS

25.   De frontibus

26.   DES QUE LE VENT SOUFFLERA

27.   ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE

28.   EN CHANTANT

29.   En passant par la Lorraine,

30.   Etoile des neiges 1

31.   Fanchon

32.   Fleur d'Epine, Fleur de Rose

33.   Fleur de Paris

34.   Frou-frou

35.   Il changeait la vie

36.   IL FAUT QUE JE M'EN AILLE

37.   ILS ETAIENT TROIS GARCONS

38.   JE CHERCHE FORTUNE

39.   Je reviens chez nous

40.   Jean-François de Nantes

41.   JEANNETON PREND SA FAUCILLE

42.   L'alphabet Scout

43.   L'amour Est Un Bouquet De Violette

44.   L'homme de cro-magnon

45.   La Belle de Cadix

46.   LA BLANCHE HERMINE

47.   La Bourguignonne (Joyeux enfants de la Bourgogne)

48.   La chanson des blés d'or

49.   La complainte de Mandrin

50.   La complainte du partisan

51.   La goualante du pauvre Jean

52.   La Java Bleue

53.   La légende du feu

54.   La Madelon de la Victoire

55.   LA MONTAGNE

56.   LA PAIMPOLAISE

57.   LA PIEMONTAISE

58.   LA PLUS BATH DES JAVAS

59.   La truite

60.   La valse brune

61.   La valse à mille temps

62.   La romance de paris

63.   La vigne au vin (chantons la vigne)

64.   Le Bon Dieu s’énervait

65.   Le Bricoleur

66.   Le Chant des Partisans

67.   Le chant du départ

68.   Le Chant Russe ...

69.   Le crédo du paysan

70.   Le duc de bordeaux

71.   L'eau vive

72.   Le déserteur

73.   Le galérien

74.   Le Lion est mort ce soir

75.   Le loup, la biche et le chevalier

76.   Le Lycée Papillon

77.   Le Petit âne gris

78.   Le p'tit bal du samedi soir

79.   Le petit train

80.   LE PLUS BEAU TANGO DU MONDE

81.   Le Port de Tacoma

82.   Le retour des cigognes

83.   Le temps des cerises

84.   Le train fatal

85.   LE TRENTE-ET-UN DU MOIS D'AOÛT

86.   Le vieux chalet

87.   Le zigouigoui

88.   Le zizi

89.   Les bœufs

90.   Les bonbons (version 1964)

91.   Les bourgeois

92.   LES CHAMPS-ELYSEES

93.   Les Crocodiles

94.   Les fiancés d'Auvergne

95.   Les Gars de la marine

96.   Les moines de St Bernardin

97.   Les roëstis (prononcer "reuch'tis")

98.   Lison, Lisette

99.   Ma cabane au Canada

100. Madeleine

101. Ma Normandie

102. Marche de la 2ème DB (Division Leclerc)

103. Mon amant de Saint-Jean

104. Mon frère était vétérinaire

105. Nagawicka

106. Nini-Peau-d'chien

107. Ne pleure pas Jeannette

108. Nous irons à Valparaiso

109. Pelot d'Hennebont

110. PERRINE ETAIT SERVANTE

111. PETROUCHKA

112. POURQUOI LA CASBAH L'A BRULE

113. PRINTEMPS D'ALSACE

114. Quand il est mort, le poète

115. Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?

116. Vous Qui Passez Sans Me Voir

117. Qui peut faire de la voile sans vent ?

118. RITONTOU

119. Rossignol

120. SACREE BOUTEILLE

121. Salade de fruits

122. Siffler sur la colline

123. Sous le ciel de Paris

124. Tiens !... Tiens !... Tiens !...

125. Tonton Cristobal

126. TONTON TONTAINE

127. Trois esquimaux

128. Tout va très bien, Madame la Marquise

129. Un jour, tu verras

130. Un Pied Mariton

131. UNE PARTIE DE PÉTANQUE

132. V'là l'bon vent (Derrière chez nous y a un étang)

133. Vesoul

134. Voulez-vous danser grand-mère ?


1.          Ah ! si j'étais... resté célibataire

André Verchuren

Paroles: Guy de Paris, A.Pletincks. Musique: T.Luxembourg   © 1960 - Editions Présence

 

Ah ! si j'étais resté près de ma mère

Je n'aurais pas connu tes yeux menteurs

Ah ! Si j'étais resté célibataire

Tu n'aurais pas piétiné mon bonheur

Tu es partie sans un adieu

Laissant mes rêves sur le feu

Et le lit tout défait

Ouvrant la porte à mes regrets

Ah ! si j'étais resté près de ma mère

Tu n'aurais pas joué avec mon cœur

 

Toi tu m'avais dit :

"Je t'aimerai toujours"

J'ai compris depuis

Qu'ça voulait dire huit jours

T'es partie un soir

Me chercher des harengs

Je t'attends sans espoir

Depuis bientôt dix ans.

2.          Ah! que nos pères étaient heureux

 

Ah! que nos pères étaient heureux (bis)

Quand ils étaient à table

Le vin coulait à côté d'eux (bis)

Ça leur était fort agréable

 

Et ils buvaient à leur tonneaux

Comme des trous

Comme des trous morbleu!

Bien autrement que nous, morbleu!

Bien autrement que nous

 

Ils n'avaient ni riches buffets (bis)

Ni verres de Venise

Mais ils avaient des gobelets (bis)

Aussi grands que leurs barbes grises

 

Ils ne savaient ni le latin (bis)

Ni la théologie

Mais ils avaient le goût du vin (bis)

C'était toute leur philosophie

 

Quand ils avaient quelque chagrin (bis)

Ou quelque maladie

Ils plantaient là le médecin (bis)

Apothicaire et pharmacie

3.          À la tienne Etienne

Chanson à boire

1. Enfant des bords de la Loire,

J' n'ai qu'un tout petit défaut,

C'est d'aimer chanter et boire

Ca n' nous fait ni froid ni chaud

Saint Etienne est mon patron

Et chacun dit sans façon:

 

A la tienne Etienne

A la tienne, mon vieux!

Sans ces garc's de femm's

Nous serions tous des frères

A la tienne, Etienne,

A la tienne, mon vieux!

Sans ces garc's de femm's

Nous serions tous heureux!

 

2.Ma moitié qui n'est qu'un'buse

Vient toujours, c'est son secret,

A tout's les fois que j' m'amuse,

Me chercher au cabaret

En riant d'un tel potin

Tous me dis'nt le verre en main:

 

3. Coiffer ma femm' d'un' calotte

Je n'aurai p't-êtr' pas raison

Surtout qu'ell' port' la culotte,

Comme on dit à la maison;

Mais j' suis né bon paysan

Et j' vas m' soûler en disant:

 

4. Elle vient de mettre au monde

Un moutard solide et beau

Il a la peau rose et blonde,

Moi, j' suis noir comme un corbeau;

Mais quand j'ai vu tant d'émoi

Je suppos' qu'il est à moi!

 

5. Pour montrer que j' suis un homme

Parfois je m' fâche, emballé,

Aussitôt la gueus' m'assomme

A grands coups d' manche à balai

Et j' m'en vais clopin-clopant

A l'auberge en répétant:

 

6. Quand délaissant la colombe,

Au cim'tière, je m'en irai

Point de discours sur ma tombe

Mais pourtant j'exigerai

Qu' mes bons amis d'autrefois

Vienn'nt chanter tous à plein' voix:

4.          Ah Le petit vin blanc

Musique : Borel Clerc * Paroles : Drejac

 

Voici le printemps

La douceur du temps

Nous fait des avances

Partez mes enfants

Vous avez vingt ans

Partez en vacances

Vous verrez agiles

Sur l'onde tranquille

Leur barques dociles

Au bras des amants

Des fraîches guinguettes

Des filles bien faites

Les frites sont prêtes

Et y'a du vin blanc

 

Refrain :

Ah! Le petit vin blanc

Qu'on boit sous les tonnelles

Quand les filles sont belles

Du côté de Nogent

Et puis de temps en temps

Un air de vieille romance

Semble donner la cadence

Pour fauter pour fauter

Dans les bois dans les prés

Du côté de Nogent

 

Suivons le conseil

Monsieur le soleil

Connaît son affaire

Cueillons en chemin

Ce minoi mutin

Cette robe claire

Venez belle fille

Soyez bien gentille

Là sous la charmille

L'amour nous attend

Les tables sont prêtes

L'aubergiste honnête

Y'a des chansonnettes

Et y'a du vin blanc

-         Refrain –

5.          Adieu la fleur de ma jeunesse

Premiere version (ColetteB .)

 

C'est aujourd'hui que je quitte mon père

Ma tendre mère, avec bien des regrets

Pour devenir la compagne fidèle

Du tendre ami que j’aimais en secret

 

      Adieu, la fleur de ma jeunesse

      Adieu, l'aimable liberté

      Adieu, l'aimable liberté de fille

      C'est aujourd'hui qu'il me la faut quitter.

 

C'est aujourd'hui que je prends nom de femme

La bague en or qui fait toute ma joie

Et ce bijou témoignat de ma flamme

Jusqu'au tombeau, va briller à mon doigt.

 

Deuxième version (web)

 

J'avais promis, du temps de mon jeune âge

De ne jamais, jamais me marider

Mais aujourd'hui, j'ai mis mon coeur en gage

Tous mes parents, il me faut les quitter.

 

      Adieu, la fleur de ma jeunesse

      Adieu, l'aimable liberté

      Adieu, l'aimable liberté de fille

      C'est aujourd'hui qu'il me la faut quitter.

 

C'est aujourd'hui que je quitte mon père

Ma bonne mère, avec tant de regrets

Si je les quitte, c'est pour cui-la que j'aime

C'est pour cui la qu'il a su me charmer.

 

C'est aujourd'hui que je prends nom d'épouse

Cet anneau d'or, il est mien, c'est mon droit

Ah, je vous prie, n'en soyez pas jalouse

Jusqu'au tombeau, brillera z'a mon doigt.

 

Ah, regardez toutes ces jeunes filles

Qu'elles sont assises à table aupès de vous

Ah, regardez comme elles sont gentilles

Demain peut-être elle feront comme nous.

6.          Amsterdam

Paroles et Musique: Jacques Brel   1964  "Olympia 64"

autres interprètes: Isabelle Boulay, Thierry Amiel (2003)

 

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent

Au large d'Amsterdam

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes

Le long des berges mornes

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames

Aux premières lueurs

Mais dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse

Des langueurs océanes

 

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches

Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents

A croquer la fortune

A décroisser la lune

A bouffer des haubans

Et ça sent la morue

Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent

A revenir en plus

Puis se lèvent en riant

Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette

Et sortent en rotant

 

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse

Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent

Comme des soleils crachés

Dans le son déchiré

D'un accordéon rance

Ils se tordent le cou

Pour mieux s'entendre rire

Jusqu'à ce que tout à coup

L'accordéon expire

Alors le geste grave

Alors le regard fier

Ils ramènent leur batave

Jusqu'en pleine lumière

 

Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent

Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains d'Amsterdam

De Hambourg ou d'ailleurs

Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps

Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or

Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel

Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure

Sur les femmes infidèles

Dans le port d'Amsterdam

Dans le port d'Amsterdam.

7.          À Paris

Francis Lemarque

Reprise par Yves Montand

 

A Paris

Quand un amour fleurit

Ça fait pendant des semaines

Deux cœurs qui se sourient

Tout ça parce qu'ils s'aiment

A Paris

 

Au printemps

Sur les toits les girouettes

Tournent et font les coquettes

Avec le premier vent

Qui passe indifférent

Nonchalant

 

Car le vent

Quand il vient à Paris

N'a plus qu'un seul souci

C'est d'aller musarder

Dans tous les beaux quartiers

De Paris

 

Le soleil

Qui est son vieux copain

Est aussi de la fête

Et comme deux collégiens

Ils s'en vont en goguette

Dans Paris

 

Et la main dans la main

Ils vont sans se frapper

Regardant en chemin

Si Paris a changé

 

Y a toujours

Des taxis en maraude

Qui vous chargent en fraude

Avant le stationnement

Où y a encore l'agent

Des taxis

 

Au café

On voit n'importe qui

Qui boit n'importe quoi

Qui parle avec ses mains

Qu'est là depuis le matin

Au café

 

Y a la Seine

A n'importe quelle heure

Elle a ses visiteurs

Qui la regardent dans les yeux

Ce sont ses amoureux

A la Seine

 

Et y a ceux

Ceux qui ont fait leur nid

Près du lit de la Seine

Et qui se lavent à midi

Tous les jours de la semaine

Dans la Seine

 

Et les autres

Ceux qui en ont assez

Parce qu'ils en ont vu de trop

Et qui veulent oublier

Alors y se jettent à l'eau

Mais la Seine

 

Elle préfère

Voir les jolis bateaux

Se promener sur elle

Et au fil de son eau

Jouer aux caravelles

Sur la Seine

 

Les ennuis

Y'en a pas qu'à Paris

Y'en a dans le monde entier

Oui mais dans le monde entier

Y a pas partout Paris

V'là l'ennui

 

A Paris

Au quatorze juillet

A la lueur des lampions

On danse sans arrêt

Au son de l'accordéon

Dans les rues

 

Depuis qu'à Paris

On a pris la Bastille

Dans tous les faubourgs

Et à chaque carrefour

Il y a des gars

Et il y a des filles

Qui sur les pavés

Sans arrêt nuit et jour

Font des tours et des tours

A Paris

8.          AUJOURD'HUI PEUT-ÊTRE

Darcelys

Paroles: Marcel Sicard, musique: Paul Durand, 1945

 

Devant ma maison y'a un pin terrible

Dont la grosse branche pourrait bien tomber.

Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.

Cette branche-là, je vais la couper...

 

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.

Ce sacré soleil me donne la flemme

Je la couperai... té: après-demain,

Et si je peux pas la couper moi-même,

Je demanderai à l'ami Tonin

Qui la coupera aussi bien lui-même.

Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici

Mais il fait si chaud dans notre Midi.

 

J'ai de beaux lapins, des lapins superbes,

Mais ils ont toujours envie de manger.

Il faut tout le temps leur couper de l'herbe

Et je devrais bien leur en ramasser...

 

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.

Ces sacrés lapins me donnent la flemme.

Je la couperai... té: après-demain,

Et si je peux pas la couper moi même,

Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins

Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.

Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici

Mais la terre est basse dans notre Midi.

 

Le soir de mes noces avec Thérèse,

Quand on s'est trouvés tout déshabillés,

En sentant frémir son beau corps de braise,

Je me suis pensé: "je vais l'embrasser"...

 

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.

Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême.

Je l'embrasserai... té: après demain,

Et si je peux pas l'embrasser moi-même...

Mais soudain ça m'a pris au petit matin.

On est déchaîné chez nous quand on aime

Et deux mois après... j'avais trois petits.

Nous sommes les rois dans notre Midi

9.          Aux marches du palais

 

Aux marches du palais (bis)

Y a une toute belle fille lon-la

Y a une toute belle fille

 

Elle a tant d'amoureux (bis)

Qu'elle ne sait lequel prendre lon-la

Qu'elle ne sait lequel prendre

 

C'est un p'tit cordonnier (bis)

Qu'en a la préférence lon-la

Qu'en a la préférence

 

Et c'est en la chaussant (bis)

Qu'il lui fit sa demande lon-la

Qu'il lui fit sa demande

 

La belle si tu voulais (bis)

Nous dormirions ensemble lon-la

Nous dormirions ensemble

 

Dans un grand lit doré (bis)

Tout garni de dentelles lon-la

Tout garni de dentelles

 

Aux quatre coins du lit (bis)

Un bouquet de pervenches lon-la

Un bouquet de pervenches

 

Dans le miton du lit (bis)

La rivière est profonde lon-la

La rivière est profonde

 

Tous les chevaux du roi (bis)

Pourraient y boire ensemble lon-la

Pourraient y boire ensemble

 

Et ils vécurent heureux (bis)

Jusqu'à la fin du monde lon-la

Jusqu'à la fin du monde

10.     Avoir un bon copain

Henri Garat

Paroles: Jean Boyer. Musique: W.Heymann

© 1931 Editions Salabert

note: du film "Le chemin du Paradis"

 

C'est le printemps

On a vingt ans

Le cœur et le moteur

Battent gaiement

Droit devant nous

Sans savoir où

Nous filons comme des fous

Car aujourd'hui

Tout nous sourit

Dans une auto

On est bien entre amis

Aussi chantons

Sur tous les tons

Notre plaisir d'être garçon !

 

{Refrain:}

Avoir un bon copain

Voilà c'qui y a d'meilleur au monde

Oui, car, un bon copain

C'est plus fidèle qu'une blonde

Unis main dans la main

A chaque seconde

On rit de ses chagrins

Quand on possède un bon copain

 

Les aveux,

Des amoureux

Avouons-le maintenant

C'est vieux jeu

C'est plus charmant

Qu'des longs serments

Qui n'sont que des boniments

Loin des rs

Pour se griser

Sur une route

Il suffit de gazer

Le grand amour

Ça dure un jour

L'amitié dure toujours.

 

{Refrain}

11.     Boire un petit coup c'est agréable

Arrangement: Xavier Hubaut

1. Boire un petit coup c'est agréable,

Boire un petit coup c'est doux

Mais il ne faut pas rouler dessous la table

Boire un petit coup c'est agréable,

Boire un petit coup c'est doux

 

Un petit coup, tra la la la

Un petit coup, tra la la la

Un petit coup c'est doux

 

Allons dans les bois ma mignonnette,

Allons dans les bois du roi!

Nous y cueillerons la fraîche violette

Boire un petit coup c'est agréable,

Boire un petit coup c'est doux

 

J'aime le jambon et la saucisse,

J'aime le jambon c'est bon

Mais j'aime encor' mieux le lait de ma nourrice

Boire un petit coup c'est agréable,

Boire un petit coup c'est doux

 

Non Julien tu n'auras

Non Julien tu n'auras pas ma rose,

Monsieur le Curé a défendu la chose

Boire un petit coup c'est agréable,

Boire un petit coup c'est doux

12.     Bonbons Caramels

Annie Cordy

Paroles: Noël Roux. Musique:

© 1953 Editions Paul Beuscher

 

1. Un jour de la Martinique

Nique, nique

Son pays

Une fille sympathique

Thique, thique

Vint ici

Avec le charme et la grâce

Un peu lasse de là-bas

Elle se fit une petite place

Comme ouvreuse de cinéma

 

{Refrain:}

Bonbons caramels, esquimaux, chocolat

Bonbons caramels, esquimaux, chocolat !

 

2. Sa démarche diabolique

Lique, lique

Prit les cœurs

Son accent typique

Pique, pique

Fit fureur

Si bien qu'à la fin de l'entracte

Le public manifestait

Indifférente au spectacle

Tout la salle réclamait

 

3. Souriante et dynamique

Mique, mique

C'est inouï

Les pourboires fantastiques

Tique, tique

Qu'elle se fit...

La voilà propriétaire

D'un magnifique cinéma

Pour faire marcher les affaires

Tous les jours elle remet ça

 

4. Cette histoire est authentique

Tique, tique

Voyez-vous

C'est un petit cas typique

Pique, pique

Voilà tout !

Car en tout état de cause

Ici-bas pour aller loin

Il ne faut pas faire grand chose

Pourvu qu'on le fasse bien

13.     Céline

Vline Buggy / Hugues Auffray

Musique : Mort Schuman

 

1 - Dis-moi, Céline, les années ont passé

Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier

De toutes mes soeurs qui vivaient ici

Tu es la seule sans mari

 

Non, non, non, ne rougis pas

Non ne rougis pas

Ne rougis pas, non ne rougis pas,

Tu aurais pu rendre un homme heureux

 

2 - Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée

Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée

N'as-tu vécu pour nous autrefois

Sans jamais penser à toi ?

 

3 - Dis-moi, Céline, qu'est-il donc devenu

Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu

Est-ce pour ne pas nous abandonner

Que tu l'as laissé s'en aller ?

 

4 - Dis-moi, Céline, ta vie n'est pas perdue,

Nous sommes tes enfants que tu n'as jamais eus,

Il y a longtemps que je le savais

Et je ne l'oublierai jamais.

14.     C'est nous les africains

Felix Boyer (1940)

 

Refrain:

C'est nous les Africains

Qui revenons de loin

Nous venons des colonies

Pour sauver la Patrie

Nous avons tout quitté

Parents, gourbis, foyers

Et nous gardons au coeur

Une invincible ardeur

Car nous voulons porter haut et fier

Le beau drapeau de notre France altière

Et si quelqu'un venait à y toucher

Nous serons là pour mourir à ses pieds.

Battez tambours, à nos amours

Pour le Pays pour la Patrie

Mourir au loin, c'est nous les africains

 

 

Nous étions au fond de l'Afrique

Gardiens jaloux de nos couleurs

Quand sous un soelil magnifique

Retentissait ce cri vainqueur

En avant! En avant! En avant!

Refrain

 

Pour le salut de notre Empire

Nous combattons tous les vautours

La faim, la mort nous font sourire

Quand nous luttons pour nos amours

En avant! En avant! En avant!

Refrain

 

De tous les horizons de France

Groupés sur le sol africain

Nous venons pour la délivrance

Qui, par nous se fera demain

En avant! En avant! En avant!

Refrain

 

Et lorsque finira la guerre

Nous reviendrons à nos gourbis

Le coeur joyeux et l'âme fière

D'avoir libéré le Pays

En criant, en chantant : En avant!

15.     C'est si bon

Les sœurs Etienne

Paroles: André Hornez. Musique: Henri Betti   1947

autres interprètes: Suzy Delair, Yves Montand

note: Version Femme

 

Je ne sais pas s'il en est de plus blonde

Mais de plus belle il n'en est pas pour moi

Elle est vraiment toute la joie du monde

Ma vie commence dès que je la vois

Et je fais : Oh !

Et je fais :Ah !

 

C'est si bon

De partir n'importe où

Bras dessus bras dessous

En chantant des chansons

 

C'est si bon

De se dire des mots doux

Des petits riens du tout

Mais qui en disent long

 

En voyant notre mine ravie

Les passants dans la rue nous envient

C'est si bon

De guetter dans ses yeux

Un espoir merveilleux

Qui donne le frisson

 

C'est si bon

Ces petites sensations

Ca vaut mieux qu'un million

Tell'ment, tell'ment ç'est bon

 

Vous devinez quel bonheur est le nôtre

Et si je l'aime vous comprenez pourquoi

Elle m'enivre et je n'en veux plus d'autres

Car elle est toutes les femmes à la fois

Ell' me fait : oh !

Ell' me fait : Ah

 

C'est si bon

De pouvoir l'embrasser

Et puis d'recommencer

A la moindre occasion

C'est si bon

De jouer du piano

Tout le long de son dos

Tandis que nous dansons

C'est inoui ce qu'elle a pour séduire

Sans parler de c'que je n'peux pas dire

C'est si bon

Quand j'la tiens dans mes bras

De m'dire que tout ça

C'est à moi pour de bon

C'est si bon

Et si nous nous aimons

Cherchez pas la raison

C'est parc'que c'est si bon

C'est parc'que c'est si bon

C'est parc'que c'est... trop... bon

16.     C'est un mauvais garçon

Henri Garat

Paroles: Van Parys. Musique: J. Boyer   1936

Autres interprètes: Renaud, Patrick Bruel

 

Nous les paumés

Nous ne sommes pas aimés

Des grands bourgeois

Qui nagent dans la joie

Il faut avoir

Pour être à leur goût

Un grand faux col

Et un chapeau mou

Ça n'fait pas chique une casquette

Ça donne un genre malhonnête

Et c'est pourquoi

Quand un bourgeois nous voit

Il dit en nous montrant du doigt

 

{Refrain:}

C'est un mauvais garçon

Il a des façons

Pas très catholiques

On a peur de lui

Quand on le rencontre la nuit

C'est un méchant p'tit gars

Qui fait du dégas

Si tôt qu'y s'explique

Ça joue du poing

D'la tête et du chausson

Un mauvais garçon

 

Toutes les belles dames

Pleines de perles et de diam's

En nous croisant ont des airs méprisants

Oui mais demain

Peut-être ce soir

Dans nos musettes

Elles viendront nous voir

Elles guincheront comme des filles

En s'enroulant dans nos quilles

Et nous lirons dans leurs yeux chavirés

L'aveux qu'elles n'osent murmurer

{Refrain:}

17.     C'est vrai

Mistinguett

Paroles et Musique: Oberfeld, Willemetz   © 1933 - Disque M.M.

 

Oui c'est moi me voila je m'ramène

J'ai vu London j'ai vu Turin

L'Autriche-Hongrie

Mais de Vienne il fallait que j'revienne

Car je n'peux pas moi je vous l'dis

M'passer de Paris

Ce Paris qui pourtant vous chine tant et tant

 

On dit que j'aime les aigrettes

Les plumes et les toilettes

C'est vrai

On dit que j'ai la voix qui traîne

En chantant mes rengaines

C'est vrai

Lorsque ça monte trop haut moi je m'arrête

Et d'ailleurs on n'est pas ici à l'Opéra

On dit que j'ai l'nez en trompette

Mais j'serais pas Mistinguett

Si j'étais pas comme ça

 

Que c'est bon quand on vient d'Amsterdam

Et qu'on a vu pendant des mois des tas d'pays

De retrouver le macadam de Paname

Ses autobus et son métro et ses taxis

Paris et ses boulevards avec tous ses bobards

 

On dit que j'ai de grandes quenottes

Que je n'ai que trois notes

C'est vrai

On dit que j'aime jouer les arpètes

Les marchandes de violettes

C'est vrai

Mais ne voulant pas chiper aux grandes coquettes

Leur dame aux camélias moi j'vends mes bégonias

On dit que j'ai de belles gambettes

Mais j'serais pas Mistinguett

Si j'étais pas comme ça

 

On dit quand je fais mes emplettes

Que j'paye pas c'que j'achète

C'est vrai

On dit partout et l'on répète

Que j'lâche pas mes pépettes

C'est vrai

Mais si elle faisait comme moi pour sa galette

Marianne n'aurait pas un budget aussi bas

Et si l'on mettait à la tête des finances Mistinguett

On en serait pas là !

 

{orchestral}

18.     Chanson pour l'Auvergnat

Georges Brassens

1954

 

Elle est à toi cette chanson

Toi l'Auvergnat qui sans façon

M'as donné quatre bouts de bois

Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donné du feu quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un feu de joie

 

Toi l'Auvergnat quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

 

Elle est à toi cette chanson

Toi l'hôtesse qui sans façon

M'as donné quatre bouts de pain

Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvris ta huche quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

S'amusaient à me voir jeûner

Ce n'était rien qu'un peu de pain

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand festin

 

Toi l'hôtesse quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

 

Elle est à toi cette chanson

Toi l'étranger qui sans façon

D'un air malheureux m'as souri

Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'as pas applaudi quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

Riaient de me voir emmener

Ce n'était rien qu'un peu de miel

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand soleil

 

Toi l'étranger quand tu mourras

Quand le croqu'mort t'emportera

Qu'il te conduise à travers ciel

Au père éternel

19.     CHANTE ET DANSE LA BOHEME

Musique traditionnelle

Paroles : Paul Doncoeur

 

Chante et la Bohème, faria, faria, ho !

Vole et campe où Dieu la mène, faria, faria, ho !

Sans souci, au grand soleil, coule des jours sans pareils.

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! (bis)

 

1 - Dans sa bourse rien ne pèse,

Mais son coeur bat tout à l'aise,

Point de compte et point d'impôt,

Rien ne trouble son repos.

 

2 - Quand la faim se fait tenace,

Dans les bois se met en chasse,

Tendre biche ou prompt chamois

Lui feront un plat de roi.

 

3 - Sur la mousse ou dans la paille

Trouve un lit fait à sa taille

Cœur léger, bohème dort

Que n'éveille aucun remords

 

4 - Et si mince est son bagage

Que sans peine déménage

Dans le ciel quand Dieu voudra

En chantant s'envolera

20.     Chevaliers de la table ronde

Chanson à boire

 

Chevaliers de la table ronde

Goûtons voir si le vin et bon

Goûtons voir, oui, oui, oui

Goûtons voir, non, non, non

Goûtons voir si le vin et bon

 

S'il est bon s'il est agréable

J'en boirai jusqu'à mon plaisir

 

J'en boirai cinq à six bouteilles

Une femme sur les genoux

 

Pan, pan, pan qui frappe à la porte?

Je crois bien que c'est mon mari

 

Si c'est lui que le diable l'emporte

De venir troubler mon plaisir

 

Si je meurs je veux qu'on m'enterre

Dans la cave où il y a du bon vin

 

Les deux pieds contre la muraille

Et la tête sous le robinet

 

Et les quatre plus grands ivrognes

Porteront les quatre coins du draps

 

Pour donner le discours d'usage

On prendra le bistrot du coin

 

Et si le tonneau se débouche

J'en boirai jusqu'à mon loisir

 

Et s'il en reste quelques gouttes

Ce sera pour nous rafraîchir

 

Sur ma tombe je veux qu'on inscrive

Ici gît le roi des buveurs

21.     COMME DE BIEN ENTENDU!

Arletty

Paroles: Jean Boyer, musique: Georges Van Parys, 1939

 

Voici, contée sur une valse musette,

L'histoire en quelques mots

Du beau roman d'une jeune midinette

Et d'un petit Parigot

Tous les refrains d'amour sont un peu bêtes,

Celui là l'est aussi

Mais si vous reprenez en choeur ma chansonnette,

Je vous dirai: Merci!

 

Elle était jeune et belle,

Comme de bien entendu!

Il eut le béguin pour elle

Comme de bien entendu!

Elle était demoiselle,

Comme de bien entendu!

Il se débrouilla pour qu'elle ne le soit plus!

Comme de bien entendu!

 

Ils se mirent en ménage

Comme de bien entendu!

Elle avait du courage

Comme de bien entendu!

Il était au chômage,

Comme de bien entendu!

Ça lui faisait déjà un gentil petit revenu...

Comme de bien entendu!

 

Voulant faire une folie,

Comme de bien entendu!

Il offrit à sa mie,

Comme de bien entendu!

Un billet de la loterie,

Comme de bien entendu!

Ça ne lui fit jamais que cent balles de perdues...

Comme de bien entendu!

 

Mais il se mit à boire

Comme de bien entendu!

Elle ne fit pas d'histoires,

Comme de bien entendu!

Mais pour ne pas être une poire,

Comme de bien entendu!

Elle se consola en le faisant cocu.

Comme de bien entendu!

 

Il la trouva mauvaise

Comme de bien entendu!

Mais elle ramenait du pèze,

Comme de bien entendu!

Au lieu de ramener sa fraise,

Comme de bien entendu!

Il se contenta de lui foutre son pied au cul,

Comme de bien entendu!

 

Et, depuis, l'on raconte

Comme de bien entendu!

Qu'il y trouve son compte,

Comme de bien entendu!

Et, quand chez lui, on monte,

Comme de bien entendu!

Il s'en va faire un petit tour au P.M.U.

Comme de bien entendu! 

22.     Douce France

Charles Trenet

Paroles: Charles Trenet. Musique: Léo Chauliac   1943

 

1. Il revient à ma mémoire

Des souvenirs familiers

Je revois ma blouse noire

Lorsque j'étais écolier

Sur le chemin de l'école

Je chantais à pleine voix

Des romances sans paroles

Vieilles chansons d'autrefois

 

{Refrain:}

Douce France

Cher pays de mon enfance

Bercée de tendre insouciance

Je t'ai gardée dans mon cœur!

Mon village au clocher aux maisons sages

Où les enfants de mon âge

Ont partagé mon bonheur

Oui je t'aime

Et je te donne ce poème

Oui je t'aime

Dans la joie ou la douleur

Douce France

Cher pays de mon enfance

Bercée de tendre insouciance

Je t'ai gardée dans mon cœur

 

2. J'ai connu des paysages

Et des soleils merveilleux

Au cours de lointains voyages

Tout là-bas sous d'autres cieux

Mais combien je leur préfère

Mon ciel bleu mon horizon

Ma grande route et ma rivière

Ma prairie et ma maison.

 

{au Refrain}

23.     DANS LES PRISONS DE NANTES

 

1 - Dans les prisons de Nantes,

Lan dibidibidan, dibidi landi lan dibidibidan

Dans les prisons de Nantes,

Y avait un prisonnier, y avait un prisonnier

 

2 - Personne ne le vint voir...

Que la fille du geôlier...

 

3 - Un jour il lui demande...

Et que dit-on de moué...

 

4 - On dit de vous en ville...

Que vous serez pendu...

 

5 - Mais s'il faut qu'on me pende...

Déliez moi les pieds...

 

6 - La fille était jeunette...

Les pieds lui a délié...

 

7 - Le prisonnier alerte...

Dans la mer s'est jeté...

 

8 - Dés qu'il fut sur l'autre rive...

Il se prit à chanter...

 

9 - Je chante pour les belles...

Surtout celle du geôlier...

 

10 - Si je reviens à Nantes...

Oui je l'épouiserai...

24.     DEBOUT LES GARS

Hugues Auffray

 

Debout les gars réveillez vous

il va falloir en mettre un coup

debout les gars réveillez vous

on va au bout du monde

 

1 Cette montagne que tu vois

on en viendra à bout mon gars

un bulldozer un 200 bras

et passera la route

 

2 Il ne faut pas se dégonfler

devant les tonnes de rochers

on va faire un 14 juillet

à coup de dynamite

 

3 Encore 1 mètre ou 2 ou 3

en 1983

tes enfants seront fiers de toi

la route sera belle

 

4 Les gens nous prenaient pour des fous

mais on passera partout

et nous serons au rendez-vous

de ceux qui attendent

 

5 Il nous arrive d'avoir

comme un petit coup de cafard

mais ce n'est qu'un peu de brouillard

que le soleil déchire

25.     De frontibus

Chanson à boire

 

Ami(e) "Un(e) Tel(le)!" (bis)

Lève ton verre

Et surtout ne le renverse pas

 

Et porte le

Au frontibus

Au nasibus

Au mentibus

Au ventribus

Au sexibus

Et glou, et glou, et glou...

 

Il (elle) est des nôtres

Il (elle) a bu son verre comme les autres

C'est un (une) ivrogne,

Ca ce voit rien qu'à sa trogne.

26.     DES QUE LE VENT SOUFFLERA

Renaud

 

1 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Moi, la mer elle m'a pris

Je m'souviens un mardi

J'ai troqué mes santiags

Et mon cuir un peu zone

Contre une paire de docks ides

Et un vieux ciré jaune

J'ai déserté les crasses

Qui m'disaient sois prudent

la mer c'est dégueulasse

les poissons baisent dedans.

 

Dès que le vent soufflera, je repartira

Dès que les vents tourneront

Nous nous en all'rons.

 

2 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Moi la mer elle m'a pris

Au dépourvu tant pis

J'ai eu si mal au coeur

Sur la mer en furie

J'ai vomi mon quatre heure

Et mon minuit aussi

J'm'suis cogné partout

J'ai dormi dans des draps mouillés

Ça m'a coûté des sous

La plaisance c'est l'pied.

 

3 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Mais elle prend pas la femme

Qui préfère la campagne

la mienne m'attend au port

Au bout de la jetée

L'horizon est bien mort

De ses yeux délavés

Assise sur une bitte d'amarrage

Elle pleure

Son homme qui la quitte

La mer c'est son malheur.

 

Des que le vent soufflera...

 

4 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Moi la mer elle m'a pris

Comme on prend un taxi

Je f'rai le tour du monde

Pour voir à chaque étape

Si tous les gars du monde

Veulent bien m'lâcher la grappe

J'irai aux quatre vents

Foutre un peu le boxon

Jamais les océans

N'oublieront mon prénom.

 

5 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Moi la mer elle m'a pris

Et mon bateau aussi

Il est fier mon navire

Il est beau mon bateau

C'est un fameux trois mâts

Fin comme un oiseau

Mais Tabarly, Pajot

Kersauzon et Rigindel

Naviguent pas sur les cageots

Ni sur les poubelles.

 

6 - C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme

Moi la mer elle m'a pris

Je m'souviens un vendredi

Ne pleure pas ma mère

Ton fils est matelot

Ne pleure plus mon père

Je vis au fil de l'eau

Regardez votre enfant

Il est parti marin

Je sais c'est pas marrant

Mais c'était mon destin.

 

Des que le vent soufflera...

27.     ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE

 

Singing aye aye youpi youpi aye

Singing aye aye youpi youpi aye

Singing aye aye youpi

Aye aye youpi

Aye aye youpi youpi aye

 

1 - Elle descend de la montagne à cheval

Elle descend de la montagne à cheval

Elle descend de la montagne

Elle descend de la montagne

Elle descend de la montagne à cheval

 

2 - Elle a un pyjama d'soie quand elle descend...

 

3 - Elle embrasse son grand-père en descendant...

 

4 - J'voudrais bien être son grand-père en attendant...

 

5 - Mais j'aime mieux avoir vingt ans et toutes mes dents...

28.     EN CHANTANT

Michel Sardou

 

Quand j'étais petit garçon

je repassais mes leçons

en chantant

et bien des années plus tard

je chassais les idées noirs

en chantant

c'est beaucoup moins inquiétant

de parler du mauvais temps

en chantant

c'est tell'ment plus mignon

de se faire traiter de con

en chanson

la vie c'est bien plus marrant

c'est moins désespérant

en chantant.

 

La première fille de ma vie

dans la rue je l'ai suivie

en chantant

quand elle s'est déshabillée

j'ai joué le vieil habitué

en chantant

j'étais si content de moi

que j'ai fait l'amour dix fois

en chantant

mais je n'peux pas m'expliquer

qu'au matin elle m'ait quitté

enchantée

l'amour c'est plus marrant

c'est moins désespérant

en chantant.

 

Tous les hommes vont en galère

à la pêche ou à la guerre

en chantant

la fleur au bout du fusil

la victoire se gagne aussi

en chantant

on ne parle à Jehova

à Jupiter à Bouddha

qu'en chantant

quelles que soient nos opinions

on fait sa révolution

en chanson

le monde est bien plus marrant

c'est moins désespérant

en chantant.

 

Puisqu'il faut mourir enfin

que ce soit côté jardin

en chantant

si ma femme à de la peine

que mes enfants la soutiennent

en chantant

quand j'irai revoir mon père

qui m'attends les bras ouverts

en chantant

j'aimerai que sur la terre

tous mes bons copains m'enterrent

en chantant

la mort c'est plus marrant

c'est moins désespérant

en chantant.

29.     En passant par la Lorraine,

Traditionnel

 

1. En passant par la Lorraine,

Avec mes sabots,

(bis)

Rencontrai trois capitaines,

Avec mes sabots,

Dondaine, oh ! Oh ! Oh !

Avec mes sabots.

 

2. Rencontrai trois capitaines,

Avec mes sabots,

Ils m'ont appelée : Vilaine !

 

3. Ils m'ont appelée : Vilaine !

Avec mes sabots,

Je ne suis pas si vilaine,

 

4. Je ne suis pas si vilaine,

Avec mes sabots,

Puisque le fils du roi m'aime,

 

6. Il m'a donné pour étrenne,

Avec mes sabots,

Un bouquet de marjolaine,

 

5. Puisque le fils du roi m'aime,

Avec mes sabots,

Il m'a donné pour étrenne,

 

7. Un bouquet de marjolaine,

Avec mes sabots,

Je l'ai planté sur la plaine,

 

8. Je l'ai planté sur la plaine,

Avec mes sabots,

S'il fleurit, je serai reine,

 

9. S'il fleurit, je serai reine,

Avec mes sabots,

S'il périt, je perds ma peine,

 

10. S'il périt, je perds ma peine

Avec mes sabots,

Et je resterai vilaine

30.     Etoile des neiges 1

 Patrice et Mario années 1940.

Voir aussi version de 1950 par Line Renaud ou plus récente la reprise de Simon Et Les Modanais

 

Dans un coin perdu de montagne

Un tout petit savoyard

Chantait son amour dans le calme du soir

Près de sa bergère au doux regard

Etoile des neiges, Mon cœur amoureux

S'est pris au piège, De tes grands yeux

Je te donne en gage, Cette croix d'argent

Et de t'aimer toute la vie, J'en fais serment

 

Hélas, soupirait la bergère

Que répondront nos parents

Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent

Pour nous marier dès le printemps

Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux

Le ciel protège les amoureux

Je pars en voyage, pour qu'à mon retour

A tout jamais, plus rien n'empêche notre amour

 

Alors il partit vers la ville

Et ramoneur il se fit

Sur les cheminées dans le vent et la pluie

Comme un petit diable noir de suie

Etoile des neige, sèche tes beaux yeux

Le ciel protège les amoureux

Ne perds pas courage, il te reviendra

Et tu seras bientôt encore entre ses bras

 

Et comme les beaux jours refleurirent

Il s'en revint au hameau

Et sa fiancée l'attendait tout 1à-haut

Parmi les clochettes du troupeau

Etoile des neiges, Les garçons d'honneur

Vont en cortège portant des fleurs

Par un mariage finit mon histoire

De la bergère et de son petit Savoyard

Que pour m'enivrer avec elle.

31.     Fanchon

Traditionnel

 

Ah ! Que son entretien est doux

Qu'elle a de mérite et de gloire,

Elle aime à rire, elle aime à boire,

Elle aime à chanter comme nous,

Oui, comme nous

 

Amis, il faut faire une pause,

J'aperçois l'ombre d'un bouchon,

Buvons à l'aimable Fanchon,

Chantons pour elle quelque chose.

 

Fanchon, quoique bonne chrétienne,

Fut baptisée avec du vin,

Un Bourguignon fut son parrain,

Une Bretonne sa marraine.

 

Fanchon préfère la grillade

A tous les mets plus délicats.

Son teint prend un nouvel éclat

Quand on lui verse une rasade.

 

Fanchon ne se montre cruelle

que lorsqu'on lui parle d'amour,

Mais moi je ne lui fais la cour

Que pour m'enivrer avec elle.

32.     Fleur d'Epine, Fleur de Rose

(Chanson originaire de Bigorre)

 

Ma mèr-re qui m'a nourrie n'a jamais connu mon nom

Ma mèr-re qui m'a nourrie n'a jamais connu mon nom

On m'appel-le, on m'appel-le et on m'appel-le 

fleur d'épi-ne fleur de ro-se c'est mon nom

On m'appel-le, on m'appel-le et on m'appel-le 

fleur d'épi-ne fleur de ro-se c'est mon nom.

 

 

Fleur d'épi-ne fleur de ro-se,

C'est un nom qui coûte cher

Fleur d'épi-ne fleur de ro-se,

C'est un nom qui coûte cher

Et qui coûte, et qui coûte

Et qui coûte double et triple

La valeur de cent écus, 

 

Qu'est-c'que c'est que cent écus

Quand on a l'honneur perdu ?

Car l'honneur, car l'honneur

Car l'honneur est privilège

De fillette de quinze ans.

 

Ne fais donc pas tant la fière

L'on t'a vu hier soir

L'on t'a vue, l'on t'a vue

L'on t'a vue hier soir

Un bourgeois auprès de toi.

 

 

Ce n'était pas un bourgeois

Qui était auprès de mio

C'était l'ombre, c'était l'ombre

C'était l'ombre de la lune

Qui rôdait autour de moi.

33.     Fleur de Paris

Jacques Hélian

Paroles: Maurice Vandair. Musique: Henri Bourtayre   © 1944 - Editions Paul Beuscher

 

Mon épicier l'avait gardée dans son comptoir

Le percepteur la conservait dans son tiroir

La fleur si belle de notre espoir

Le pharmacien la dorlotait dans un bocal

L'ex-caporal en parlait à l'ex-général

Car c'était elle, notre idéal.

 

C'est une fleur de Paris

Du vieux Paris qui sourit

Car c'est la fleur du retour

Du retour des beaux jours

Pendant quatre ans dans nos cœurs

Elle a gardé ses couleurs

Bleu, blanc, rouge, avec l'espoir elle a fleuri,

Fleur de Paris

 

Le paysan la voyait fleurir dans ses champs

Le vieux curé l'adorait dans un ciel tout blanc

Fleur d'espérance

Fleur de bonheur

Tout ceux qui se sont battus pour nos libertés

Au petit jour devant leurs yeux l'ont vu briller

La fleur de France

Aux trois couleurs.

 

{Refrain2:}

C'est une fleur de chez nous

Elle a fleuri de partout

Car c'est la fleur du retour

Du retour des beaux jours

Pendant quatre ans dans nos cœurs

Elle a gardé ses couleurs

Bleu, blanc, rouge, elle était vraiment avant tout

Fleur de chez nous.

34.     Frou-frou

Suzy Delair

Paroles: M. Montreal, Blondeau. Musique: H. Chateau   1933 © SEMI 1898

autres interprètes: Berthe Sylva, Méaly, Lina Margy, Mathé Altéry , Line Renaud

 

La femme porte quelquefois

La culotte dans son ménage

Le fait est constaté je crois

Dans les liens du mariage

Mais quand elle va pédalant

En culotte comme un zouave

La chose me semble plus grave

Et je me dis en la voyant

 

{Refrain:}

Frou frou, frou frou par son jupon la femme

Frou frou, frou frou de l'homme trouble l'âme

Frou frou, frou frou certainement la femme

Séduit surtout par son gentil frou frou

 

La femme ayant l'air d'un garçon

Ne fut jamais très attrayante

C'est le frou frou de son jupon

Qui la rend surtout excitante

Lorsque l'homme entend ce frou frou

C'est étonnant tout ce qu'il ose

Soudain il voit la vie en rose

Il s'électrise, il devient fou

{Refrain}

 

En culotte me direz-vous

On est bien mieux à bicyclette

Mais moi je dis que sans frou frou

Une femme n'est pas complète

Lorsqu'on la voit retrousser

Son ctillon vous ensorcelle

Son frou frou

C'est comme un bruit d'aile

Qui passe et vient vous caresser

{Refrain}

35.     Il changeait la vie

Jean-Jacques GOLDMAN

 

C'était un cordonnier, sans rien d'particulier

Dans un village dont le nom m'a échappé

Qui faisait des souliers si jolis, si légers

Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter

Il y mettait du temps, du talent et du cœur

Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures

Et loin des beaux discours, des grandes théories

A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui

Il changeait la vie

 

C'était un professeur, un simple professeur

Qui pensait que savoir était un grand trésor

Que tous les moins que rien n'avaient pour  s'en sortir

Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire

 

Il y mettait du temps, du talent et du cœur

Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures

Et loin des beaux discours, des grandes théories

A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui

Il changeait la vie

 

C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit

bonhomme

Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme

Se croyait inutile, banni des autres hommes

Il pleurait sur son saxophone

Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur

Les rêves de sa vie, les prisons de son cœur

Et loin des beaux discours, des grandes théories

Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris

Il changeait la vie

36.     IL FAUT QUE JE M'EN AILLE

Graeme Allwright

 

Buvons encore une dernière fois

A l'amitié, l'amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.

 

1 - Le temps est loin de nos vingt ans

Des coups de poings, des coups de sang

Mais qu'à cela ne tienne, c'est pas fini

Buvons encore quand le verre est bien rempli.

 

2 - Mais souviens toi de cet été

Le premier jour qu'on s'est saoulé

Tu m'as ramené à la maison

En chantant on marchait à reculons.

 

3 - Je suis parti changer d'étoile

Sur un navire j'ai mis les voiles

Pour n'être plus qu'un étranger

Ne sachant plus très bien où il allait

 

4 - J't'ai raconté mon mariage

A la mairie d'un p'tit village

Je rigolais dans mon plastron

Quand le maire essayait de prononcer mon nom.

 

5 - J'n'ai pas écrit toutes ces années

Et toi aussi tu t'es marié

T'as trois enfants à faire manger

Moi j'en ai cinq si ça peut te consoler.

37.     ILS ETAIENT TROIS GARCONS

Traditionnel

 

1 - Ils étaient trois garçons, (bis)

Leur chant, leur chant, emplit ma maison. (bis)

 

2 - Ils étaient si joyeux, (bis)

Que je voulus partir avec eux. (bis)

 

3 - "Amis, où allez-vous ? (bis)

Je suis si triste et si las de tout." (bis)

 

4 - "Ami, viens avec nous. (bis)

Tu connaîtras des plaisirs plus doux." (bis)

 

5 - "Tu connaîtras la paix, (bis)

Bien loin, bien loin de ce qui est laid." (bis)

 

6 - Ils étaient venus trois, (bis)

Quatre partaient le coeur plein de joie. (bis

38.     JE CHERCHE FORTUNE

D’après Aristide Bruant (Le Chat Noir)

 

 Je cherche fortune

tout au long du chemin

et au clair de la Lune

à Montmartre le soir.

 

1) Chez l'boulanger (bis)

fais moi crédit (bis)

j'ai pas d'argent (bis)

j'paiera samedi (bis)

si tu n'veux pas (bis)

m'donner de pain (bis)

j'te fourre la tête (bis)

dans ton pétrin (bis)

 

2) Chez l'cordonnier (bis)

fais moi crédit (bis)

j'ai pas d'argent (bis)

j'paiera samedi (bis)

si tu n'veux pas (bis)

m'donner d'godasse (bis)

j'te fourre la tête (bis)

dans la mélasse (bis)

3) Chez m'sieur l'curé (bis)

fais moi crédit (bis)

j'ai pas d'argent (bis)

j'paiera samedi (bis)

si tu n'veux pas (bis)

me confesser (bis)

j'te fourre la tête (bis)

dans l'bénitier (bis)

 

4) Chez m'sieur l'boucher (bis)

fais moi crédit (bis)

j'ai pas d'argent (bis)

j'paiera samedi (bis)

si tu n'veux pas (bis)

m'donner d'gigot (bis)

j'te fourre la tête (bis)

sur ton billot (bis)

 

5) Chez monsieur le maire (bis)

fais moi crédit (bis)

j'ai pas d'argent (bis)

j'paiera samedi (bis)

si tu n'veux pas (bis)

me marier (bis)

j'te fourre la tête (bis)

dans l'encrier (bis)

39.     Je reviens chez nous

Jean-Pierre Ferland

Paroles et Musique: Jean-Pierre Ferland

 

Il a neigé à Port-au-Prince

Il pleut encore à Chamonix

On traverse à gué la Garonne

Le ciel est plein bleu à Paris

 

Ma mie l'hiver est à l'envers

Ne t'en retourne pas dehors

Le monde est en chamaille

On gèle au sud, on sue au nord

 

Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez-nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout

 

La Seine a repris ses vingt berges

Malgré les lourdes giboulées

Si j'ai du frimas sur les lèvres

C'est que je veille à ses côtés

 

Ma mie j'ai le cœur à l'envers

Le temps ravive le cerfeuil

Je ne veux pas être tout seul

Quand l'hiver tournera de l'œil

 

Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez-nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout

 

Je rapporte avec mes bagages

Un goût qui m'était étranger

Moitié dompté, moitié sauvage

C'est l'amour de mon potager

 

Fais du feu dans la cheminée

Je reviens chez-nous

S'il fait du soleil à Paris

Il en fait partout

Fais du feu dans la cheminée

Je rentre chez moi

Et si l'hiver est trop buté

On hibernera

40.     Jean-François de Nantes

Traditionnel

 

C'est Jean-François de Nantes

Oué, oué, oué.

Gabier de la Fringante.

Oh ! Mes bouées Jean-François.

 

Débarque de campagne

Fier comme un roi d'Espagne.

 

En vrac dedans sa bourse

Il a vingt mois de course.

 

Une montre, une chaîne

Qui vaut une baleine.

 

Branle bas chez son hôtesse

Carambole et largesses.

 

La plus belle servante

L'emmène dans sa soupente.

 

De concert avec elle

Oué, oué, oué.

Navigue sur mer belle.

Oh ! Mes bouées Jean-François.

 

En vidant sa bouteille

Tout son or appareille.

 

Montre, chaîne se baladent

Jean-François est malade.

 

A l'hôpital de Nantes

Jean-François se lamente.

 

Il ferait de la peine

Même à son capitaine.

 

Et les draps de sa couche

Déchire avec sa bouche.

 

Pauvre Jean-François de Nantes

Gabier de la Fringante.

41.     JEANNETON PREND SA FAUCILLE

Traditionnel

 

1) Jeanneton prend sa faucille

larirette, larirette

jeanneton prend sa faucille

pour aller couper des joncs (bis)

 

2) En chemin elle rencontre...

quatre jeunes et beaux garçons

 

3) Le premier un peu timide...

lui caressa le menton

 

4) Le deuxième un peu moins sage...

la poussa sur le gazon

 

5) Le troisième encore moins sage...

lui souleva le jupon

 

6) Ce que fit le quatrième...

n'est pas dit dans la chanson

 

7) La morale de cette histoire...

c'est que les homme sont des cochons

8) La morale de cette morale...

c'est qu'les femme aiment les cochons

42.     L'alphabet Scout

 

1.Un jour la troupe campa, A A A

La pluie s'mit à tomber, B B B

L'orage à tout casser, C C C

Faillit nous inonder, A B C D

 

2.Le chef s'mit à crier, E E E

A son adjoint Joseph, F F F

Fais nous vite à manger, G G G

Les scouts sont sous la bâche, E F G H

 

3.Les pinsons dans leur nid, I I I

Les loups dans leur logis, J J J

Chahutent avec fracas, K K K

Avec les hirondelles, I J K L

 

4.Joseph fit de la crème, M M M

Et du lapin d'garenne, N N N

Et même du cacao, O O O

Mes amis, quel souper, M N O P

 

5.Soyez bien convaincus, Q Q Q

Que le vie au grand air, R R R

Fortifie la jeunesse, S S S

Renforce la santé, Q R S T

 

6.Maintenant qu'il ne pleut plus, U U U

Les scouts vont se sauver, V V V

Le temps est au beau fixe, X X X

Plus besoin qu'on les aide, X Y Z

 

7.Et on n'a rien trouvé pour W

43.     L'amour Est Un Bouquet De Violette

Luis Mariano

Paroles: Mireille Brocey. Musique: Francis Lopez  © 1952 éditions SEMI

 

1- Violetta, mon amie,

Mon amie si jolie,

Violetta, je t'en prie

N'aie pas peur de la vie

Il faut perdre la tête

Et songe que l'amour

Est comme ces violettes

Il se fane un beau jour

 

{Refrain:}

L'amour est un bouquet de violettes,

L'amour est plus doux que ces fleurettes.

Quand le bonheur en passant vous fait signe et s'arrête

Il faut lui prendre la main

Sans attendre à demain

L'amour est un bouquet de violettes,

Ce soir, cueillons ces fleurettes

Car au fond de mon âme

Il n'est qu'une femme

C'est toi qui seras toujours

Mon seul amour.

 

2 - On te dira parfois :

Prends bien garde au plaisir

Prends bien garde à l'émoi

D'où naîtra le désir.

Mais dis-toi sans cesse

Que la vie n'a qu'un temps,

Et que même une Altesse

Doit aimer un instant.

{Refrain}

44.     L'homme de cro-magnon

 

L'Homme de Cro

L'Homme de Ma

L'Homme de Gnon

L'Homme de Cro-Magnon

L'Homme de Cro de Magnon

Ce n'est pas du bidon

L'Homme de Cro-Magnon, ponpon

L'Homme de Cro de Magnon

Ce n'est pas du bidon

L'Homme de Cro-Magnon !

 

1. C'était au temps de la préhistoire,

Voici deux ou trois cent mille ans :

Vint au monde un être bizarre

Proche parent d'l'orang-outang.

Debout sur ses pattes de derrière,

Vêtu d'un slip en peau d'bison,

Il allait conquérir le Terre :

C'était l'Homme de Cro-Magnon !

 

2. Armé d'une hache de pierre,

Et d'un couteau de pierre itou,

Il chassait l'ours et la panthère,

Claquant des fesses malgré tout !

Devant l'diplodocus en rage

Il se sentait même un peu p'tit,

Toute en s'disant dans son langage :

" Vivement qu'on invente le fusil ! "

 

3. Il était poète à ses heures,

Disant à sa belle en émoi :

" Tu es belle comme un dinosaure :

Tu 'rseembles à Lollobrigida !

Si tu veux voir des cartes postales,

Viens dans ma caverne tout là-haut :

Tu verras des peintures murales,

On dirait du vrai Picasso !"

 

4. Trois cent mille ans après sur Terre

Comme nos ancêtres nous admirons

Les bois, les champs et les rivières

Mais s'il rev'nait, quelle déception :

Nous voyant suer six jours sur sept

Ils diraient sans faire le détail :

" Bon Bieu qu'nos héritiers sont bêtes

D'avoir inventé le travail ! "

45.     La Belle de Cadix

Luis Mariano

Paroles: Maurice Vandair. Musique: Francis Lopez

 

La Belle de Cadix a des yeux de velours

La Belle de Cadix vous invite à l'amour

Les caballeros sont là

Si, dans la posada

On apprend qu'elle danse !

Et pour ses jolis yeux noirs

Les hidalgos le soir

Viennent tenter la chance !

Mais malgré son sourire et son air engageant

La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Ne veut pas d'un amant !

 

La Belle de Cadix a des yeux langoureux

La Belle de Cadix a beaucoup d'amoureux

Juanito de Cristobal

Tuerait bien son rival

Un soir au clair de lune !

Et Pedro le matador

Pour l'aimer plus encor'

Donnerait sa fortune !

Mais malgré son sourire et son air engageant

La Belle de Cadix n'a jamais eu d'amant !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

N'a jamais eu d'amant !

 

La Belle de Cadix est partie un beau jour

La Belle de Cadix est partie sans retour !

Elle a dansé une nuit

Dans le monde et le bruit

Toutes les seguidillas !

Et puis dans le clair matin

Elle a pris le chemin

Qui mène à Santa Filla !

La Belle de Cadix n'a jamais eu d'amant !

La Belle de Cadix est entrée au couvent

Mais malgré son sourire et son air engageant

La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !

Est entrée au couvent ! Ah !

46.     LA BLANCHE HERMINE

Gilles Servat

 

1 - J'ai rencontré ce matin

Devant la haie de mon champ

Une troupe de marins

D'ouvriers, de paysans.

 

La voilà la blanche hermine

Vive la mouette et l'ajonc

La voilà la blanche hermine

Vive Fougères et Clissons

 

2 - Où allez-vous camarades

Avec vos fusils chargés ?

Nous tendrons des embuscades.

Viens rejoindre nos armées.

 

3 - Ma mie dit que c'est de la folie

D'aller faire la guerre aux Francs.

Moi je dis que c'est de la folie

D'être enchaîné plus longtemps.

 

4 - Elle aura bien de la peine

Pour élever les enfants.

Elle aura bien de la peine

Car je m'en vais pour longtemps.

 

5 - Je viendrai à la nuit noire

Tant que la guerre durera.

Et comme les en noir

Triste et seule, elle m'attendra.

 

6 - Mais peut-être pense-t-elle

Que je suis en déraison.

De la voir mon coeur se serre

Là-bas devant la maison.

 

7 - Et si je meurs à la guerre

Pourra-t-elle me pardonner

D'avoir préféré ma terre

A l'amour qu'elle me donnait ?

 

8 - J'ai rencontré ce matin

Devant la haie de mon champ

Une troupe de marins

D'ouvriers, de paysans.

47.     La Bourguignonne (Joyeux enfants de la Bourgogne)

Chansons à boire

Paroles: Henry Pary   1831

autres interprètes: Les Quatre Barbus, Jacques Douai, etc...

 

1- Au pied d'une vigne

Je naquis un jour

D'une mère digne

De tous mes amours

Depuis ma naissance

Elle m'a nourri

En reconnaissance

Moi je la chéris

 

{Refrain: 2x}

Joyeux enfants de la Bourgogne

Je n'ai jamais eu de guignon

Quand je vois rougir ma trogne

Je suis fier d'être bourguignon

 

2- Assis sous la treille

Plus heureux qu'un roi,

Toujours ma bouteille

A côté de moi

Jamais je m'embrouille

Car chaque matin

Je me débarbouille

Dans un verre de vin

{Refrain}

 

3 - Madère et Champagne

Approchez un peu

Et vous, vins d'Espagne,

Malgré votre feu

Le jus de l'ivrogne

Réclame ses droits

Devant la Bourgogne

Saluez trois fois

{Refrain}

 

4 - Ma femme est aimable

Et sur ses appas;

Quand je sors de table

Je ne m'endors pas.

Je lui dis "Mignonne,

Je plains ton destin".

Mais ma Bourguignonne

amais ne s'en plaint.

{Refrain}

 

5 - Je veux qu'on enterre,

Quand je serai mort,

Près de moi un verre

Empli jusqu'au bord.

J' veux êtr' dans ma cave

Tout près de mon vin,

Dans un' pose grave

Le nez sous l' robin.

 

Cette très ancienne chanson des vignerons bourguignons est une ode à leur belle région et à ses richesses infinies. Le timbre serait celui du Petit vin d'Argenteuil

Le texte original commencerait par "Au sein d'une vigne"; le texte des deuxième et troisième couplets a été respecté; le quatrième semble apocryphe. Quant au dernier on trouve une jolie variante.

 

Puisque tout succombe,

Un jour je mourrai

Jusque dans la tombe

Toujours je boirai

Je veux qu'en la cave

Où sera mon corps,

On y mette un verre

Rempli jusqu'au bord.

{Refrain}

48.     La chanson des blés d'or

André Dassary

Paroles: C.Soubise, L.Lemaitre. Musique: Frédéric Doria   1882

autres interprètes: Frédéric Doria, Fred Gouin, Armand Mestral, Michel Chaineaud, Jacques Lantier

 

Mignonne, quand la lune éclaire

La plaine aux bruits mélodieux,

Lorsque l'étoile du mystère

Revient sourire aux amoureux,

As-tu parfois sur la colline,

Parmi les souffles caressants,

Entendu la chanson divine

Que chantent les blés frémissants ?

 

Mignonne, quand le soir descendra sur la terre,

Et que le rossignol viendra chanter encore,

Quand le vent soufflera sur la verte bruyère,

Nous irons écouter la chanson des blés d'or !

Nous irons écouter la chanson des blés d'or !

 

As-tu parfois sous la ramure,

A l'heure où chantent les épis,

Ecouté leur joyeux murmure

Au bord des vallons assoupis ?

Connais-tu cette voix profonde,

Qui revient, au déclin du jour,

Chanter parmi la moisson blonde

Des refrains palpitants d'amour ?

 

Mignonne, quand le soir descendra sur la terre,

Et que le rossignol viendra chanter encore,

Quand le vent soufflera sur la verte bruyère,

Nous irons écouter la chanson des blés d'or !

Nous irons écouter la chanson des blés d'or !

 

Mignonne, allons à la nuit close

Rêver aux chansons du printemps

Pendant que des parfums de rose

Viendront embaumer nos vingt ans !

Aimons sous les rameaux superbes,

Car la nature aura toujours

Du soleil pour dorer les gerbes

Et des roses pour nos amours !

49.     La complainte de Mandrin

Chansons populaires

 

Nous étions vingt ou trente

Brigands dans une bande,

Tous habillés de blanc

A la mode des, vous m'entendez,

Tous habillés de blanc

A la mode des marchands.

 

La première volerie

Que je fis dans ma vie,

C'est d'avoir goupillé

La bourse d'un, vous m'entendez,

C'est d'avoir goupillé

La bourse d'un curé.

 

J'entrai dedans sa chambre,

Mon Dieu, qu'elle était grande,

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main, vous m'entendez,

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main dessus.

 

J'entrai dedans une autre

Mon Dieu, qu'elle était haute,

De robes et de manteaux

J'en chargeai trois, vous m'entendez,

De robes et de manteaux

J'en chargeai trois chariots.

 

Je les portai pour vendre

A la foire de Hollande

J'les vendis bon marché

Ils m'avaient rien, vous m'entendez,

J'les vendis bon marché

Ils m'avaient rien coûté.

 

Ces messieurs de Grenoble

Avec leurs longues robes

Et leurs bonnets carrés

M'eurent bientôt, vous m'entendez,

Et leurs bonnets carrés

M'eurent bientôt jugé.

 

Ils m'ont jugé à pendre,

Que c'est dur à entendre

A pendre et étrangler

Sur la place du, vous m'entendez,

A pendre et étrangler

Sur la place du marché.

 

Monté sur la potence

Je regardai la France

Je vis mes compagnons

A l'ombre d'un, vous m'entendez,

Je vis mes compagnons

A l'ombre d'un buisson.

 

Compagnons de misère

Allez dire à ma mère

Qu'elle ne m'reverra plus

J' suis un enfant, vous m'entendez,

Qu'elle ne m'reverra plus

J'suis un enfant perdu.

50.     La complainte du partisan

Paroles : Emmanuel d'Astier de La Vigerie  dit "Bernard".

Musique : Anna Marly écrit en 1943, à Londres.

 

Les Allemands étaient chez moi

On m'a dit résigne toi

Mais je n'ai pas pu

Et j'ai repris mon arme.

 

Personne ne m'a demandé

D'où je viens et où je vais

Vous qui le savez

Effacez mon passage.

 

J'ai changé cent fois de nom

J'ai perdu femme et enfants

Mais j'ai tant d'amis

Et j'ai la France entière. 

 

Un vieil homme dans un grenier

Pour la nuit nous a cachés

L¹ennemi l'a su (Les Allemands l'ont pris)

Il est mort sans surprise.

 

Hier encore nous étions trois

Il ne reste plus que moi

Et je tourne en rond

Dans la prison des frontières.

 

Le vent souffle sur les tombes

La liberté reviendra

On nous oubliera

Nous rentrerons dans l'ombre

51.     La goualante du pauvre Jean

Edith Piaf

Paroles: René Rouzaud. Musique: Marguerite Monnot© 1954 Les auteurs

 

Esgourdes rien qu`un instant

La goualante du pauvre Jean

Que les femmes n`aimaient pas

Mais n`oubliez pas

Dans la vie y a qu`une morale

Qu`on soit riche ou sans un sou

Sans amour on n`est rien du tout

 

Il vivait au jour le jour

Dans la soie et le velours

Il pionçait dans de beaux draps

Mais n`oubliez pas

Dans la vie on est peau de balle

Quand notre cœur est au clou

Sans amour on n`est rien du tout

 

Il bectait chez les barons

Il guinchait dans les salons

Et lichait tous les tafias

Mais n`oubliez pas

Rien ne vaut une belle fille

Qui partage votre ragoût

Sans amour on n`est rien du tout

 

Pour gagner des picaillons

Il fut un méchant larron

On le saluait bien bas

Mais n`oubliez pas

Un jour on fait la pirouette

Et derrière les verrous

Sans amour on n`est rien du tout

 

Esgourdes bien jeunes gens

Profitez de vos vingt ans

On ne les a qu`une fois

Et n`oubliez pas

Plutôt qu`une cordelette

Mieux vaut une femme à son cou

Sans amour on n`est rien du tout

 

Et voilà mes braves gens

La goualante du pauvre Jean

Qui vous dit en vous quittant

Aimez-vous....

52.     La Java Bleue

Fréhel

 

Il est au bal musette

Un air rempli de douceur

Qui fait tourner les têtes

Qui fait chavirer les coeurs

Tandis qu'on glisse à petits pas

Serrant celle qu'on aime dans ses bras

Tout bas l'on dit dans un frisson

En écoutant jouer l'accordéon.

 

{Refrain:}

C'est la java bleue

La java la plus belle

Celle qui ensorcelle

Et que l'on danse les yeux dans les yeux

Au rythme joyeux

Quand les corps se confondent

Comme elle au monde

Il n'y en a pas deux

C'est la java bleue

 

Chérie sous mon étreinte

Je veux te serrer plus fort

Pour mieux garder l'empreinte

Et la chaleur de ton corps

Que de promesses, que de serments

On se fait dans la folie d'un moment

Mais ses serments remplis d'amour

On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.

 

{au Refrain}

53.     La légende du feu

1 - Les scouts ont mis la flamme,

Au bois résineux

Ecoutez chanter l'âme

Qui palpite en eux

 

Ref: : Monte flamme légère,

feu de camp si chaud, si bon,

Dans la plaine ou la clairière,

Monte encore et monte donc,

Monte encore et monte donc,

Feu de camp si chaud, si bon

 

2 - J'étais jadis un prince

Perfide et méchant

Dépeuplant la province

Des petits enfants.

 

3 - Me tendit ses embûches

L'enchanteur Merlin

M'enferma dans les bûches

Du grand bois voisin.

4 - Depuis lors je dévore

Tout autour de moi

De me voir près d'eclore

On tremble d'effroi.

 

5 - Mais des arbres qui flambent

Je suis prisonnier

Et mes bras et mes jambes

Brulent tout entiers.

 

6 - Ce terrible supplice

M'a bien converti,

Et pour votre service

Me suis fait petit.

 

7 - Je m'installe dans vos chambres

A votre foyer

Pour réchauffer vos membres

Et vous égayer.

 

8 - C'est moi qui vous éclaire

Dans les longues nuits

Qui vous rend plus légères

La peur et la pluie.

54.     La Madelon de la Victoire

Paroles: Louis Bousquet. Musique: Camille Robert   1914

autres interprètes: Bach, Polin, Line Renaud (1955)

 

Pour le repos, le plaisir du militaire,

Il est là-bas à deux pas de la forêt

Une maison aux murs tout couverts de lierre

"Aux Tourlourous" c'est le nom du cabaret.

La servante est jeune et gentille,

Légère comme un papillon.

Comme son vin son œil pétille,

Nous l'appelons la Madelon

Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,

Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour

 

{Quand Madelon vient nous servir à boire

Sous la tonnelle on frôle son jupon

Et chacun lui raconte une histoire

Une histoire à sa façon

La Madelon pour nous n'est pas sévère

Quand on lui prend la taille ou le menton

Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire

Madelon, Madelon, Madelon !

 

Nous avons tous au pays une payse

Qui nous attend et que l'on épousera

Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise

Ce qu'on fera quand la classe rentrera

En comptant les jours on soupire

Et quand le temps nous semble long

Tout ce qu'on ne peut pas lui dire

On va le dire à Madelon

On l'embrasse dans les coins. Elle dit "veux-tu finir..."

On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir.

{au Refrain}

 

Un caporal en képi de fantaisie

S'en fut trouver Madelon un beau matin

Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie

Et qu'il venait pour lui demander sa main

La Madelon, pas bête, en somme,

Lui répondit en souriant :

Et pourquoi prendrais-je un seul homme

Quand j'aime tout un régiment ?

Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main

J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin

{au Refrain}

55.     LA MONTAGNE

Jean Ferrat

 

Ils quittent un à un le pays

Pour s'en aller gagner leur vie

Loin de la terre où ils sont nés

Depuis longtemps ils en rêvaient

De la ville et de ses secrets

Du formica et du ciné

Les vieux, ça n'était pas original

Quand ils s'essuyaient machinal

D'un revers de manche les lèvres

Mais ils savaient tous à propos

Tuer la caille ou le perdreau

Et manger la tome de chèvre

 

Pourtant que la montagne est belle

Comment peut-on s'imaginer

En voyant un vol d'hirondelles

Que l'automne vient d'arriver?

 

Avec leurs mains dessus leurs têtes

Ils avaient monté des murettes

Jusqu'au sommet de la colline

Qu'importent les jours, les années

Ils avaient tous l'âme bien née

Noueuse comme un pied de vigne

Les vignes, elles courent dans la forêt

Le vin ne sera plus tiré

C'était une horrible piquette

Mais il faisait des centenaires

A ne plus savoir qu'en faire

S'il ne vous tournait pas la tête

Refrain

 

Deux chèvres et puis quelques moutons

Une année bonne et l'autre non

Et sans vacances et sans sorties

Les filles veulent aller au bal

Il n'y a rien de plus normal

Que de vouloir vivre sa vie

Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires

De quoi attendre sans s'en faire

Que l'heure de la retraite sonne

Il faut savoir ce que l'on aime

Et rentrer dans son H.L.M.

Manger du poulet aux hormones

Refrain

56.     LA PAIMPOLAISE

Chansons populaires

 

1 Quittant ses genets et sa lande

quand le breton se fait marin

en allant aux pêches d'Islande

voici quel est le doux refrain

que le pauvre gars fredonne tout bas

j'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

j'aime surtout la paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

2 Quand leurs bateaux quittent nos rives

le curé leur dit mes bon Fieux

priez souvent monsieur Saint Yves

qui nous voit des cieux toujours bleus

et le pauvre gars fredonne tout bas

le ciel est moins bleu n'en déplaise

à Saint Yves notre patron

que les yeux de la paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

3 Le brave islandais sans murmure

jette la ligne et le harpon

puis dans un relan de saumure

il se couche dans l'entrepont

et le pauvre gars soupire tout bas

je serions bien plus à mon aise

devant un joli feu d'ajonc

à coté de la paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

4 Mais souvent l'océan qu'il dompte

se réveille lâche et cruel

et lorsque le soir on se compte

bien des noms manquent à l'appel

et le pauvre gars fredonne tout bas

pour grossir la flotte islandaise

comme il faut plus d'un moussaillon

j'épouserion la paimpolaise

en rentrant au pays breton

 

5 Puis quand la vague le désigne

l'appelant de sa grosse voix

le brave islandais se résigne

en faisant le signe de croix

et le pauvre gars quand vient le trepas

serrant la médaille qu'il     

glisse dans l'océan sans fond

en songeant à la paimpolaise

qui l'attend au pays breton

57.     LA PIEMONTAISE

Chansons populaires

 

1. Grands dieux ! Que je suis à mon aise quand j'ai ma mie auprès de moi

A tout moment je la regarde, et je lui dis: Embrasse-moi ! (bis)

 

2. Comment veux-tu que je t'embrasse quand on me dit du mal de toi ?

On dit que tu pars pour la guerre dans le Piémont, servir le roi (bis)

 

3. Quand tu seras dans ces campagnes tu n'y penseras plus à moi

Tu n'penseras qu'au Piémontaises qui sont cent fois plus belles que moi (bis)

 

4. Ceux qui ont dit cela, ma belle, ils t'ont bien dit la vérité

Mon cheval est à l'écurie, sellé, bridé, pour m'en aller (bis)

 

5. Si fait, si fait, si fait ma belle, j'y penserai toujours à toi

Je ferai faire un'belle image tout à la semblance de toi (bis)

 

6. Quand je serai z'à table à boire a mes camarad' je dirai:

Chers camarades, venez voir cell'que mon coeur a tant aimée (bis)

 

7. Je l'ai z'aimée, je l'aime encore, je l'aimerai tant qu'je vivrai

Je l'aimerai quand serai mort si c'est donné aux trépassés (bis)

 

8. Alors j'ai tant versé de larmes, que trois moulins en ont tournés

Petits ruisseaux, grandes rivières pendant trois jours ont débordé (bis)

58.     LA PLUS BATH DES JAVAS

Georgius

Paroles: Georgius, Trémolo, 1925

 

Je vais vous raconter

Une histoire arrivée

A Nana et Julot Gueule d'Acier

Pour vous raconter ça

Il fallait une java

J'en ai fait une bath écoutez-la

Mais je vous préviens surtout

Je suis pas poète du tout

Mes couplets ne riment pas bien mais je m'en fou!

 

Le grand Julot et Nana

Sur un air de java

Se connurent eu bal musette

Sur un air de Javette

Elle lui dit: "J'ai le béguin"

Sur un air de Javin

Il répondit: "tant mieux"

Sur un air déjà vieux

 

Ah! Ah! Ah! Ah!

Écoutez ça si c'est chouette!

Ah! Ah! Ah! Ah!

C'est la plus bath des javas

 

Ils partirent tous les deux

Comme des amoureux

A l'hôtel du Pou nerveux

Le lendemain, Julot

Lui dit: "je t'ai dans la peau"

Et il lui botta le bas du dos

Elle lui dit: "j'ai compris"

"Tu veux de l'argent, chéri"

"J'en aurait à la sueur du nombril"

 

Alors elle s'en alla

Sur un air de java

Boulevard de la Chapelle

Sur un air de javelle

Elle se vendit pour de l'or

Sur un air de javor

A trois francs la séance

Sur un air de jouvence

 

Ah! Ah! Ah! Ah!

Écoutez ça si c'est chouette!

Ah! Ah! Ah! Ah!

C'est la plus bath des javas

 

Son homme pendant ce temps

Ayant besoin d'argent

Mijotait un vol extravagant

Il chipa... lui: Julot

Une rame de métro

Qu'il dissimula sous son paletot

Le coup était bien fait

Mais juste quand il sortait

Une roue péta son gilet

 

Alors, on l'arrêta

Sur un air de java

Mais rouge de colère

Sur un air de javère

Dans le ventre du flic

Sur un air de javic

Il planta son eustache

Sur un air de jeune vache

 

Ah! Ah! Ah! Ah!

Écoutez ça si c'est chouette!

Ah! Ah! Ah! Ah!

C'est la plus bath des javas

 

Nana, ne sachant rien

Continuait son turbin

Six mois se sont passés... Un matin

Elle rentre à la maison

Mais elle a des frissons

Elle s'arrête devant la prison

L'échafaud se dresse là

Le bourreau qui ne s'en fait pas

Fait le couperet à la pâte Oméga

 

Julot vient à petit pas

Sur un air de java

C'est lui qu'on guillotine

Sur un air de javine

Sa tête roule dans le panier

Sur un air de javier

Et Nana s'évanouille

Sur air de javouille

 

Ah! Ah! Ah! Ah!

Écoutez ça si c'est chouette!

Ah! Ah! Ah! Ah!

C'est la plus bath des javas

59.     La truite

Les Frères Jacques

Paroles et Musique: Francis Blanche

 

Elle était jeune fille

Sortait tout droit de son couvent

Innocente et gentille

Qui n'avait pas seize ans

Le jeudi, jour de visite,

Elle venait chez ma mère

Et elle nous jouait la Truite

La Truite de Schubert

 

Un soir de grand orage

Elle dut coucher à la maison

Or malgré son jeune âge

Elle avait de l'obstination

Et pendant trois heures de suite

Au milieu des éclairs

Elle nous a joué la Truite

La Truite de Schubert

 

On lui donna ma chambre

Moi je couchai dans le salon

Mais je crus bien comprendre

Que ça ne serait pas long

En effet elle revint bien vite

Pieds nus, dans les courants d'air

Pour me chanter la Truite

La Truite de Schubert

 

Ce fut un beau solfège

Pizzicattis coquins

Accords, trémolos et arpèges

Fantaisie à quatre mains

Mais à l'instant tout s'agite

Sous l'ardent aiguillon de la chair

Elle, elle fredonnait la Truite

La Truite de Schubert

 

Je lui dis : Gabrielle

Voyons, comprenez mon émoi

Il faut être fidèle

Ce sera Schubert ou moi

C'est alors que je compris bien vite

En lisant dans ses yeux pervers

Qu'elle me réclamait la suite

La suite du concert

 

Six mois après l'orage

Nous fûmes dans une situation

Telle que le mariage

Etait la seule solution

Mais avec un air insolite

Au lieu de dire oui au maire

Elle lui a chanté la Truite

La Truite de Schubert

 

C'est fou ce que nous fîmes

Contre cette obsession

On mit Gabrielle au régime

Lui supprimant le poisson

Mais par une journée maudite

Dans le vent, l'orage et les éclairs

Elle mit au monde une truite

Qu'elle baptisa Schubert.

 

A présent je vis seul

Tout seul dans ma demeure

Gabrielle est partie et n'a plus sa raison

Dans sa chambre au Touquet elle reste des heures

Auprès d'un grand bocal où frétille un poisson

Et moi j'ai dit à Marguerite

Qui est ma vieille cuisinière

Ne me faites plus jamais de truite

Ça me donne de l'urticaire.

60.     La valse brune

Paroles: G. Villard. Musique: G. Krier   © Beuscher 1909

autres interprètes: Lucienne Delyle Georgette Plana

 

Ils ne sont pas des gens à valse lente

Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit

Ils lui préfèrent la valse entraînante

Souple, rapide, où l'on tourne sans bruit

Silencieux, ils enlacent leurs belles

Mélant la cotte avec le cotillon

Légers, légers, ils partent avec elles

Dans un gai tourbillon.

 

{Refrain:}

C'est la valse brune

Des chevaliers de la lune

Que la lumière importune

Et qui recherchent un coin noir

C'est la valse brune

Des chevaliers de la lune

Chacun avec sa chacune

La danse le soir.

 

Ils ne sont pas tendres pour leurs épouses

Et, quand il faut, savent les corriger

Un seul soupçon de leur âme jalouse

Et les rôdeurs sont prêts à se venger

Tandis qu'ils font, à Berthe, à Léonore

Un madrigal en vers de leur façon

Un brave agent, de son talent sonore

Souligne la chanson.

 

Quand le rôdeur, dans la nuit, part en chasse

Et qu'à la gorge il saisit un passant

Les bons amis, pour que tout bruit s'efface

Non loin de lui chantent en s'enlaçant

Tandis qu'il pille unlogis magnifique

Où d'un combat il sait sortir vainqueur

Les bons bourgeois, grisés par la musique

Murmurent tous en chœur:

61.     La valse à mille temps

Paroles et Musique: Jacques Brel   1959

 

Au premier temps de la valse

Toute seule tu souris déjà

Au premier temps de la valse

Je suis seul mais je t'aperçois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Me murmure murmure tout bas

 

{refrain:}

Une valse à trois temps

Qui s'offre encore le temps

Qui s'offre encore le temps

De s'offrir des détours

Du côté de l'amour

Comme c'est charmant

Une valse à quatre temps

C'est beaucoup moins dansant

C'est beaucoup moins dansant

Mais tout aussi charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à quatre temps

Une valse à vingt ans

C'est beaucoup plus troublant

C'est beaucoup plus troublant

Mais beaucoup plus charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à vingt ans

Une valse à cent temps

Une valse à cent ans

Une valse ça s'entend

A chaque carrefour

Dans Paris que l'amour

Rafraîchit au printemps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse a mis le temps

De patienter vingt ans

Pour que tu aies vingt ans

Et pour que j'aie vingt ans

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Offre seule aux amants

Trois cent trente-trois fois le temps

De bâtir un roman

 

Au deuxième temps de la valse

On est deux tu es dans mes bras

Au deuxième temps de la valse

Nous comptons tous les deux une deux trois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Nous fredonne fredonne déjà

 

{refrain}

 

Au troisième temps de la valse

Nous valsons enfin tous les trois

Au troisième temps de la valse

Il y a toi y a l'amour et y a moi

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Laisse enfin éclater sa joie.

62.     La romance de paris

Charles TrenetLa romance de paris

Paroles et Musique: Charles Trenet   1942

autres interprètes: Patrick Bruel (2002)

 

Ils s'aimaient depuis deux jours à peine

Y a parfois du bonheur dans la peine

Mais depuis qu'ils étaient amoureux

Leur destin n'était plus malheureux,

Ils vivaient avec un rêve étrange

Et ce rêve était bleu comme les anges

Leur amour était un vrai printemps, oui

Aussi pur que leurs tendres vingt ans

 

{Refrain:}

C'est la romance de Paris

Au coin des rues, elle fleurit

Ça met au coeur des amoureux

Un peu de rêve et de ciel bleu

Ce doux refrain de nos faubourgs

Parle si gentiment d'amour

Que tout le monde en est épris

C'est la romance de Paris

 

La banlieue était leur vrai domaine

Ils partaient à la fin de la semaine

Dans les bois pour cueillir le muguet

Ou sur un bateau pour naviguer

Ils buvaient aussi dans les guinguettes

Du vin blanc qui fait tourner la tête

Et quand ils se donnaient un baiser, oui

Tous les couples en dansant se disaient

 

{au Refrain}

 

C'est ici que s'arrête mon histoire

Aurez-vous de la peine à me croire?

Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour

Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour

Qu'ils fondèrent une famille admirable

Et qu'ils eurent des enfants adorables

Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui

En partant comme ils étaient venus

 

{au Refrain}

63.     La vigne au vin (chantons la vigne)

Chansons populaires

Recueillie et arrangée par Aristide Bruant

 

[DO]De terre en [FA]vigne

La voilà la joli' vig[DO]ne!

Vigni-vign[SOL]ons, vig[DO] nons le vin

La voilà la joli' [SOL]vigne au [DO]vin

La voilà la [SOL]joli' vi[DO]gne!

 

De vigne en fleur

La voilà la joli' fleur!

Fleuri-Fleurons le vin

La voilà, la joli' fleur au vin!

La voilà la joli' fleur!

 

De fleur en grappe

La voilà la joli' grappe!

Grappi-grappons, grappons le vin

La voilà la joli' grappe!

 

De grappe en cueille,

La voilà la joli' cueille!

Cuilli-cueillons, cueillons le vin

La voilà, la joli' cueille!

 

De cueille en hotte,

La voilà, la joli' hotte!

Hotti-hottons, hottons le vin,N'en parlons plus.

64.     Le Bon Dieu s’énervait

 

Le bon Dieu s'énervait dans son atelier

Ça fait trois ans déjà que j'ai planté cet arbre

Et j'ai beau l'arroser à coeur de journée

Il pousse encore moins vite que ma barbe

 

Pour faire un arbre, mon Dieu que c'est long!

(x4)

 

Le bon Dieu s'énervait dans son atelier

Sur ce maudit baudet qui n'veut pas travailler

Je n'arrive pas à le faire avancer

Et encore moins à le faire reculer

 

Pour faire un âne, mon Dieu que c'est long!

(x4)

 

Le bon Dieu s'énervait dans son atelier

En regardant Adam marcher à quatre pattes

Mais pourtant nom d'une pipe

J'avais tout calculé

Pour qu'il marche sur ses deux pieds

 

Pour faire un homme, mon Dieu que c'est long!

(x4)

 

Le bon Dieu s'énervait dans son atelier

En regardant ce monde qu'il avait fabriqué

Ces gens se battent comme des chiffoniers

Et j'n'peux plus dormir en paix

Pour faire un monde, mon Dieu que c'est long!

(x4)

65.     Le Bricoleur

Patachou Georges Brassens

 

Pendant les rar's moments de pause,

Où il n' répar' pas quelque chose,

Il cherch' le coin disponible où

L'on peut encor planter un clou (boîte à outils). {2x}

Le clou qu'il enfonce à la place

Du clou d'hier, il le remplace-

Ra demain par un clou meilleur,

Le même qu'avant-hier d'ailleurs.

 

{Refrain:}

Mon Dieu, quel bonheur !

Mon Dieu, quel bonheur

D'avoir un mari qui bricole

Mon Dieu, quel bonheur !

Mon Dieu, quel bonheur

D'avoir un mari bricoleur

{Boîte à outils} {2x}

 

Au cours d'une de mes grossesses,

Devant lui je pestais sans cesse

Contre l'incroyable cherté

D'une layette de bébé. {boîte à outils} {2x}

Mais lorsque l'enfant vint au monde,

J' vis avec une joie profonde

Qu' mon mari s'était débrouillé

Pour me le fair' tout habillé.

 

{Refrain}

 

A l'heure actuelle, il fabrique

Un nouveau système électrique,

Qui va permettre à l'homme, enfin,

De fair' de l'eau avec du vin. {boîte à outils} {2x}

Mais dans ses calculs il se trompe,

Et quand on veut boire à la pompe,

Il nous arriv' d'ingurgiter

Un grand verre d'électricité.

 

{Refrain}

 

Comme il redout' que des canailles

Convoit'nt ses rabots, ses tenailles,

En se couchant, il les installe

Au milieu du lit conjugal. {boîte à outils} {2x}

Et souvent, la nuit, je m'éveille,

En rêvant aux monts et merveilles

Qu'annonce un frôlement coquin,

Mais ce n'est qu'un vilebrequin !

 

Mon Dieu, quel malheur,

Mon Dieu, quel malheur

D'avoir un mari qui bricole !

Mon Dieu, quel malheur,

Mon Dieu, quel malheur

D'avoir un mari bricoleur !

66.     Le Chant des Partisans

Paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel

Musique de Anna Marly

 

Ami entends-tu

Le vol noir des corbeaux

Sur nos plaines.

Ami entends-tu

Les cris sourds du pays

Qu'on enchaîne,

Ohé partisans

Ouvriers et paysans

C'est l'alarme!

Ce soir l'ennemi

Connaîtra le prix du sang

Et des larmes…

 

Montez de la mine,

Descendez des collines,

Camarades.

Sortez de la paille

Les fusils, la mitraille,

Les grenades.

Ohé! les tueurs

A la balle et au couteau

Tuez vite!

Ohé! saboteurs

Attention à ton fardeau…

Dynamite…

 

C'est nous qui brisons

Les barreaux des prisons

Pour nos frères.

La haine à nos trousses

Et la faim qui nous pousse,

La misère.

Il y a des pays

Où les gens au creux des lits

Font des rêves.

Ici, nous vois-tu

Nous on marche et nous on tue

Nous on crève…

 

Ici, chacun sait

Ce qu'il veut, ce qu'il fait

Quand il passe

Ami, si tu tombes,

Un ami sort de l'ombre

A ta place.

Demain du sang noir

Séchera au grand soleil

Sur les routes.

Chantez compagnons,

Dans la nuit, la liberté

Nous écoute…

 

Ami, entends-tu

Les cris sourds du pays qu'on

Enchaîne!…

Ami, entends-tu

Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !…

67.     Le chant du départ

 

La victoire en chantant, nous ouvre la barrière

La liberté guide nos pas

Et du nord au midi, la trompette guerrière

A sonné l'heure des combats

Tremblez ennemis de la France

Rois ivres de sang et d'orgueil

Le peuple souverain s'avance

Tyrans, descendez au cercueil

 

La République nous appelle

Sachons vaincre ou sachons périr

Un français doit vivre pour elle

Pour elle un français doit mourir

 

Que le fer paternel arme la main de nos braves

Songez à nous au Champ de Mars

Consacrez dans le sang des rois et des esclaves

Le fer béni par nos vieillards

Et, rapportant sous la chaumière

Des blessures et des vertus

Venez fermer notre paupière

Quand les tyrans n'y seront plus

 

68.     Le Chant Russe ...

( Les Cosaques )

 

Nous aimons vivre au fond des bois

Allez coucher sur la dure

La forêt nous dit de ses mille voix

Lance-toi dans la grande aventure

La forêt nous dit de ses mille voix

Lance-toi dans la grande aventure

La la la la la la la la la la la la la ...

 

Nous aimons vivre auprès du feu

Et danser sous les étoiles

La nuit claire nous dit de ses mille voix

Sois gai lorsque le ciel est sans voile

La nuit claire nous dit de ses mille voix

Sois gai lorsque le ciel est sans voile

La la la la la la la la la la la la la ...

 

Nous aimons vivre sur nos chevaux

Dans les plaines du Caucase

Emportés par de rapides galops

Nous allons plus vite que Pégase

Emportés par de rapides galops

Nous allons plus vite que Pégase

La la la la la la la la la la la la la ...

69.     Le crédo du paysan

Armand Mestral

Paroles: S & F. Borel. Musique: G.Goublier   © 1890 - Editions P.Jacquot et Cie

autres interprètes: Noté de l'Opéra, Armand_Mestral, André Dassary, Michel Dens, Michel Chaineaud, Marcel Merkès, etc...

 

L'immensité, les cieux, les monts, la plaine,

L'astre du jour qui répand sa chaleur,

Les sapins verts dont la montagne est pleine

Sont ton ouvrage, ô divin créateur !

Humble mortel devant l'œuvre sublime

A l'horizon quand le soleil descend

Ma faible voix s'élève de l'abîme

Monte vers toi, vers toi Dieu tout-puissant

 

{Refrain:}

Je crois en toi, maître de la nature

Semant partout la vie et la fécondité

Dieu tout-puissant qui fis la créature

Je crois en ta grandeur, je crois en ta bonté ! {bis}

 

Dans les sillons creusés par la charrue

Quand vient le temps je jette à large main

Le pur froment qui pousse en herbe drue

L'épi bientôt va sortir de ce grain.

Et si parfois la grêle ou la tempête

Sur ma moisson s'abat comme un fléau

Contre le ciel loin de lever la tête

Le front courbé, j'implore le Très Haut !

{au Refrain}

 

Mon dur labeur fait sortir de la terre

De quoi nourrir ma femme et mes enfants

Mieux qu'un palais j'adore ma chaumière

A ses splendeurs je préfère mes champs

Et le dimanche au repas de famille

Lorsque le soir vient tous nous réunir

Entre mes fils, et ma femme et ma fille

Le cœur content j'espère en l'avenir

{au Refrain}

 

Si les horreurs d'une terrible guerre

Venaient encor fondre sur le pays

Sans hésiter, là-bas, vers la frontière

Je partirais de suite avec mes fils.

S'il le fallait je donnerais ma vie

Pour protéger, pour venger le drapeau

Et fièrement tombant pour la patrie

Je redirais, aux portes du tombeau !

 

Je crois en toi, maître de la nature

Toi, dont le nom divin remplit l'immensité

Dieu tout-puissant qui fis la créature

Je crois, je crois en toi comme à la Liberté ! {bis}

70.     Le duc de bordeaux

 

Le duc de bordeaux ressemble à son frère

Son frère à son père et son père à mon cul

De là je conclus que l' duc de bordeaux

Ressemble à mon cul comme deux gouttes d'eau

 

Taïaut! taïaut! taïaut!

des prunes, des prunes, des prunes!

 

Nom de Dieu disait la princesse

En voyant la pine du baron

J'aimerai mieux l'avoir dans les fesses

Que de la voir dans son pantalon

 

Chasseur as-tu vu le trou de mon cul

Si tu veux le voir tu reviendras ce soir

Moi j'ai vu le tien je n'en ai rien dit

Si tu vois le mien tu n'en diras rien

 

Le duc de Cheuvreuse ayant déclaré

Que tous les cocus devait être noyés

Madame de Cheuvreuse lui a demandé

S'il était bien sur de savoir nager

 

La duchesse de la Trémouille

Malgré sa grande piété

A patiné plus de paires de couilles

Que la grande armée n'a usé de souliers

71.     L'eau vive

Guy Béart

Musique: Guy Béart

 

Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive

Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent

Courez, courez vite si vous le pouvez

Jamais, jamais vous ne la rattraperez

 

Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive

Elle mène les troupeaux, au pays des olives

Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets

Dans le laurier, le thym et le serpolet

 

Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive

Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive

Fermez, fermez votre cage à double clé

Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera

 

Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive

Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive

Voguez, voguez demain vous accosterez

L'eau vive n'est pas encore à marier

 

Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive

Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive

Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé

Le ruisselet, au large, s'en est allé.

72.     Le déserteur

Boris Vian

1954

 

Monsieur le président

Je vous fais une lettre

Que vous lirez peut-être

Si vous avez le temps

 

Je viens de recevoir

Mes papiers militaires

Pour partir à la guerre

Avant mercredi soir

 

Monsieur le président

Je ne veux pas la faire

Je ne suis pas sur terre

Pour tuer des pauvres gens

 

C'est pas pour vous fâcher

Il faut que je vous dise

Ma décision est prise

Je m'en vais déserter

 

Depuis que je suis né

J'ai vu mourir mon père

J'ai vu partir mes frères

Et pleurer mes enfants

 

Ma mère a tant souffert

Elle est dedans sa tombe

Et se moque des bombes

Et se moque des vers

 

Quand j'étais prisonnier

On m'a volé ma femme

On m'a volé mon âme

Et tout mon cher passé

 

Demain de bon matin

Je fermerai ma porte

Au nez des années mortes

J'irai sur les chemins

 

Je mendierai ma vie

Sur les routes de France

De Bretagne en Provence

Et je dirai aux gens :

« Refusez d'obéir

Refusez de la faire

N'allez pas à la guerre

Refusez de partir »

 

S'il faut donner son sang

Allez donner le vôtre

Vous êtes bon apôtre

Monsieur le président

 

Si vous me poursuivez

Prévenez vos gendarmes

Que je n'aurai pas d'armes

Et qu'ils pourront tirer

73.     Le galérien

Yves Montand

Paroles: Maurice Druon. Musique: Traditionnel russe, Argt: Léo Poll   1942

autres interprètes: Les Compagnons de la Chanson (1950), Armand Mestral, Mouloudji

 

Je m'souviens, ma mèr' m'aimait

Et je suis aux galères,

Je m'souviens ma mèr' disait

Mais je n'ai pas cru ma mère

Ne traîn' pas dans les ruisseaux

T'bats pas comme un sauvage

T'amuses pas comm' les oiseaux

Ell' me disait d'être sage

 

J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais courir la chance

J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche

Je m'souviens ma mèr' pleurait

Dès qu'je passais la porte

Je m'souviens comme ell'pleurait

Ell' voulait pas que je sorte

 

Toujours, toujours ell' disait

T'en vas pas chez les filles

Fais donc pas toujours c'qui t'plait

Dans les prisons y a des grilles

J'ai pas tué, j'ai pas volé

Mais j'ai cru Madeleine

J'ai pas tué, j'ai pas volé

J'voulais pas lui fair'de peine

 

{1ère version:}

Un jour les soldats du roi

T'emmen'ront aux galères

Tu t'en iras trois par trois

Comme ils ont emmn'nés ton père

Tu auras la têt' rasée

On te mettra des chaînes

T'en auras les reins brisés

Et moi j'en mourrai de peine

 

J'ai pas tué, j'ai pas volé

Mais j'ai pas cru ma mère

Et je m'souviens qu'ell' m'aimait

Pendant qu'je rame aux galères.

 

{2ème version:}

Je m'souviens ma mèr' disait

Suis pas les bohémiennes

Je m'souviens comme ell' disait

On ramass' les gens qui traînent

Un jour les soldats du roi

T'emmen'ront aux galères

Tu t'en iras trois par trois

Comme ils ont emmn'nés ton père

 

Tu auras la têt' rasée

On te mettra des chaînes

T'en auras les reins brisés

Et moi j'en mourrai de peine

Toujours, toujours tu ram'ras

Quand tu s'ras aux galères

Toujours toujours tu ram'ras

Tu pens'ras p't'ètre à ta mère

 

J'ai pas tué, j'ai pas volé

Mais j'ai pas cru ma mère

Et je m'souviens qu'ell' m'aimait

Pendant qu'je rame aux galères.

74.     Le Lion est mort ce soir

Henri Salvador

 

Dans la jungle, terrible jungle

Le lion est mort ce soir

Et les hommes tranquille s'endorment

Le lion est mort ce soir

Tout est sage dans le village

Le lion est mort ce soir

Plus de rage, plus de carnage

Le lion est mort ce soir

 

L'indomptable, le redoutable

Le lion est mort ce soir

Viens ma belle, viens ma gazelle

Le lion est mort ce soir

Dans la jungle, terrible jungle

Le lion est mort ce soir

Dans la jungle, terrible jungle

Le lion est mort ce soir

75.     Le loup, la biche et le chevalier

Henri Salvador

Paroles: Maurice Pon. Musique: Henri Salvador

 autres interprètes: Nana Mouskouri, Gérard Rinaldi

 

Une chanson douce

Que me chantait ma maman,

En suçant mon pouce

J'écoutais en m'endormant.

Cette chanson douce,

Je veux la chanter pour toi

Car ta peau est douce

Comme la mousse des bois.

 

La petite biche est aux abois.

Dans le bois, se cache le loup,

Ouh, ouh, ouh ouh !

Mais le brave chevalier passa.

Il prit la biche dans ses bras.

La, la, la, la.

 

La petite biche,

Ce sera toi, si tu veux.

Le loup, on s'en fiche.

Contre lui, nous serons deux.

Une chanson douce

Que me chantait ma maman,

Une chanson douce

Pour tous les petits enfants.

 

O le joli conte que voilà,

La biche, en , e changea,

La, la, la, la

Et dans les bras du beau chevalier,

Belle princesse elle est restée,

eh, eh, eh, eh

 

La jolie princesse

Avait tes jolis cheveux,

La même caresse

Se lit au fond de tes yeux.

Cette chanson douce

Je veux la chanter aussi,

Pour toi, ô ma douce,

Jusqu'à la fin de ma vie,

Jusqu'à la fin de ma vie.

 

{Variante pour les 2 derniers:}

 

O le joli conte que voilà,

La biche, en , e changea,

La, la, la, la

Et dans les bras du beau chevalier,

Belle princesse elle est restée,

A tout jamais

 

Une chanson douce

Que me chantait ma maman,

En suçant mon pouce

J'écoutais en m'endormant.

Cette chanson douce

Je veux la chanter aussi,

Pour toi, ô ma douce,

Jusqu'à la fin de ma vie,

Jusqu'à la fin de ma vie.

76.     Le Lycée Papillon

Georgius

Paroles: Georgius. Musique: Juel   © 1936 - Beuscher

 

Elève Labélure ? ... Présent !

Vous êtes premier en histoir' de France ?

Eh bien, parlez-moi d'Vercingétorix

Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ?

Répondez-moi bien ... et vous aurez dix.

Monsieur l'Inspecteur,

Je sais tout ça par cœur.

Vercingétorix né sous Louis-Philippe

Battit les Chinois un soir à Ronc'vaux

C'est lui qui lança la mode des slip...es

Et mourut pour ça sur un échafaud.

Le sujet est neuf,

Bravo, vous aurez neuf.

 

{Refrain:}

On n'est pas des imbéciles

On a mêm' de l'instruction

Au lycée Pa-pa...

Au lycée Pa-pil...

Au lycée Papillon.

 

Elève Peaudarent ?... Présent !

Vous connaissez l'histoir' naturelle ?

Eh bien, dites-moi c'qu'est un ruminant.

Et puis citez-m'en... et je vous rappelle

Que je donne dix quand je suis content.

Monsieur l'Inspecteur,

Je sais tout ça par cœur.

Les ruminants sont des coléoptères

Tels que la langouste ou le rat d'égout,

Le cheval de bois, le pou, la bell'-mère...

Qui bav' sur sa proie et pis qu'aval'tout.

Très bien répondu,

Je vous donn' huit... pas plus...

 

{Refrain}

 

Elève Isaac ? ... Présent

En arithmétique' vous êt's admirable,

Dites-moi ce qu'est la règle de trois

D'ailleurs votre pèr' fut-il pas comptable

Des films Hollywood ... donc répondez-moi.

Monsieur l'Inspecteur,

Je sais tout ça par cœur.

La règle de trois ? ... C'est trois hommes d'affaires

Deux grands producteurs de films et puis c'est

Un troisièm' qui est le commanditaire

Il fournit l'argent et l'revoit jamais.

Isaac, mon p'tit

Vous aurez neuf et d'mi ! ...

 

{Refrain}

 

Elève Trouffigne ? ... Présent !

Vous êtes unique en géographie ?

Citez-moi quels sont les départements

Les fleuv's et les vill's de la Normandie

Ses spécialités et ses r'présentants ?

Monsieur l'Inspecteur,

Je sais tout ça par cœur.

C'est en Normandie que coul' la Moselle

Capital' Béziers et chef-lieu Toulon.

On y fait l'caviar et la mortadelle

Et c'est là qu'mourut Philibert Besson.

Vous êt's très calé

J'donn' dix sans hésiter.

 

{Refrain}

 

Elève Cancrelas ? ... Présent !

Vous êt's le dernier ça me rend morose.

J'vous vois dans la class' tout là-bas dans l'fond

En philosophie, savez-vous quèqu'chose ?

Répondez-moi oui, répondez-moi non.

Monsieur l'Inspecteur,

Moi je n'sais rien par cœur.

Oui, je suis l'dernier, je pass' pour un cuistre

Mais j'm'en fous, je suis près du radiateur

E puis comm' plus tard j'veux dev'nir ministre

Moins je s'rai calé, plus j'aurais d'valeur,

Je vous dis : bravo !

Mais je vous donn' zéro.

 

{Refrain}

 

Elève Legateux ? ... Présent !

Vous êt's le meilleur en anatomie ?

Répondez, j'vous prie, à cette question

Pour qu'un être humain puiss' vivre sa vie

Quels sont ses organ's, quell's sont leurs fonctions ?

Monsieur l'Inspecteur,

Je sais tout ça par cœur.

Nous avons un crân', pour fair' des crân'ries

Du sang pour sentir, des dents pour danser

Nous avons des bras ...

C'est pour les brass'ries

Des reins pour rincer

Un foie pour fouetter.

Bien. C'est clair et net

Mais ça n'vaut pas plus d'sept.

 

{Refrain}

77.     Le Petit âne gris

George Brassens

 

Ecoutez cette histoire, que l'on m'a racontée

Du fond de ma mémoire, je vais vous la chanter

Elle se passe en Provence, au milieu des moutons

Dans le sud de la France, au pays des santons (bis)

 

Quand il vint au domaine, y avait un beau troupeau

Les étables étaient pleines de brebis et d'agneaux

Marchant toujours en tête, aux premières lueurs

Pour tirer sa charrette, il mettait tout son coeur (bis)

 

Au temps des transhumances, il s'en allait heureux

Mais un jour de Marseille, des messieurs sont venus

La ferme était bien vieille, alors on l'a vendue (bis)

 

Il resta au village, tout le monde l'aimait bien

Vaillant malgré son âge, et malgré son chagrin

Image d'évangile, vivant d'humilité

Il se rendait utile auprès du cantonnier (bis)

 

Cette vie honorable, un soir s'est terminée

Dans le fond d'une étable, tout seul il s'est couché

Pauvre bête de somme, il a fermé les yeux

Abandonné des hommes il est mort sans adieu (bis)

Mmmmmmmmmm...

 

Cette chanson sans gloire, vous racontait la vie

Vous racontait l'histoire d'un petit âne gris (bis)

78.     Le p'tit bal du samedi soir

Chanté par George Guétary

Paroles: Jean Dréjac, J. Delettre.

Musique: J. Delettre, Borel-Clerc 1947

 

Dans le vieux faubourg,

tout chargé d'amour

près du pont de La Villette,

un soir je flanait,

un refrain trainait,

un air de valse-musette.

Comme un vieux copain,

me prenant la main,

Il m'a dit : " viens ! "

Pourquoi le cacher ?

Ma foi j'ai marché

et j'ai trouvé ...

 

Le p'tit bal du sam'di soir

où le cœur plein d'espoir,

dansent les midinettes.

Pas de frais pour la toilette,

pour ça vous avez l'bonsoir.

Mais du bonheur plein les yeux

de tous les amoureux

ça m'a touché c'est bête,

je suis entré dans la fête

l'air digne et le cœur joyeux.

 

D'ailleurs il ne manquait rien,

y avait tout c'qui convient

des moules et du vin rouge.

Au troisième flacon ça bouge,

Au quatrième on est bien ...

 

Alors il vaut mieux s'asseoir,

le patron vient vous voir

et vous dis " c'est la mienne "

et c'est comme ça toutes les semaines.

Au p'tit bal du sam'di soir.

 

Vous l'avez d'viné,

j'y suis retourné,

maint'nant je connais tout l'monde.

Victor et Titi,

Fernand le tout p'tit

Nenesse et Mimi la blonde.

D'ailleurs de beaux yeux,

y'en a tant qu'on veut,

Y vont par deux.

Et v'la qu'dans les coins,

on est aussi bien

qu'au " Tabarin ".

 

Au p'tit bal du sam'di soir

où le cœur plein d'espoir,

dansent les midinettes.

Pas de frais pour la toilette,

pour ça vous avez l'bonsoir.

Mais du bonheur des aveux

car tous les amoureux

se montent un peu la tête.

Quand l'accordéon s'arrête,

ils vont s'asseoir deux par deux.

 

De temps en temps un garçon,

pousse une petite chanson,

ça fait rêver les filles.

Dans l'noir y a des yeux qui brillent

on croirait des p'tit lampions.

 

Oui des lampions merveilleux

du carnaval joyeux

de la fête éternelle.

On serre un peu plus sa belle,

Au p'tit bal du sam'di soir.

 

Un dimanche matin,

avec Baptistin,

c'est le patron d'la guinguette.

On s'est attablé,

et nous avons joué

au ch'min d'fer en tête a tête.

Comme il perdait trop,

il a joué l'bistrot,

j'ai dit " banco " !

J'ai gagné, ma foi

et depuis trois mois,

il est à moi ...

 

Le p'tit bal du sam'di soir

où le cœur plein d'espoir,

dansent les midinettes.

Pas de frais pour la toilette,

pour ça vous avez l'bonsoir.

Mais du bonheur plein les yeux

de tous les amoureux

ça m'a touché c'est bête,

je suis entré dans la fête

l'air digne et le cœur joyeux.

 

Baptistin dans l'occasion,

n'avait plus d'situation

en perdant sa boutique.

Mais comme il m'est sympathique,

alors j'l'ai pris comme garçon.

 

Et c'est lui qui sert à boire

aux amoureux dans l'noir

dans la barraque en planches.

Du sam'di jusqu'au dimanche,

Au p'tit bal du sam'di soir

79.     Le petit train

André Claveau

1953

 

Un p'tit train s'en va dans la campagne

Un p'tit train s'en va de bon matin

On le voit filer vers la montagne

Tchi tchi fou tchi tchi fou

Pleins d'entrains...

 

Dans les prés, il y a toujours des vaches

Etonnées de voir encore passer

Ce p'tit train qui lâche des panaches

Tchi tchi fou tchi tchi fou

De fumée...

 

La garde-barrière agite son drapeau rouge

Pour dire bon voyage au vieux mécanicien

Mais dans les wagons nuls voyageurs ne bougent

Car ils prennent tous le car et le train ne sert à rien...

 

Le p'tit train qui veut croire aux miracles

L'air de rien s'en va en sifflotant

Et les veaux admirant le spectacle

Tchi tchi fou tchi tchi fou

Sont contents...

 

Hélas, il y a des gens qui trouvent que c'est exagéré

De donner tant d'argent pour qu'un p'tit train

Aille se promener...

 

Alors, ils lui ont dit, cette fois-ci, c'est bien fini

Profites-en, c'est ta dernière sortie...

 

Un p'tit train s'en va dans la campagne

Un p'tit train s'en va de bon matin

On le voit filer vers la montagne

Tchi tchi fou tchi tchi fou

Pleins d'entrains...

 

Il revoit les champs et les rivières

Et les voies qui sentent bon l'été

Il revoit toutes les humbles chaumières

Tchi tchi fou tchi tchi fou

Dans les près...

 

Le train ralentit près de la garde-barrière

Et le mécanicien la salue de la main

Elle voit le feu rouge du wagon arrière

Qui s'éloigne doucement et se perd dans le lointain...

 

Le p'tit train a perdu la bataille

C'est la fin de ces belles flâneries

Il s'en va vers le tas de ferrailles

Tchi tchi fou tchi tchi fou

C'est fini...

 

Mais plus tard, lassés des grands voyages

Nous penserons souvent au petit train

Qui flânait parmi les verts bocages

Tchi tchi fou tchi tchi fou tchiiiiiiiiiii

Nous... le... regretterons... bien...

 

80.     LE PLUS BEAU TANGO DU MONDE

Tino Rossi

H. Alibert - R. Vincy - V. Scotto - R. Sarvil

 

Près de la grève, souvenez-vous

Des voix de rêve chantaient pour nous

Minute brève du cher passé

Pas encore effacé

 

Le plus beau

De tous les tangos du monde

C'est celui

Que j'ai dansé dans vos bras

J'ai connu

D'autres tangos à la ronde

Mais mon coeur

N'oubliera pas celui-là

 

Son souvenir me poursuit jour et nuit

Et partout je ne pense qu'à lui

Car il m'a fait connaître l'amour

Pour toujours

Refrain

 

Son souvenir me poursuit jour et nuit

Et partout je ne pense qu'à lui

Car il m'a fait connaître l'amour

Pour toujours

Refrain

81.     Le Port de Tacoma

Hugues Aufray

 

C'est dans la cale qu'on met les rats, houla la houla,

C'est dans la cale qu'on met les rats, houla houla.

Parés à virer,

Les gars, faut y aller.

On s' reposera quand on arrivera

Dans le port de Tacoma.

 

1. C'est dans la mer qu'on met les mâts, houla la

houla,

C'est dans la mer qu'on met les mâts, houla houlala.

 

2. C'est dans la pipe qu'on met l'tabac, houla la

houla,

C'est dans la pipe qu'on met l'tabac, houla houlala.

 

3. C'est dans la gueule qu'on se met l'tafia, houla la

houla,

C'est dans la gueule qu'on se met l'tafia, houla

houlala.

 

4. Mais les filles, ça s'met dans les bras, houla la

houla,

Mais les filles, ça s'met dans les bras, houla houlala.

82.     Le retour des cigognes

Lina Margy

Paroles: Chanty. Musique: Jean Vaissade   © 1945 - Editions Beuscher

 

1. C'est la chanson que l'on entend

Quand le printemps sourit

Dans le pays d'Alsace

Aux mille villages fleuris

Chanson joyeuse

Qui renaît au cœur des amoureux

Quand les cigognes familières

Tournoient dans les cieux

 

{Refrain:}

Les cigognes sont de retour

Sur les clochers des alentours

Egayant de leurs ailes blanches

Les toits qui penchent

Des vieux faubourgs

Les cigognes sont de retour

Avec le soleil des beaux jours

Amis, chantons la ritournelle

La vie est belle, chantons l'amour

 

2. Combien de filles et de garçons

Un soir se sont promis

De s'épouser

Quand les cigognes referaient leurs nids ?

Et quel beau jour

Quand apparaît au seuil d'un matin clair

Le vol joyeux de leur bonheur

Entre les sapins verts !

{au Refrain}

 

3. Les grands oiseaux nous quitteront

Pour d'autres rendez-vous

Mais au printemps

Ils reviendront dans le ciel de chez nous

Ce ciel d'Alsace

Ce vrai symbole de la liberté

Et sous lequel on est heureux

De se mettre à chanter

{au Refrain}

83.     Le temps des cerises

Chansons populaires

Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: A. Renard   1867

autres interprètes: Fred Gouin, André Dassary, Suzy Delair, Jean Lumière, Tino Rossi, Yves Montand, Nana Mouskouri, Colette Renard, Patrick Bruel (2002)

 

Quand nous en serons au temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête

Les belles auront la folie en tête

Et les amoureux du soleil au cœur

Quand nous chanterons le temps des cerises

Sifflera bien mieux le merle moqueur

 

Mais il est bien court le temps des cerises

Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant

Des pendants d'oreilles

Cerises d'amour aux robes pareilles

Tombant sous la feuille en gouttes de sang

Mais il est bien court le temps des cerises

Pendants de corail qu'on cueille en rêvant

 

Quand vous en serez au temps des cerises

Si vous avez peur des chagrins d'amour

Evitez les belles

Moi qui ne crains pas les peines cruelles

Je ne vivrai pas sans souffrir un jour

Quand vous en serez au temps des cerises

Vous aurez aussi des chagrins d'amour

 

J'aimerai toujours le temps des cerises

C'est de ce temps-là que je garde au cœur

Une plaie ouverte

Et Dame Fortune, en m'étant offerte

Ne saura jamais calmer ma douleur

J'aimerai toujours le temps des cerises

Et le souvenir que je garde au cœur

84.     Le train fatal

Chanson créée par Bérard en 1918

Paroles et musique de : Charles Borel-Clerc et de Charles-Louis Pothier.

 

Dans la campagne verdoyante

Le train logeant sa voie de fer

Emporte une foule bruyante

Tout là-bas vers la grande mer.

Le mécanicien Jean, sur sa locomotive,

Regarde l’air mauvais Blaise, le beau chauffeur ;

La colère en ses yeux luit d’une flamme vive,

De sa femme chérie Blaise a volé le coeur.

 

Roule, Roule, train du plaisir

Dans la plaine jolie,

Vers un bel avenir

D’amour et de folie.

L’homme rude et noir qui conduit

Cette joyeuse foule

Sent de ses yeux rougis 

Une larme qui coule.

Des heureux voyageurs, on entend les refrains.

Suivant les rails et son destin

C’est le train du plaisir qui roule.

 

Le pauvre Jean, perdant la tête,

Rendu fou par la trahison,

Sur son rival soudain se jette

Criant : «Bandit, rends-moi Lison».

Le chauffeur éperdu fait tournoyer sa pelle,

Jean lui sautant au cou l’étrangle comme un chien

Et tous les deux rivés par l’étreinte mortelle

Tombent de la machine abandonnant leur train.

 

Roule, roule, train du malheur

Dans la plaine assombrie,

Roule à toute vapeur

D’un élan de folie.

Les paysans saisis te voyant

Tout seul fendant l'espace

Se signent en priant

Et la terreur les glace

Des heureux voyageurs on entend les refrains.

Suivant son terrible destin,

C’est le train du malheur qui passe. (1)

 

Tiens ! la chose est vraiment bizarre,

On devrait s’arrêter ici.

Le train brûle encore une gare,

Ah ça... que veut dire ceci ?

Alors du train maudit une clameur s’élève,

On entend des sanglots et des cris de dément,

Chacun revoit sa vie dans un rapide rêve,

Puis c’est le choc, le feu, les appels déchirants !

 

Flambe, Flambe, train de la mort

Dans la plaine rougie

Tout se brise et se tord 

Sous un vent de folie,

Les petits enfants, leurs mamans

S’appellent dans les flammes,

Les amoureux râlant

Réunissent leurs âmes !

Pourquoi ces pleurs, ces cris, pourquoi ces orphelins ?

Pour un simple, un tout petit rien :

L’infidélité d’une femme.

(1) Les couplets et refrains en italiques ne font pas partie de la version de 1920.

85.     LE TRENTE-ET-UN DU MOIS D'AOÛT

 

Le trente-et-un du mois d'août

Nous aperçûmes sous l'vent à nous

Une frégate d'Angleterre

Qui fendait la mer et les flots

C'était pour aller à Bordeaux

 

Buvons un coup, buvons en deux

À la santé des amoureux

À la santé du Roy de France

Et merde ! pour le Roi d'Angleterre

Qui nous a déclaré la guerre

 

Le capitaine au même instant

Fit appeler son lieutenant

« Voilà l'Anglais, t'sens-tu l'courage

D'aller l'attaquer à son bord

Savoir qui sera l'plus fort ? »

 

Le lieutenant fier z'et hardi

Lui répondit : « Et pardieu oui

Faites monter tout l'équipage

Hardis gabiers, fiers matelots

Faites les monter bien vite en haut »

 

Vire lof pour lof en arrivant

Nous l'attaquâmes par son avant

À coup de sabre, à coup de hache

De pic, de couteau, d'mousquetons

Nous l'avons mis à la raison

 

Que va-t-on dire de lui tantôt

En Angleterre et à Bordeaux

Pour s'être ainsi laissé surprendre

Par un brigantin d'six canons

Lui qu'en comptait trente-et-six bons

86.     Le vieux chalet

 

Là haut sur la montagne           | (bis)

L'était un vieux chalet   |

Murs blancs, toits de bardeaux

Devant la porte, un vieux boulot

Là haut sur la montagne

L'était un vieux chalet

 

Là haut sur la montagne           | (bis)

Croula le vieux chalet   |

La neige et les rochers

s'était unis pour l'arracher

Là haut sur la montagne

Croula le vieux chalet

 

Là haut sur la montagne           | (bis)

Quand Jean vint au chalet         |

Pleura de tout son cœur

Sur les débris de son bonheur

Là haut sur la montagne

Quand Jean vint au chalet

 

Là haut sur la montagne           | (bis)

L'est un nouveau chalet            |

Car Jean, d'un cœur vaillant

L'a rebâti plus beau qu'avant

Là haut sur la montagne

L'est un nouveau chalet

87.     Le zigouigoui

Arrangement: Xavier Hubaut

 

1. Ell' naquit un jour de fête

Avec un retard d'un an.

Un garçon, une fillette?

Se demandaient ses parents

Une fille assurément

Car elle avait le plus grand...

 

Zigouigoui zigouigoui

Qu'elle tenait de sa mère

Zigouigoui zigouigoui

Qu'ell' gardait pour son mari

 

2. A douze ans fallait voir comme

Elle s'occupait d' l'avenir

Embrasser un beau jeune homme

Etait son plus cher désir

En attendant l' grand frisson

Elle trifouillait dans son...

 

 

3. À seize ans fut la maîtresse

La maîtress' d'un artilleur

Et dans ses moments d'ivresse

Ell' rêvait avec ardeur

Qu' l'artilleur et son canon

Pourraient bien entrer dans son...

 

4. Ell' fut heureuse en ménage

Car son mari l'adorait

Et quand le vent faisait rage

C'est ell' qui le réchauffait

Car son mari, sans façon

Mettait les deux pieds dans son...

 

5. Ell' mourut dans son vieil âge

Estimée de tout l' pays

Et les gens du voisinage

Sur sa tomb' gravèr'nt ceci:

Ici git assurément

Cell' qui avait le plus grand...

88.     Le zizi

Paroles et Musique: Pierre Perret   © 1975 Editions Adèle

 

Afin de nous ôter nos complexes

Ô gué, ô gué

On nous donne des cours sur le sexe

Ô gué, ô gué

On apprend la vie secrète

Des angoissés d' la bébête

Ou de ceux qui trouvent dégourdi

De montrer leur bigoudi

Une institutrice très sympathique

Nous en explique toutes la mécanique

Elle dit nous allons planter le décor

Ô gué, ô gué

De l'appareil masculin d'abord

Ô gué, ô gué

Elle s'approche du tableau noir

On va p' têt' enfin savoir

Quel est ce monstre sacré qui a donc tant de pouvoir

Et sans hésiter elle nous dessine

Le p'tit chose et les deux orphelines

 

{Refrain:}

Tout tout tout

Vous saurez tout sur le zizi

Le vrai, le faux

Le laid, le beau

Le dur, le mou

Qui a un grand cou

Le gros touffu

Le p'tit joufflu

Le grand ridé

Le mont pelé

Tout tout tout tout

Je vous dirai tout sur le zizi

 

Des zizis y'en a d'toutes les couleurs

Ô gué, ô gué

Des boulangers jusqu'aux ramoneurs

Ô gué, ô gué

J'en ai vu des impusilfs

Qui grimpaient dans les calcifs

J'en ai vu de moins voraces

Tomber dans les godasses

Çui d'un mécanicien en détresse

Qui a jamais pu réunir ses pièces

Y a le zizi tout propre du blanchisseur

Ô gué, ô gué

Celui qui amidonne la main de ma sœur

Ô gué, ô gué

J'ai vu le zizi d'un curé

Avec son p'tit chapeau violet

Qui juste en pleine ascension

Fait la génuflexion

Un lever de zizi au crépuscule

Et celui du pape qui fait des bulles

{au refrain}

 

Le zizi musclé chez le routier

Ô gué, ô gué

Se reconnaît à son gros col roulé

Ô gué, ô gué

J'ai vu le zizi affolant

D'un trapéziste ambulant

Qui apprenait la barre fixe à ses petits-enfants

L'alpiniste et son beau pic à glace

Magnifique au-dessus des Grandes Jorasses

J'ai vu le grand zizi d'un p'tit bedeau

Ô gué, ô gué

Qui sonne l'angélus les mains dans le dos

Ô gué, ô gué

Celui d'un marin breton

Qui avait perdu ses pompons

Et celui d'un juif cossu

Qui mesurait le tissu

Celui d'un infirmier d'ambulance

Qui clignotait dans les cas d'urgence

{au refrain}

 

J'ai vu le p'tit zizi des aristos

Ô gué, ô gué

Qui est toujours au bord de l'embargo

Ô gué, ô gué

J'ai roulé de la pâtisserie

Avec celui de mon mari

Avec celui d'un Chinois

J'ai même cassé des noix

Avec un zizi aux mœurs incertaines

J'ai même fait des ris de veau à l'ancienne

{au refrain}

89.     Les bœufs

Chansons populaires

Paroles: Pierre Dupont. Musique: Albersen   1845

autres interprètes: Marcel Amont, Charles Trenet

 

J'ai deux grands bœufs dans mon étable,

Deux grands bœufs blancs marqués de roux;

La charrue est en bois d'érable,

L'aiguillon en branche de houx.

C'est par leurs soins qu'on voit la plaine

Verte l'hiver, jaune l'été.

ils gagnent dans une semaine

Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

 

S'il me fallait les vendre,

J'aimerais mieux me pendre,

J'aime Jeanne, ma femme,

Eh bien ! J'aimerais mieux

La voir mourir

Que voir mourir mes bœufs.

 

2 - Les voyez-vous les belles bêtes,

Creuser profond et tracer droit,

Bravant la pluie et les tempêtes,

Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid.

Lorsque je fais halte pour boire,

Un brouillard sort de leurs naseaux,

Et je vois sur leurs cornes noires

Se poser les petits oiseaux.

{Refrain}

 

3 - Ils sont forts comme un pressoir d'huile,

Ils sont plus doux que des moutons ;

Tous les ans, on vient de la ville

Les marchander dans nos cantons.

Pour les mener aux Tuileries,

Au Mardi-Gras, devant le roi,

Et puis les vendre aux boucheries,

Je ne veux pas, ils sont à moi.

{Refrain}

 

4 - Quand notre fille sera grande,

Si le fils de notre Régent

En mariage la demande,

Je lui promets tout mon argent.

Mais, si pour dot il veut qu'on donne

Les grands bœufs blancs marqués de roux,

Ma fille, laissons la couronne

Et ramenons les bœufs chez nous.

{Refrain}

90.     Les bonbons (version 1964)

Paroles et Musique: Jacques Brel   1964

 

Je vous ai apporté des bonbons

Parce que les fleurs c'est périssable

Puis les bonbons c'est tellement bon

Bien que les fleurs soient plus présentables

Surtout quand elles sont en boutons

Mais je vous ai apporté des bonbons

 

J'espère qu'on pourra se promener

Que madame votre mère ne dira rien

On ira voir passer les trains

A huit heures je vous ramènerai

Quel beau dimanche pour la saison

Je vous ai apporté des bonbons

 

Si vous saviez ce que je suis fier

De vous voir pendue à mon bras

Les gens me regardent de travers

Y en a même qui rient derrière moi

Le monde est plein de polissons

Je vous ai apporté des bonbons

 

Oh oui Germaine est moins bien que vous

Oh oui Germaine elle est moins belle

C'est vrai que Germaine a des cheveux roux

C'est vrai que Germaine elle est cruelle

Ça vous avez mille fois raison

Je vous ai apporté des bonbons

 

Et nous voilà sur la Grand' Place

Sur le kiosque on joue Mozart

Mais dites-moi que c'est par hasard

Qu'il y a là votre ami Léon

Si vous voulez que je cède ma place

J'avais apporté des bonbons

 

Mais bonjour mademoiselle Germaine

Je vous ai apporté des bonbons

Parce que les fleurs c'est périssable

Puis les bonbons c'est tellement bon

Bien que les fleurs soient plus présentables...

91.     Les bourgeois

Paroles et Musique: J. Brel, J. Corti   1962

 

Le cœur bien au chaud

Les yeux dans la bière

Chez la grosse Adrienne de Montalant

Avec l'ami Jojo

Et avec l'ami Pierre

On allait boire nos vingt ans

Jojo se prenait pour Voltaire

Et Pierre pour Casanova

Et moi, moi qui étais le plus fier

Moi, moi je me prenais pour moi

Et quand vers minuit passaient les notaires

Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"

On leur montrait notre cul et nos bonnes manières

En leur chantant

 

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient bête

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient c...

 

Le cœur bien au chaud

Les yeux dans la bière

Chez la grosse Adrienne de Montalant

Avec l'ami Jojo

Et avec l'ami Pierre

On allait brûler nos vingt ans

Voltaire dansait comme un vicaire

Et Casanova n'osait pas

Et moi, moi qui restait le plus fier

Moi j'étais presque aussi saoul que moi

Et quand vers minuit passaient les notaires

Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"

On leur montrait notre cul et nos bonnes manières

En leur chantant

 

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient bête

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient c...

 

Le cœur au repos

Les yeux bien sur terre

Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans"

Avec maître Jojo

Et avec maître Pierre

Entre notaires on passe le temps

Jojo parle de Voltaire

Et Pierre de Casanova

Et moi, moi qui suis resté le plus fier

Moi, moi je parle encore de moi

Et c'est en sortant vers minuit Monsieur le Commissaire

Que tous les soirs de chez la Montalant

De jeunes "peigne-culs" nous montrent leur derrière

En nous chantant

 

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient bête

Les bourgeois c'est comme les cochons

Plus ça devient vieux plus ça devient c..

92.     LES CHAMPS-ELYSEES

Joe Dassin

 

1) Je m'baladais sur l'avenue

le coeur ouvert à l'inconnu

j'avais envie de dire bonjour

à n'importe qui

n'importe qui et ce fut toi

et je t'ai dit n'importe quoi

il suffisait de te parler

pour t'apprivoiser

 

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées

Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit

Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

 

2) Tu m'as dit "j'ai rendez-vous

dans un sous-sol avec des fous

qui  vivent la guitare à la main

du soir au matin"

alors je t'ai accompagné

on a chanté, on a dansé

et l'on a même pas pensé

à s'embrasser

 

3) Hier soir, deux inconnus

et ce matin sur l'avenue

deux amoureux tout étourdis

par la longue nuit

et de l'étoile à la concorde

un orchestre à mille cordes

tous les oiseaux du point du jour

chantent l'amour

93.     Les Crocodiles

 

Ah ! les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles

Sur les bords du Nil, ils sont partis, n’en parlons plus.

Ah ! les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles

Sur les bords du Nil, ils sont partis, n’en parlons plus.

 

Un crocodile s’en allant à la guerre

Disait au r’voir à ses petits enfants       

Traînant les pieds, les pieds dans la poussière

Il s’en allait combattr’les éléphants.

 

Il fredonnait une marche militaire

Dont il mâchait les mots à grosses dents

Quand il ouvrait sa gueule toute entière

On croyait voir ses ennemis dedans.

 

Il agitait sa grande queue à l’arrière

Comme s’il était d’avance triomphant

Les animaux devant sa mine altière      

Dans la forêt s’enfuyaient tout tremblants.

 

Un éléphant parut et sur la Terre

Se prépara un combat de géants

Mais près de là courait une rivière

Le crocodile s’y jeta subitement.

 

Et tout rempli d’une crainte salutaire

Il s’en r’tourna vers ses petits enfants

Notre éléphant d’une trompe plus fière

Voulut alors accompagner ce chant.

94.     Les fiancés d'Auvergne

André Verchuren

Paroles: Guy Favereau. Musique: André Verchuren   © 1961 - Editions Présence

autres interprètes: Jean-Paul Mauric

 

J'ai quitté mon cher pays

Mais j'ai laissé mon cœur

Dans mon Auvergne jolie

Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs

Car je pense chaque jour

A celle qui m'attend

Elle me garde son amour

Et nous nous marierons dès le prochain printemps

 

{Refrain:}

Mais tous les fiancés d'Auvergne

Ne vivent pas simplement d'espoir

Pour prendre aussi ma part de peine

Je suis parti au hasard

Réussir sa vie n'est pas facile

Il y faut du courage et de la volonté

Si je fais ma place dans la grande ville

C'est pour gagner le droit de bâtir un foyer

 

J'ai quitté mon cher pays

Mais j'ai laissé mon cœur

Dans mon Auvergne jolie

Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs

Et je pense chaque jour

A celle qui m'attend

Comme il est loin le retour

Qu'elle est loin mon aimée, qu'il est loin le printemps !

 

{Refrain:}

Mais tous les fiancés d'Auvergne

N'aiment pas rester séparés longtemps

Elle a peut-être un peu de peine

Croyant mon cœur inconstant

Il y a des filles qui sont jolies

Mais pour moi, la plus belle c'est ma fiancée

Et le plus doux rêve de toute ma vie

C'est par un beau matin de la voir arriver

 

Car c'est dans ses yeux, mais oui

Que j'ai laissé mon cœur

Et mon Auvergne jolie

Reviendrait avec elle m'apporter sa douceur

Nous pourrions rester ici

Peut-être jusqu'au jour

D'aller finir notre vie

En Auvergne jolie où naquit notre amour

95.     Les Gars de la marine

Musique de Heymann, Paroles de Boyer, 

Bande originale du film "Le Capitaine Craddock"

Film des années 30 dont le titre inspira, paraît-il un certain Hergé pour un personnage de bande déssinée devenu par la suite très, très, célèbre...

 

REFRAIN

Voilà les gars de la Marine,

Quand on est dans les Cols Bleus,

On a jamais froid aux yeux.

Partout, du Chili jusqu'en Chine

On les reçoit à bras ouverts

Ces vieux loups de mer .

Quand une fille les chagrine ,

Ils se consolent avec la mer (avec la mer).

Voilà nous les gars de la Marine ,

Du plus p'tit jusqu'au plus grand ,

Du moussaillon au Commandant .

 

 

Quand on est matelot ,

On est toujours sur l'eau.

On visite le monde ;

C'est le métier le plus beau . ( bis )

Du pôle sud au pôle nord ;

Dans chaque petit port,

Plus d'une fille blonde,

Nous garde ses trésors. ( bis )

Nous n'avons pas de pognon,

Mais comme compensation,

A toutes nous donnons,

Un p'tit morceau d'not ' pompom .

 

REFRAIN

 

Les amours d'un Col Bleu

Ça n'dure qu' un jour ou deux,

A peine le temps de s'plaire

Et de se dire adieu. (bis)

On a un peu de chagrin,

Ça passe comme un grain.

Ces plaisirs de la terre

C'est pas pour les marins (bis)

Nous n'avons pas le droit

De vivre sous un toit .

Pourquoi une moitié

Quand on a le monde entier

 

96.     Les moines de St Bernardin

Ray Ventura et ses Collègiens

 

Nous sommes les moines de Saint-Bernardin

Nous sommes les moines de Saint-Bernardin

Qui nous couchons tard et nous levons matin

Qui nous couchons tard et nous levons matin

Pour aller à matines, vider quelques flacons

Voilà c' qu'est bon et bon et bon!

Et voilà la vie, voilà la vie, la vie chérie ah! ah!

Et voilà la vie que les moi-nes font.

 

Pour notre dîner de bons petits oiseaux (bis)

Que l'on nomme caille bécasse ou perdreau (bis)

Et la fine andouillette et la tranch' de jambon

Voilà c' qu'est bon et bon et bon!

 

Pour notre coucher dans un lit aux draps blancs (bis)

Une chaufferette de quinze à seize ans (bis)

Tout autour bien faite, bien chaude dans le fond

Voilà c' qu'est bon et bon et bon!

 

Si c'est là la vie que les moines font (bis)

Je me ferai moine avec ma Jeanneton (bis)

Qui a de belles tresses et un joli menton

Voilà c' qu'est bon et bon et bon!

97.     Les roëstis (prononcer "reuch'tis")

Traditionnel jurassien

 

Le jour où j’t’ai proposé notre union,

T’étais en train de r’piquer les oignons

J’t’ai dis comme çà « Voudrais tu m’épouser ?»

….Et t’es monté sur mon cher à fumier !

 

Et nous nous aimerons, aimerons

Ainsi toute la vie

Depuis l’heure des 10 heures, des 10 heures

Jusqu’à l’heure des ruchtis.

 

On s’est assis sur un sac de pommes de terre

Comme ça glissait tu t’es fichue par terre

J’suis descendu quand même te ramasser

…En t’engueulant d’avoir dévié le fumier

 

J’suis revenu complétement ammerdé

Mais ça ne fait rien, j’t’ai quand même embrassée

On est rentré au village pour goûter

…Assis tous deux sur le char à fumier

 

Lorsque le ciel sera des plus sereins

Tous deux ensemble étendrons le purin

Et nous prendrons nos p’tits airs folichons

….Pour apporter la r'lavure aux cochons !

 

Voilà trois ans qu' nous nous sommes mariés

Nous ne nous sommes pas encore disputés

Nos casseroles ne dont pas cabossées

…Et tu n'a pas raté une maillée !

 

C’matin la vache nous a fait un petit veau

La truie nous a donné trois p' tits cochons

Poules et lapins en ont fait tout autant

…A notre tour ne perdons point notre temps !

Note : les « roëstis » sont des tranches de pomme de terre sautées à la poêle. A consommer sans modération avec du chique, une salade, un fromage de Franche Comté

98.     Lison, Lisette

Créée par BERARD en 1918

Paroles de Charles Louis POTHIER

Musique de Charles BOREL-CLERC

 

Là-bas, dominant la prairie,

Où vous voyez ces blancs moutons,

Est une maison bien fleurie :

C'est la ferme de la Lison.

Cette Lison, blonde, fraîche et coquette,

A des yeux bleus pleins de douceur,

Oui, mais près d'elle, on voit sa soeur Lisette,

Dont les yeux noirs promettent le bonheur

C'est pour cela que les garçons

Firent cette chanson :

 

Refrain

Quand vous voyez la Lisette

Vous en perdez la raison

Mais vous perdez aussi la tête

Dès que vous voyez la Lison.

Toutes les deux sont jolies,

Et quand vient la floraison

Les amoureux font des folies

Pour Lisette, pour Lison.

 

Sur la route longue et poudreuse

Des soldats passaient un matin,

Lisette et Lison tout heureuses

Vinrent leur verser du bon vin.

Le régiment partit, musique en tête,

Mais à présent, la garnison,

Rêve aux beaux yeux de l'accorte Lisette,

Et au minois de la tendre Lison.

Les vieux briscards comme les bleus

Se disent tous entre eux :

au refrain

 

Demain le clocher du village

Lancera de gais carillons

Pour célébrer le mariage

De Lisette et puis de Lison

Un beau sergent prit le coeur de la blonde,

La brune épouse un lieutenant.

Dans le pays, chacun cueille à la ronde

Pour les époux les roses du printemps,

Et les oiseaux chantent pour eux

Leurs chants les plus joyeux:

au refrain

99.     Ma cabane au Canada

Line Renaud

1949 © Editions Louis Gasté

 

Ma cabane au canada

Est blotie au fond des bois

On y voit des écureils

Sur le seuil

Si la porte n'a pas de clé

C'est qu'il n'y a rien a voler

Sous le toît de ma cabane au Canada

 

Elle attend engourdie sous la neige

Elle attend le retour du printemps

Ma cabane au Canada

C'est le seul bonheur pour moi

La vie libre qui me plait

La forêt

A quoi bon chercher ailleurs

Toujours l'élan de mon cœur

Reviendra vers ma cabane au Canada

 

Mais je rêve d' y emmener

Celui qui voudra me suivre

Viens avec moi si tu veux vivre

Au cher pays où je suis née

 

Ma cabane au Canada

J'y reviendrai avec toi

Nous rallumerons le feu tous les deux

Nous n'aurons pas de voisins

Parfois seul un vieil indien

Entrera dans ma cabane au Canada

 

Je te dirai le nom des fleurs sauvages

Je t'apprendrai le chant de la forêt

Ma cabane au Canada

Tant que tu y resteras

Ce sera le paradis

Mon chéri

A quoi bon chercher ailleurs

Je sais bien que le bonheur

Il est là

Dans ma cabane au Canada

100.     Madeleine

Raymond Fau

Paroles et musique : Raymond Fau / Presses d'Ile-de-France

 

Elle avait des cheveux de laine, Madeleine

Elle avait deux jolis bas blonds, Madelon

Elle n'était pas comme toutes les Madeleines

Qui elles ont des bas de laine

Et de jolis cheveux blonds.

 

Madeleine tch, tch, tch,

Madelon tch, tch, tch,

Madeleine leine, leine, leine, lon.

 

Elle remplissait toutes les fontaines, Madeleine

En vidant l'eau de son cruchon, Madelon

Elle n'était pas comme toutes les Madeleines

Qui elles vont aux fontaines

pour s'en remplir leur cruchon.

au refrain

 

N'avait jamais le coeur en peine, Madeleine

Avait le coeur plein de chansons, Madelon

Elle n'était pas comme toutes les Madeleines

Qui disent le coeur en peine que la vie n'a rien de bon.

au refrain

 

Voila pourquoi cette semaine, Madeleine

Elle a dit oui et pris mon nom, Madelon

Elle n'était pas comme toutes les Madeleines

Qui elles ont la bouche pleine, oh ! pas d'ouis, mais de nons

au refrain

101.     Ma Normandie

Paroles et musique : Frédéric Bérat (1836)

 

Quand tout renaît à l'espérance,

Et que l'hiver fuit loin de nous,

Sous le beau ciel de notre France,

Quand le soleil revient plus doux,

Quand la nature est reverdie,

Quand l'hirondelle est de retour,

J'aime à revoir ma Normandie !

C'est le pays qui m'a donné le jour.

 

J'ai vu les champs de l'Helvétie,

Et ses chalets et ses glaciers ;

J'ai vu le ciel de l'Italie,

Et Venise et ses gondoliers.

En saluant chaque patrie,

Je me disais : aucun séjour

N'est plus beau que ma Normandie !

C'est le pays qui m'a donné le jour.

 

Il est un âge dans la vie,

Où chaque rêve doit finir,

Un âge où l'âme recueillie

A besoin de se souvenir.

Lorsque ma muse refroidie

Aura fini ses chants d'amour,

J'irai revoir ma Normandie !

C'est le pays qui m'a donné le jour.

102.     Marche de la 2ème DB (Division Leclerc)

PAROLES DE ANDRE LEDUR ET CLOWEZ

 

Aprés le Tchad, l'Angleterre et la France

Le long chemin qui mene vers Paris

Le coeur joyeux tout gonflé d'espérance

Ils ont suivi la gloire qui les conduits.

Sur une France, une croix de Lorraine,

Ecusson d'or, qu'on porte fièrement,

C'est le joyaux  que veulent nos marraines,

C'est le flambeaux de tous nos régiments.

 

REFRAIN

Division de fer toujours en avant

Les gars de Leclerc passent en chantant.

Jamais ils ne s'attardent, la victoire n'attend pas et chacun les regarde

Saluant chapeau bas.

Division de fer toujours souriant

Les gars de Leclerc passent en chantant.

D.B. vive la deuxième DB !

.

Ils ont vecu des heures merveilleuses

Depuis Koufra, Ghadamès et Cherbourg.

Pour eux Paris fut l'entrée glorieuse

Mais ils voulaient la Lorraine et Strasbourg,

Et tout là-haut dans le beau ciel d'Alsace

Faire flotter notre drapeaux vainqueur

C'est le serment magnifique et tenace

Qu'ils avaient fait dans les heures de douleur.

au refrain

 

Ils ont connu des brunes et des blondes

Dans les pays qui les ont vus passer

Mais dans leur coeur un seul amour au monde

Notre pays qu'ils viennent délivrer.

C'est pour eux tous dans un doux coin de la France

La fiancée qui attend le retour,

Elle oubliera tous les jours de souffrance

Quand la victoire lui rendra son amour.

au refrain

 

Au coin du feu dans la paix radieuse,

Très fièrement auprès de leurs enfants

Ils conteront l'histoire merveilleuse

Des bataillons de notre régiment

Gars de Leclerc sera le mot de passe

Qui groupera la poignée de français

Disant "malgré" quand la defaite passe

Restant debout, ne se rendant jamais.

103.     Mon amant de Saint-Jean

Lucienne Delyle

Paroles: Léon Agel. Musique: Emile Carrara   1945© Editions Méridian

autres interprètes: Edith Piaf, Patrick Bruel (2002)

 

1 - Je ne sais pourquoi j'allais danser

A Saint-Jean au musette,

Mais il m’a suffit d’un seul baiser

Pour que mon cœur soit prisonnier

 

Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,

Je restais grisée

Sans volonté

Sous ses baisers.

 

2 - Sans plus réfléchir, je lui donnais

Le meilleur de mon être

Beau parleur chaque fois qu'il mentait,

Je le savais, mais je l'aimais.

 

Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,

Je restais grisée

Sans volonté

Sous ses baisers.

 

3 - Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleurs

Un serment n'est qu'un leurre

J'étais folle de croire au bonheur,

Et de vouloir garder son cœur.

Comment ne pas perdre la tête,

Serrée par des bras audacieux

Car l'on croit toujours

Aux doux mots d'amour

Quand ils sont dits avec les yeux

Moi qui l'aimais tant,

Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,

Il ne m'aime plus

C'est du passé

N'en parlons plus.

104.     Mon frère était vétérinaire

 

Mon frère était vétérinaire,

Il soufflait dans l' trou d' ball' des chevaux,

Avec un petit tube en verre,

Afin de les rendre plus gros.

Mais un jour ce fut le contraire,

Le cheval souffla avant lui,

Ce qui fit éclater mon frère,

Et sur sa tombe on inscrivit:

Mon frère...

105.     Nagawicka

Jacky Galou

 

Un petit indien (bis)

Nagawicka, Nagawicka

Chantait gaiement sur le chemin,

Nagawicka, Nagawicka

 

1 - Quand je serai grand (bis)

Nagawicka, Nagawicka

J'aurai un arc et un carquois,

Nagawicka, Nagawicka

 

2 - Sur mon cheval (bis)

Nagawicka, Nagawicka

J'irai plus vite que le vent,

Nagawicka, Nagawicka

 

3 - Avec mes flèches (bis)

Nagawicka, Nagawicka

Je chasserai le grand bison,

Nagawicka, Nagawicka

 

4 - Autour du feu (bis)

Nagawicka, Nagawicka

Je danserai toute la nuit,

Nagawicka, Nagawicka

 

5 - Un petit indien (bis)

Nagawicka, Nagawicka

Chantait gaiement sur le chemin,

Nagawicka, Nagawicka

106.     Nini-Peau-d'chien

Marc Ogéret  

Paroles et Musique: Aristide Bruant © Editions salabert

 

Quand elle était p'tite

Le soir elle allait

A Saint'-Marguerite

Où qu'a s'dessalait :

Maint'nant qu'elle est grande,

Ell' marche le soir

Avec ceux d'la bande

Du Richard-Lenoir

 

A la Bastille

On aime bien

Nini-Peau-d'chien :

Elle est si bonne et si gentille !

On aime bien

Nini-Peau-d'chien,

A la bastille

 

Elle a la peau douce,

Aux taches de son,

A l'odeur de rousse

Qui donne un frisson,

Et de sa prunelle,

Aux tons vert-de-gris,

L'amour étincelle

Dans ses yeux d'souris.

{Refrain}

 

Quand le soleil brille

Dans ses cheveux roux,

L'génie d'la Bastille

Lui fait les yeux doux,

Et quand à s'promène,

Du bout d'l'Arsenal

Tout l'quartier s'amène

Au coin du Canal.

{Refrain}

107.     Ne pleure pas Jeannette

 

Ne pleure pas, Jeannette,

Tra la la la la la la la la la la la la,

Ne pleure pas, Jeannette,

Nous te marierons {x2}

 

Avec le fils d'un prince, Tra la la ...

Avec le fils d'un prince,

Ou celui d'un baron {x2}

 

Je ne veux pas d'un prince

Encor moins d'un baron

Je veux mon ami Pierre

Celui qu'est en prison

 

Tu n'auras pas ton Pierre

Nous le pendouillerons

 

Si vous pendouillez Pierre

Pendouillez-moi avec

 

Et l'on pendouilla Pierre

Et sa Jeannette avec.

108.     Nous irons à Valparaiso

 

Hardi les gars ! Vire au guindeau !

Good bye farewell ! Good bye farewell !

Hardi les gars ! Adieu Bordeaux !

Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !

Au Cap Horn il ne fera pas chaud !

Haul away ! hé oula tchalez ! (*)

A faire la pêche cachalot !

Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !

 

Plus d'un y laissera sa peau !

Good bye farewell ! Good bye farewell !

Adieu misère adieu bateau !

Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !

Et nous irons à Valparaiso !

Haul away ! hé oula tchalez !

Où d'autres y laisseront leur os !

Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !

 

Ceux qui reviendront pavillons haut !

Good bye farewell ! Good bye farewell !

C'est premier brin de matelot !

Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !

Pour la bordée ils seront à flot !

Haul away ! hé oula tchalez !

Bon pour le rack, la fille, le couteau !

Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !

 

(*) Tirez (Haul away) Hé vous là halez

 

Valparaiso (qui signifie vallée du paradis) fut très longtemps le plus grand port de la côte ouest d'Amérique du Sud et le plus important du Chili. Dans une très belle rade les navires européens amenaient les cotonnades, des soieries des meubles, des articles de Paris pour en revenir chargés d'argent, d'étain, de cuivre et de cuirs. Pour les marins de commerce qui s'y rendaient en doublant le Cap Horn, c'était une aventure. Toutes les chansons de mer accompagnaient les manoeuvres. Ainsi "Nous irons à Valparaiso", composée en 1811, est une chanson à virer : virer le guindeau ou cabestan, pour lever l'ancre. La présence d'expressions anglaises n'est pas étonnante, elles avaient pour nos matelots le charme de l'exotisme.

109.     Pelot d'Hennebont

 

Ma chère Maman, je vous écris

Que nous sommes entrés dans Paris (bis)

Que j' som' déjà caporal

Et j' serons bientôt général (bis)

 

A la bataille je combattions

Les ennemis de la nation (bis)

Et tous ceux qui se présentions

A grands coups d' sabre j' les émondions (bis)

 

Le Roi Louis m'a-z-appelé

C'est « Sans-Quartier » qu'il m'a nommé (bis)

Mais Sans Quartier c'est point mon nom

J' lui dit j' m'appelle Pelot d'Hennebont (bis)

 

Il a tiré-z-un biau ruban

Et je n' sais quoi, au goût d'argent (bis)

Il m'a dit bout' ça sur ton habit

Et combat toujours l'ennemi (bis)

 

Faut que j' soye quéqu'chose de précieux

Pour que les autres m'appellent Monsieur (bis)

Et bout lou main à lou chapiau

Quand ils veulent compter au Pelot (bis)

 

Ma mère, si j' meurs en combattant,

J' vous enverrai ce biau ruban (bis)

Et vous l' coudrez à vot' fusiau

En souvenir du gars Pelot (-bis)

 

Dits' à mon Père, à mon cousin

A mes amis que je vais bien (bis)

Je suis leur humble serviteur

Pelot qui vous embrasse de coeur (bis)

110.     PERRINE ETAIT SERVANTE

 

Perrine était servante (bis)

Chez monsieur notre curé

Digue donda dondaine

Chez monsieur notre curé

Digue donda dondé

 

Son amant vint la vouerre(bis)

Un soir après souper

 

Perrine oh ma Perrine(bis)

J'voudrais bien t’embrasser

 

Oh grand nigaud qu't’est bête(bis)

Ca s’prend sans demander

 

V’la monsieur l'curé qu'arrive(bis)

Où j'vas t'y bien m'cacher

 

Cache-té dedans la huche(bis)

Y n'saura point t’ trouver

 

II y resta six s'maines(bis)

Sans bouaire et sans manger

 

Au bout des six semaines(bis)

Les rats l'avaient rongé

 

Ils avaient rongé l' crâne(bis)

Les pieds et les doigts d' pieds

 

On fit creuser son crâne(bis)

Pour faire un bénitier

 

On fit monter ses jambes(bis)

Pour faire des chandeliers

 

Voici la triste histoire(bis)

D'un jeune homme à marier

 

Qu'allait trop voir les filles(bis)

Le soir après souper

111.     PETROUCHKA

 

Petrouchka, ne pleure pas, entre vite dans la ronde

fais danser tes nattes blondes ton petit chat reviendra

il s'est fait polichinelle dans les chemises en dentelles de ton grand papa.

 

(bis)

 
Tant que chante la colombe par dessus les toits

danse avant que la nuit tombe jolie Petrouchka

 

Petrouchka ne pleure pas mets ton grand fichu de laine

Viens avec nous dans la plaine ton petit chat reviendra

Il fait quatre galipettes, se déguise en marionnette

dès que tu t'en vas

 

Petrouchka ne pleure pas puisqu'il aime la musique

Chante lui cet air magique ton petit chat reviendra

il nous dansera peut-être sur le bord de la fenêtre une mazurka.

112.     POURQUOI LA CASBAH L'A BRULE

 

Pourquoi la casbah l'a brûlé mon z'ami ?

Pourquoi la casbah l'a brûlé

Parc'que la fatmah l'a mis l'feu mon z'ami ?

Parc'que la fatmah l'a mis l'feu

Pourquoi la fatmah l'a mis l'feu ?

Parc'que la fatmah l'avait bu

Pourquoi la fatmah l'vait bu ?

Parc'que la fatmah l'avait soif

Pourquoi la fatmah l'avait soif ?

Parc'que la fatmah l'avait chaud

Pourquoi la fatmah l'avait chaud ?

Parc'que la casbah l'a brûlé ...

113.     PRINTEMPS D'ALSACE

Jacques Hélian

Paroles: Louis Gasté, musique: Louis Ledrich, 1953

 

Dès qu'il l'a vit il fut séduit

Par ses grands yeux et ses vingt ans

Un beau soir en Alsace au printemps

Il s'approcha elle lui sourit il l'invita elle lui dit oui

Un beau soir en Alsace au printemps

 

C'est ainsi qu'en valsant

On bâtit un roman

Le jeune homme amoureux

En bâtît plutôt deux

Gentille elle l'écouta

Mais ne répondit pas

De peur que son amour

Ne dure pas plus d'un jour

 

Elle l'attendit toute l'année

Avant d'être sa fiancée

Un beau soir en Alsace au printemps

Mais qu'en il sut qu'elle acceptait

Ils échangèrent un long baiser

Un beau soir en Alsace au printemps

 

C'est ainsi que l'amour

Bâtit son nid un jour

Au temps des lilas blancs

En Alsace au printemps

Les deux coeurs amoureux

Furent longtemps heureux

Pendant toute une vie

Sans jamais qu'ils oublient

 

Que leur amour très tendrement

Commença un soir en valsant

Maintenant qu'ils ont les cheveux blancs

Ils se souviennent en souriant

Du grand bonheur de leurs vingt ans

Un beau soir en Alsace au printemps

 

Un beau soir en Alsace au printemps.

114.     Quand il est mort, le poète

Gilbert Bécaud

Paroles: Louis Amade. Musique: Gilbert Bécaud

 

Quand il est mort, le poète,

Quand il est mort, le poète,

Tous ses amis,

Tous ses amis,

Tous ses amis pleuraient.

 

Quand il est mort le poète,

Quand il est mort le poète,

Le monde entier,

Le monde entier,

Le monde entier pleurait.

 

On enterra son étoile,

On enterra son étoile,

Dans un grand champ,

Dans un grand champ,

Dans un grand champ de blé.

 

Et c'est pour ça que l'on trouve,

Et c'est pour ça que l'on trouve,

Dans ce grand champ,

Dans ce grand champ,

Dans ce grand champ, des bleuets.

 

La, la, la...

 

 

 

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115.     Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?

Ray Ventura

Paroles: André Hornez. Musique: Paul Misraki   1937© Warner Chappell

autres interprètes: Henri Salvador, Sacha Distel, Le grand orchestre du Splendid, Patrick Bruel (2002)

 

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

Qu'est-c' qu'on attend pour fair' la fête ?

Y a des violettes

Tant qu'on en veut

Y a des raisins, des roug's, des blancs, des bleus,

Les papillons s'en vont par deux

Et le mill'-pattes met ses chaussettes,

Les alouettes

S'font des aveux,

Qu'est-c' qu'on attend

Qu'est-c' qu'on attend

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

 

Quand le bonheur passe près de vous,

Il faut savoir en profiter

Quand pour soi, on a tous les atouts,

On n'a pas le droit d'hésiter

Cueillons tout's les roses du chemin,

Pourquoi tout remettr'à demain

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

 

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

Qu'est-c' qu'on attend pour fair' la fête ?

Les maisonnettes

Ouvrent les yeux,

Et la radio chant' un p'tit air radieux,

Le ciel a mis son complet bleu

Et le rosier met sa rosette

C'est notre fête

Puisqu'on est deux.

Qu'est-c' qu'on attend ?

Oh dis !

Qu'est-c' qu'on attend ?

Oh voui !

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

 

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

Qu'est-c' qu'on attend pour perdr' la tête ?

La route est prête

Le ciel est bleu

Y a des chansons dans le piano à queue...

Il y a d'l'espoir dans tous les yeux

Y a des sourir's dans chaqu' fossette

L'amour nous guette

C'est merveilleux

Qu'est-c' qu'on attend

Qu'est-c' qu'on attend

Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?

116.     Vous Qui Passez Sans Me Voir

Charles Trenet 1954

Jean Sablon

 

Vous qui passez sans me voir

Sans même me dire bonsoir

Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...

J'ai tant de peine

Vous, dont je guette un regard

Pour quelle raison ce soir

Passez-vous sans me voir ?

Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"

C'est ridicule, c'est bohème,

C'est jeune et c'est triste aussi

Vous qui passez sans me voir

Me donnerez-vous ce soir

Un peu d'espoir ?

 

Les souvenirs sont là pour m'étouffer

Des larmes, de fleurs, de baisers

Oui je revois les beaux matins d'avril

Nous vivions sous les toits tout en haut de la ville.

 

Vous qui passez sans me voir

Sans même me dire bonsoir

Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...

J'ai tant de peine

Vous, dont je guette un regard

Pour quelle raison ce soir

Passez-vous sans me voir ?

Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"

C'est ridicule, c'est bohème,

C'est jeune et c'est triste aussi

Vous qui passez sans me voir

Sans me donner d'espoir

Adieu... Bonsoir...

117.     Qui peut faire de la voile sans vent ?

 

1. Qui peut faire de la voile sans vent

Qui peut ramer sans rame

Et qui peut quitter son ami

Sans verser une larme.

 

2. Je peux faire de la Voile sans vent

Je peux ramer sans rame

Mais je ne peux quitter mon ami

Sans verser une larme.

 

3. Qui peut voir se coucher le soleil

Sans que la nuit ne tombe

Et qui peut retrouver le sommeil

Lorsque son coeur s'effondre.

 

4. Je peux voir se coucher le soleil

Sans que la nuit ne tombe

Mais je ne peux retrouver le sommeil

Lorsque mon coeur s'effondre.

 

5. Qui peut trouver l'oiseau sans ramage

Qui peut vivre sans rivage

Et qui peut s'accrocher au rocher

Sans faire sombrer une amitié.

 

6. Qui peut croire un instant à l'amour

Quand tant d'hommes se battent.

Et qui ne peut oublier un jour

Le monde et son massacre.

118.     RITONTOU

 

Une jeune grisette,

Un jour de l’an dernier

Se promenait seulette

Par un temps printanier

Et toute rigolette,

Chantait à plein gosier – quoi ?

 

Ritontou, tontou, la irette

Ritontou, tontou, la ira !

 

Et toute rigolette

Chantait à plein gosier,

Quand en ch’min la fillette

Rencontre un cuirassier

A l’humeur guillerette

Qui cherche à lui pincer – quoi ?

 

A l’humeur guillerette

Qui cherche à lui pincer

Sa taille rondelette

Et qui pour l’enjôler

En lorgnant sa collerette

Se mit à retrousser – quoi ?

 

Sa moustache coquette

Qu’il avait fait friser

Et lui dit « ma poulette

Laissez moi vous montrer – quoi ?

 

Une auberge discrète

Où nous pourrons aller

Nous deux en tête à tête

Faire sans nous gêner – quoi ?

 

Un instant la causette

Loin des r’gards étrangers

« Non répond la fillette

Je ne veux pas risquer – quoi ?

 

D’abîmer ma toilette

Aux buissons du sentier

Mais le gaillard pas bête

Lui prit sans l’écouter – quoi ?

 

A la bonne franquette

Son bras pour l’entraîner

Et plus loin sur l’herbette

Lui fit sous un noisetier – quoi ?

 

Un bouquet de violettes

Qu’elle paya d’un baiser

Mais comme sonnait la retraite

Ils ne purent r’commencer – quoi ?

 

L’on dit que la fillette

Epousa l’cuirassier

Leur bonheur se complète

D’un joli p’tit bébé

Qui leur fait la risette

Mais ce n’est pas l’dernier – quoi ?

119.     Rossignol

Luis Mariano

1953

 

Il était une fois une fille d'un roi

Au cœur plein de tristesse

Enfermée nuit et jour

Au sommet d'une tour

Elle pleurait toujours

Un jour, prenant son vol

Un gentil rossignol

Vint dire à la princesse

"Je t'apporte l'espoir"

C'est pour le revoir,

Qu'elle chante le soir :

 

Rossignol, rossignol de mes amours

Quand ton chant s'élèvera

Mon chagrin s'envolera

Et l'amour viendra peut-être

Ce soir, sous ma fenêtre

Reviens gentil rossignol

 

Le rossignol revint se poser

Sur la main de sa belle princesse

Elle le caressa puis elle l'embrassa

Et il se transforma

En un prince charmant

Qui devint le galant

De sa jolie maîtresse

Et c'est pourquoi depuis

Les filles du pays

Chantent toutes les nuits :

 

Rossignol, rossignol de mes amours

Dès que minuit sonnera,

Quand la lune brillera

Viens chanter sous ma fenêtre

 

Rossignol, rossignol de mes amours

Quand ton chant s'élèvera

Mon chagrin s'envolera

Et l'amour viendra peut-être

Ce soir, sous ma fenêtre

Reviens gentil rossignol

120.     SACREE BOUTEILLE

Graeme Allwright

 

1 J'ai traîné dans tous les cafés

j'ai fait la manche tous les soirs

les temps sont durs, j'suis même pas sûr

de me payer un coup à boire

 

R Jolie bouteille, sacrée bouteille

veux-tu me laisser tranquille

je veux te quitter, je veux m'en aller

je veux recommencer ma vie

 

2 J'ai mal à la tête et les punaises me guettent

mais que faire dans un cas pareil

je demande souvent aux passants

de me payer une bouteille

 

3 Dans la nuit, j'écoute la pluie

un journal autour des oreilles

mon vieux complet est tout mouillé

mais j'ai toujours ma bouteille

 

4 Chacun fait ce qu'il lui plaît

tout l'monde veut sa place au soleil

mais moi j'm'en fout, j'n'ai rien du tout

rien qu'une jolie bouteille.

121.     Salade de fruits

Bourvil

 

Ta mère t'a donné comme prénom

Salade de fruits, ah! quel joli nom

Au nom de tes ancêtres hawaïens

Il faut reconnaître que tu le portes bien

 

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie

Tu plais à mon père, tu plais à ma mère

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie

Un jour ou l'autre il faudra bien

Qu'on nous marie

 

Pendus dans la paillote au bord de l'eau

Y a des ananas, y a des noix de cocos

J'en ai déjà goûté je n'en veux plus

Le fruit de ta bouche serait le bienvenu

 

Je plongerai tout nu dans l'océan

Pour te ramener des poissons d'argent

Avec des coquillages lumineux

Oui mais en revanche tu sais ce que je veux

 

On a donné chacun de tout son cœur

Ce qu'il y avait en nous de meilleur

Au fond de ma paillote au bord de l'eau

Le palmier qui bouge c'est un petit berceau

 

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie

Tu plais à ton père, Tu plais à ta mère

Salade fruits, jolie, jolie, jolie

C'est toi le fruit de nos amours !

Bonjour petit !

122.     Siffler sur la colline

Joe Dassin

 

Je l'ai vu près d'un laurier,

Ell' guardait ses blanches brebis.

Quand j'ai deandé d'où venait sa

Sa peau fraiche, elle m'a dit:

« C'est d'rouler dans la rosée

Qui rend les bergères jolies »

Mais quand j'ai dit qu'avec elle

Je voudrais y rouler aussi

Elle m'a dit:

 

Refrain:

Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines

J"ai ceuilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai

pu

J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue!

Zaï, zaï, zaï, zaï (4X)

 

A la foire du village, un jour,

Je lui ai soupiré

Que je voudrais être une pomme

Suspendue à un pommier

Et qu'à chaque fois qu'elle passe

Ell'vienne me morde dedans

Mais elle est passée et tout en

Me montrant ses jolies dents, elle m'a dit:

Refrain

123.     Sous le ciel de Paris

Yves Montand

Paroles: Jean Dréjac. Musique: Hubert Giraud © 1951 Editions Chaudens

autres interprètes: Edith Piaf (1954), Ju;iette Gréco

note: du film "La Seine coule à Paris"

 

Sous le ciel de Paris

S'envole une chanson

Hum Hum

Elle est née d'aujourd'hui

Dans le cœur d'un garçon

Sous le ciel de Paris

Marchent des amoureux

Hum Hum

Leur bonheur se construit

Sur un air fait pour eux

 

Sous le pont de Bercy

Un philosophe assis

Deux musiciens quelques badauds

Puis les gens par milliers

Sous le ciel de Paris

Jusqu'au soir vont chanter

Hum Hum

L'hymne d'un peuple épris

De sa vieille cité

 

Près de Notre Dame

Parfois couve un drame

Oui mais à Paname

Tout peut s'arranger

Quelques rayons

Du ciel d'été

L'accordéon

D'un marinier

L'espoir fleurit

Au ciel de Paris

 

Sous le ciel de Paris

Coule un fleuve joyeux

Hum Hum

Il endort dans la nuit

Les clochards et les gueux

Sous le ciel de Paris

Les oiseaux du Bon Dieu

Hum Hum

Viennent du monde entier

Pour bavarder entre eux

 

Et le ciel de Paris

A son secret pour lui

Depuis vingt siècles il est épris

De notre Ile Saint Louis

Quand elle lui sourit

Il met son habit bleu

Hum Hum

Quand il pleut sur Paris

C'est qu'il est malheureux

Quand il est trop jaloux

De ses millions d'amants

Hum Hum

Il fait gronder sur nous

Son tonnerr' éclatant

Mais le ciel de Paris

N'est pas longtemps cruel

Hum Hum

Pour se fair' pardonner

Il offre un arc en ciel

124.     Tiens !... Tiens !... Tiens !...

Ray Ventura

Paroles: André Hornez. Musique: Paul Misraki   1939

© 1939- Editions Intersong

 

Un matin vous ouvrez la fenêtre

L'air vous semble soudain plus léger

C'est comme un frisson qui vous pénètre

Il y a quelque chose de changé.

 

{Refrain:}

Tiens ! tiens ! tiens !

Déjà les feuilles poussent

Tiens ! tiens ! tiens !

Ça sent le romarin

Dans les jardins les lilas se trémoussent

Et les petites pommes ont déjà le pépin

Tiens ! tiens ! tiens !

Les chiens lèvent la patte

Tiens ! tiens ! tiens !

Les paons font les pantins

On voit les chats se pourlécher pour les chattes

Et les escargots galoper à fond de train

Ah ! Quelle douceur

La vie vous semble rose

Y a pas d'erreur

Il se passe quelque chose

Tiens ! tiens ! tiens !

On joue d'la mandoline

Tiens ! tiens ! tiens !

L'air s'emplit de refrains

Y a des chansons sur les lèvres des copines

Et des petits boutons sur le nez des copains

Tiens ! tiens ! tiens !

C'est le printemps qui vient.

125.     Tonton Cristobal

Pierre Perret

Paroles et Musique: Pierre Perret  

© 1967 - Editions Warner Chappell

 

A nous ses petits neveux on nous disait il s'est taillé

En Amérique du Sud sans un pélot tout débraillé

Mes enfants que la Vierge nous patafiole

Plutôt que de revoir un jour sa fiole

A Buenos Aires il faisait la traite

D'on ne sait quel produit

Il est revenu fortune faite

Plein de cadeaux jolis

Une poupée qui fait pipi qui se mouche

Et qui a des seins qui se gonflent avec la bouche

 

{Refrain:}

Tonton Cristobal est revenu

Des pesos des lingots il en a le cul cousu

La famille hypocrite crie vive le barbu

Tonton Cristobal est revenu

 

Depuis que tonton est là on fume de la marijuana

On fout des coups de pétard partout nos parents mouftent pas

Le matin après le chocolat on chique

Et on crache à six pas comme au Mexique

Il était chef guérillero et dur comme un silex

Il a battu José Corral au poignard en solex

Estafilé de l'oreille à la bouche

L'autre avait un bel abreuvoir à mouches

{au Refrain}

 

Je vais maintenant vous le décrire il est petit mignon

Il a le tuyau d'échappement plutôt près du gazon

Des pieds au blair il est plein de cicatrices

Truffé de valdas dans le tiroir à saucisses

Avec ses escalopes il sait toujours d'où vient le vent

Il lui reste une dent en or juste sur le devant

Cristobal vous sentez un peu la chèvre

Disait ma mère en lui tendant ses lèvres

{au Refrain}

 

Tonton est mort un jour d'avoir oublié de respirer

Sa distraction fatale nous ses copains nous fit pleurer

Honteux de voir nos parents qui plaisantent

Autour de sa dépouille encore fumante

Mais un fantôme depuis punit cette famille ingrate

Quand ces bourreaux nous ont meurtri les miches à coups de savate

Il vient la nuit tirer les pieds de ma mère

Qui aussitôt fout une baffe à mon père

{

Tonton Cristobal est revenu

Des pesos des lingots

Rien ne sera perdu

Car le testament lègue aux neveux les écus

Tonton Cristobal est revenu

126.     TONTON TONTAINE

Traditionnel

C’est un vieux conte de Bretagne

Que l’on chante dans nos cantons

Le duo chassant dans la campagne

Rencontra la petite Jeanneton – tonton

C’était une gentille pastourelle

Qui avait seize ans depuis l’matin

Et le duc la trouva si belle

Q’il s’arrêta sur son chemin !

 

C’est en allant chasser en plaine

Tonton tontaine !

Qu’il rencontra la p’tite Jeanneton

Tonton tontaine tonton….

 

Bonjour dit-il à la mignonne

Bonjour lui répond Jeanneton

Tu m’as l’air d’une petite friponne

Vous m’avez l’air d’un grand fripon, pompon !

Que vas-tu faire en bois seulette

Je garde mes brebis des loups

Pour ça j’ai mieux que ta houlette

J’ai mon gros fusil à deux coups !

 

Un fusil ! dit-elle au compère

Qui lui chatouillait le menton

J’n’en ai jamais vu, car mon père

N’a qu’un vieux pistolet d’arçon – tonton

Montrez-le moi, j’suis pas peureuse

Avant que ne tombe la nuit

L’duc, pour plaire à la curieuse,

Sorti son fusil de l’étui

 

C’est en allant chasser en plaine

Tonton tontaine !

... qu’il le montra à Jeanneton, tonton tontaine tonton

 

Oh ! s’écria la mignonne

Que c’est donc gros ! que c’est donc long !

Et tout en riant la pauvrette

Dans sa main saisit le canon – pan pan !

Mais le duc pressa la détente

Le pauvre homme était étourdi

Si bien que la jeune imprudente

Reçu les deux coups de fusil

 

C’est en allant chasser en plaine

Tonton tontaine !

….. qu’il fusilla la p’tite Jeanneton, tonton

 

La fillette en garda la chambre

Pendant plusieurs mois, nous dit-on

Par un beau matin de septembre

Le duc épousa Jeanneton tonton !

Cela fit jaser les commères

Et dans toute la Bretagne l’on dit

Que depuis ce temps les bergères

Recherchent les coups de fusil !

 

C’est en r’venant d’chasser en plaine

Tonton tontaine

Qu’il épousa la p’tite Jeanneton

Tonton tontaine tonton

127.     Trois esquimaux

Trois esquimaux, autour d’un brasero

Ecoutaient l’un d’eux qui sur son banjo

Rythmait le mortel ennui

Du pays du soleil de minuit.

‘Y a pas de soleil en Alaska

Woudji, woudji, woudji, wa, wa, wa.

Sur la banquise pas de mimosas

Pas de petits moutons sautant sur le gazon

Pas de rutabagas et pas de bouillons gras.

Houm, bala houm, bala houm, bala houm, ba la

la

Houm, bala houm, bala houm, bala houm.

128.     Tout va très bien, Madame la Marquise

Ray Ventura

Paroles: Paul Misraki, Charles Pasquier, Henri Allum   © 1936 - Warner Chappell

 

Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Absente depuis quinze jours,

Au bout du fil

Je vous appelle ;

Que trouverai-je à mon retour ?

 

Tout va très bien, Madame la Marquise,

Tout va très bien, tout va très bien.

Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Un incident, une bêtise,

La mort de votre jument grise,

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.

 

Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Ma jument gris' morte aujourd'hui !

Expliquez-moi

Valet fidèle,

Comment cela s'est-il produit ,

 

Cela n'est rien, Madame la Marquise,

Cela n'est rien, tout va très bien.

Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Elle a péri

Dans l'incendie

Qui détruisit vos écuries.

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.

 

Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Mes écuries ont donc brûlé ?

Expliquez-moi

Valet modèle,

Comment cela s'est-il passé ?

 

Cela n'est rien, Madame la Marquise,

Cela n'est rien, tout va très bien.

Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,

On déplore un tout petit rien :

Si l'écurie brûla, Madame,

C'est qu'le château était en flammes.

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.

 

Allô, allô James !

Quelles nouvelles ?

Notre château est donc détruit !

Expliquez-moi

Car je chancelle

Comment cela s'est-il produit ?

 

Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,

Apprenant qu'il était ruiné,

A pein' fut-il rev'nu de sa surprise

Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,

Et c'est en ramassant la pell'

Qu'il renversa tout's les chandelles,

Mettant le feu à tout l'château

Qui s'consuma de bas en haut ;

Le vent soufflant sur l'incendie,

Le propagea sur l'écurie,

Et c'est ainsi qu'en un moment

On vit périr votre jument !

Mais, à part ça, Madame la Marquise,

Tout va très bien, tout va très bien.

129.     Un jour, tu verras

Mouloudji     1953

Paroles: Mouladji, G. Van Parys. Musique: Revil

Autres interprètes: Michel Delpech

 

Un jour tu verras

On se rencontrera

Quelque part, n'importe où

Guidés par le hasard

 

Nous nous regarderons

Et nous nous sourirons

Et la main dans la main

Par les rues nous irons

 

Le temps passe si vite

Le soir cachera bien

Nos cœurs, ces deux voleurs

Qui gardent leurs bonheurs

 

Puis nous arriverons

Sur une place grise

Où les pavés seront doux

A nos âmes grises

 

Il y aura un bal

Très pauvre et tres banal

Sous un ciel plein de brume

Et de mélancolie

 

Un aveugle jouera

De l'orgue de barbarie

Cet air pour nous sera

Le plus beau, le plus joli

 

Puis je t'inviterai

Ta taille je prendrai

Nous danserons tranquille

Loin des gens de la ville

 

Nous danserons l'amour

Les yeux au fond des yeux

Vers une fin du monde

Vers une nuit profonde

 

Un jour tu verras

On se rencontrera

Quelque part, n'importe où

Guidés par le hasard

 

Nous nous regarderons

Et nous nous sourirons

Et la main dans la main

Par les rues nous irons

130.     Un Pied Mariton

 

Marie Madeleine a un pied mariton

Marie Madeleine a un pied mariton

Un pied mariton, un pied mariton

Un pied mariton Madeleine

Un pied mariton Madelon

 

Marie Madeleine a une jambe de bois …

Marie Madeleine a une cuiss' de v'lours …

Marie Madeleine a un ventre en acier …

Marie Madeleine a un estomac d'plomb…

Marie Madeleine a un cou en tuyau…

Marie Madeleine a une dent d'ciment …

Marie Madeleine a un nez en rubber …

Marie Madeleine a des oreilles en chou-fleur …

Marie Madeleine a un oeil de vitre…

Marie Madeleine a des ch'veux en laine…

Marie Madeleine est b'en mal amanchée…

131.     UNE PARTIE DE PÉTANQUE

Darcelys

Paroles: André Montagard, musique: André Montagard, Léo Nègre, 1941

 

Quand reviennent les beaux jours

Sur les places et les cours

On voit sous platanes

Plus d'un groupe s'amener

Ce sont les acharnés

Les joyeux boulomanes

On joue ça en quinze points

Faut voir avec quel soin

On sort ses intégrales

On lance un goder

Qui tourne dans l'air

Si c'est pile: "A toi Bébert!"

"Vas-y Léon. Envoie bien le bouchon!"

 

REFRAIN:

Une partie de pétanque

Ça fait plaisir

La boule part et se planque

Comme à loisir

Tu la vises et tu la manques

Change ton tir!

Une partie de pétanque

Ça fait plaisir!

 

Il faut voir le beau chichois

En chemise de soie

Pantalon de flanelle

Le foulard et le pailleux

Rabattu sur les yeux

Jouer sa matérielle

Avec Titin ou Pauleau

Quand pour un joli lot

Il se prend de querelle

Il lui dit, moqueur:

"Si tu es vainqueur

Eh ben! tu auras son coeur

Si tu es vaincu,

Ben!... Je t'en dis pas plus!"

REFRAIN

 

C'est surtout au cabanon

Que nous nous en donnons

Au soleil le dimanche

On se met à quatre ou six

Pour un vermouth-cassis

On en fait plusieurs manches

Marius est un peu là

Mais sa femme Rosa

S'égare sous les branches

Titin qui la suit

Tendrement lui dit:

"Pendant ce temps, ma chérie,

Nous, dans ce coin,

Nous marquerons les points!"

REFRAIN

132.     V'là l'bon vent (Derrière chez nous y a un étang)

18e.

autres interprètes: Raymond Legrand, Colette Renard, Mathé Althéry, Marie Laforêt, Nana Mouskouri, Guy Béart, Annabel Buffet, Dorothée

 

Derrière chez nous y a un étang,

trois beaux canards s'y vont nageant.

Y en a deux noirs, y en a un blanc.

 

V'là l'bon vent, v'là l'joli vent,

v'là l'bon vent, ma mie m'appelle.

V'là l'bon vent, v'là l'joli vent,

v'là l'bon vent, ma mie m'attend.

 

Le fils du roi s'en va chassant

avec son grand fusil d'argent;

mire le noir et tue le blanc.

V'là l'bon vent ... (etc.)

 

O fils du roi, tu es méchant

d'avoir tué mon canard blanc.

Par-dessous l'aile il perd son sang.

V'là l'bon vent ... (etc.)

 

Par les yeux lui sort des diamants

et par le bec l'or et l'argent.

Toutes ses plumes s'envolent au vent.

V'là l'bon vent ... (etc.)

 

Trois dames s'en vont les ramassant.

C'est pour en faire un lit de camp

pour y coucher tous les passants.

V'là l'bon vent ... (etc.)

133.     Vesoul

Paroles et Musique: Jacques Brel   1968

 

T'as voulu voir Vierzon

Et on a vu Vierzon

T'as voulu voir Vesoul

Et on on a vu Vesoul

T'as voulu voir Honfleur

Et on a vu Honfleur

T'as voulu voir Hambourg

Et on a vu Hambourg

J'ai voulu voir Anvers

Et on a revu Hambourg

J'ai voulu voir ta sœur

Et on a vu ta mère

Comme toujours

 

T'as plus aimé Vierzon

Et on a quitté Vierzon

T'as plus aimé Vesoul

Et on a quitté Vesoul

T'as plus aimé Honfleur

Et on a quitté Honfleur

T'as plus aimé Hambourg

Et on a quité Hambourg

T'as voulu voir Anvers

Et on n'a vu qu'ses faubourgs

Tu n'as plus aimé ta mère

Et on a quitté sa sœur

Comme toujours

 

Et je te le dis

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens

J'irai pas à Paris

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéeon

T'as voulu voir Paris

Et on a vu Paris

T'as voulu voir Dutronc

Et on a vu Dutronc

J'ai voulu voir ta sœur

J'ai vu le mont Valérien

T'as voulu voir Hortense

Elle était dans l'Cantal

J'ai voulu voir Byzance

Et on a vu Pigalle

À la gare Saint-Lazare

J'ai vu les Fleurs du Mal

Par hasard

 

T'as plus aimé Paris

Et on a quité Paris

T'as plus aimé Dutronc

Et on a quitté Dutronc

Maintenant je confonds ta sœur

Et le mont Valérien

De ce que je sais d'Hortense

J'irai plus dans l'Cantal

Et tant pis pour Byzance

Puisque j'ai vu Pigalle

Et la gare Saint-Lazare

C'est cher et ça fait mal

Au hasard

 

Et je te le redis chauffe Marcel

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens kaï kaï

Le voyage est fini

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéon

 

T'as voulu voir Vierzon

Et on a vu Vierzon

T'as voulu voir Vesoul

Et on on a vu Vesoul

T'as voulu voir Honfleur

Et on a vu Honfleur

T'as voulu voir Hambourg

Et on a vu Hambourg

J'ai voulu voir Anvers

Et on a revu Hambourg

J'ai voulu voir ta sœur

Et on a vu ta mère

Comme toujours

 

T'as plus aimé Vierzon

Et on a quitté Vierzon... chauffe... chauffe

T'as plus aimé Vesoul

Et on a quitté Vesoul

T'as plus aimé Honfleur

Et on a quitté Honfleur

T'as plus aimé Hambourg

Et on a quité Hambourg

T'as voulu voir Anvers

Et on n'a vu qu'ses faubourgs

Tu n'as plus aimé ta mère

Et on a quitté sa sœur

Comme toujours ... Chauffez les gars

 

Mais mais je te le reredis ... Kaï

Je n'irai pas plus loin

Mais je te préviens

J'irai pas à Paris

D'ailleurs j'ai horreur

De tous les flons flons

De la valse musette

Et de l'accordéon

 

T'as voulu voir Paris

Et on a vu Paris

T'as voulu voir Dutronc

Et on a vu Dutronc

J'ai voulu voir ta sœur

J'ai vu le mont Valérien

T'as voulu voir Hortense

Elle était dans l'Cantal

J'ai voulu voir Byzance

Et on a vu Pigalle

À la gare Saint-Lazare

J'ai vu les Fleurs du Mal

Par hasard

134.     Voulez-vous danser grand-mère ?

Lina Margy

Paroles: Jean Lenoir. Musique: JR Baltel, Alex Padou  © 1947 - Editions Méridian

 

1. O quelle cérémonie

Pour grand-père et grand-maman,

La famille est réunie

Pour leurs noces de diamants

Le champagne qui pétille

Fait pétiller tous les yeux

Quand une petite fille

Dit en riant aux bons vieux :

 

{Refrain:}

Voulez-vous danser, grand-mère

Voulez-vous valser, grand-père

Tout comme au bon vieux temps

Quand vous aviez vingt ans

Sur un air qui vous rappelle

Combien la vie était belle

Pour votre anniversaire

Voulez-vous danser, grand-mère ?

 

2. Comme la joie est immense

On fait jouer au phono

Le disque d'une romance

Aux accents doux et vieillots

Alors oubliant leurs rides

En souvenir du passé

Les deux aïeux se décident

Et s'enlacent pour danser

{au Refrain}