Noces d’Or d’Annie et de Michel
15 Juillet 2005
En chantant
Une centaine de chansons pour marquer leurs 2x50 années communes
1. Ah ! si j'étais... resté célibataire
2. Ah! que nos pères étaient heureux
5. Adieu la fleur de ma jeunesse
11. Boire un petit coup c'est agréable
20. Chevaliers de la table ronde
23. DANS LES PRISONS DE NANTES
27. ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE
29. En passant par la Lorraine,
32. Fleur d'Epine, Fleur de Rose
41. JEANNETON PREND SA FAUCILLE
43. L'amour Est Un Bouquet De Violette
47. La Bourguignonne (Joyeux enfants de la Bourgogne)
51. La goualante du pauvre Jean
63. La vigne au vin (chantons la vigne)
75. Le loup, la biche et le chevalier
78. Le p'tit bal du samedi soir
80. LE PLUS BEAU TANGO DU MONDE
85. LE TRENTE-ET-UN DU MOIS D'AOÛT
90. Les bonbons (version 1964)
96. Les moines de St Bernardin
97. Les roëstis (prononcer "reuch'tis")
102. Marche de la 2ème DB (Division Leclerc)
104. Mon frère était vétérinaire
112. POURQUOI LA CASBAH L'A BRULE
114. Quand il est mort, le poète
115. Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
116. Vous Qui Passez Sans Me Voir
117. Qui peut faire de la voile sans vent ?
124. Tiens !... Tiens !... Tiens !...
128. Tout va très bien, Madame la Marquise
Ah ! si j'étais resté près de ma mère
Je n'aurais pas connu tes yeux menteurs
Ah ! Si j'étais resté célibataire
Tu n'aurais pas piétiné mon bonheur
Tu es partie sans un adieu
Laissant mes rêves sur le feu
Et le lit tout défait
Ouvrant la porte à mes regrets
Ah ! si j'étais resté près de ma mère
Tu n'aurais pas joué avec mon cœur
Toi tu m'avais dit :
"Je t'aimerai toujours"
J'ai compris depuis
Qu'ça voulait dire huit jours
T'es partie un soir
Me chercher des harengs
Je t'attends sans espoir
Depuis bientôt dix ans.
Ah! que nos pères étaient heureux (bis)
Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d'eux (bis)
Ça leur était fort agréable
Et ils buvaient à leur tonneaux
Comme des trous
Comme des trous morbleu!
Bien autrement que nous, morbleu!
Bien autrement que nous
Ils n'avaient ni riches buffets (bis)
Ni verres de Venise
Mais ils avaient des gobelets (bis)
Aussi grands que leurs barbes grises
Ils ne savaient ni le latin (bis)
Ni la théologie
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C'était toute leur philosophie
Quand ils avaient quelque chagrin (bis)
Ou quelque maladie
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie
1. Enfant des bords de la Loire,
J' n'ai qu'un tout petit défaut,
C'est d'aimer chanter et boire
Ca n' nous fait ni froid ni chaud
Saint Etienne est mon patron
Et chacun dit sans façon:
2.Ma moitié qui n'est qu'un'buse
Vient toujours, c'est son secret,
A tout's les fois que j' m'amuse,
Me chercher au cabaret
En riant d'un tel potin
Tous me dis'nt le verre en main:
3. Coiffer ma femm' d'un' calotte
Je n'aurai p't-êtr' pas raison
Surtout qu'ell' port' la culotte,
Comme on dit à la maison;
Mais j' suis né bon paysan
Et j' vas m' soûler en disant:
4. Elle vient de mettre au monde
Un moutard solide et beau
Il a la peau rose et blonde,
Moi, j' suis noir comme un corbeau;
Mais quand j'ai vu tant d'émoi
Je suppos' qu'il est à moi!
5. Pour montrer que j' suis un homme
Parfois je m' fâche, emballé,
Aussitôt la gueus' m'assomme
A grands coups d' manche à balai
Et j' m'en vais clopin-clopant
A l'auberge en répétant:
6. Quand délaissant la colombe,
Au cim'tière, je m'en irai
Point de discours sur ma tombe
Mais pourtant j'exigerai
Qu' mes bons amis d'autrefois
Vienn'nt chanter tous à plein' voix:
Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l'onde tranquille
Leur barques dociles
Au bras des amants
Des fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Les frites sont prêtes
Et y'a du vin blanc
Suivons le conseil
Monsieur le soleil
Connaît son affaire
Cueillons en chemin
Ce minoi mutin
Cette robe claire
Venez belle fille
Soyez bien gentille
Là sous la charmille
L'amour nous attend
Les tables sont prêtes
L'aubergiste honnête
Y'a des chansonnettes
Et y'a du vin blanc
C'est aujourd'hui que je quitte mon père
Ma tendre mère, avec bien des regrets
Pour devenir la compagne fidèle
Du tendre ami que j’aimais en secret
C'est aujourd'hui que je prends nom de femme
La bague en or qui fait toute ma joie
Et ce bijou témoignat de ma flamme
Jusqu'au tombeau, va briller à mon doigt.
J'avais promis, du temps de mon jeune âge
De ne jamais, jamais me marider
Mais aujourd'hui, j'ai mis mon coeur en gage
Tous mes parents, il me faut les quitter.
C'est aujourd'hui que je quitte mon père
Ma bonne mère, avec tant de regrets
Si je les quitte, c'est pour cui-la que j'aime
C'est pour cui la qu'il a su me charmer.
C'est aujourd'hui que je prends nom d'épouse
Cet anneau d'or, il est mien, c'est mon droit
Ah, je vous prie, n'en soyez pas jalouse
Jusqu'au tombeau, brillera z'a mon doigt.
Ah, regardez toutes ces jeunes filles
Qu'elles sont assises à table aupès de vous
Ah, regardez comme elles sont gentilles
Demain peut-être elle feront comme nous.
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D'un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s'entendre rire
Jusqu'à ce que tout à coup
L'accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leur batave
Jusqu'en pleine lumière
Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam
De Hambourg ou d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam.
A Paris
Quand un amour fleurit
Ça fait pendant des semaines
Deux cœurs qui se sourient
Tout ça parce qu'ils s'aiment
A Paris
Au printemps
Sur les toits les girouettes
Tournent et font les coquettes
Avec le premier vent
Qui passe indifférent
Nonchalant
Car le vent
Quand il vient à Paris
N'a plus qu'un seul souci
C'est d'aller musarder
Dans tous les beaux quartiers
De Paris
Le soleil
Qui est son vieux copain
Est aussi de la fête
Et comme deux collégiens
Ils s'en vont en goguette
Dans Paris
Et la main dans la main
Ils vont sans se frapper
Regardant en chemin
Si Paris a changé
Y a toujours
Des taxis en maraude
Qui vous chargent en fraude
Avant le stationnement
Où y a encore l'agent
Des taxis
Au café
On voit n'importe qui
Qui boit n'importe quoi
Qui parle avec ses mains
Qu'est là depuis le matin
Au café
Y a la Seine
A n'importe quelle heure
Elle a ses visiteurs
Qui la regardent dans les yeux
Ce sont ses amoureux
A la Seine
Et y a ceux
Ceux qui ont fait leur nid
Près du lit de la Seine
Et qui se lavent à midi
Tous les jours de la semaine
Dans la Seine
Et les autres
Ceux qui en ont assez
Parce qu'ils en ont vu de trop
Et qui veulent oublier
Alors y se jettent à l'eau
Mais la Seine
Elle préfère
Voir les jolis bateaux
Se promener sur elle
Et au fil de son eau
Jouer aux caravelles
Sur la Seine
Les ennuis
Y'en a pas qu'à Paris
Y'en a dans le monde entier
Oui mais dans le monde entier
Y a pas partout Paris
V'là l'ennui
A Paris
Au quatorze juillet
A la lueur des lampions
On danse sans arrêt
Au son de l'accordéon
Dans les rues
Depuis qu'à Paris
On a pris la Bastille
Dans tous les faubourgs
Et à chaque carrefour
Il y a des gars
Et il y a des filles
Qui sur les pavés
Sans arrêt nuit et jour
Font des tours et des tours
A Paris
Devant ma maison y'a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper...
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té: après-demain,
Et si je peux pas la couper moi-même,
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.
J'ai de beaux lapins, des lapins superbes,
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser...
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té: après-demain,
Et si je peux pas la couper moi même,
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.
Le soir de mes noces avec Thérèse,
Quand on s'est trouvés tout déshabillés,
En sentant frémir son beau corps de braise,
Je me suis pensé: "je vais l'embrasser"...
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême.
Je l'embrasserai... té: après demain,
Et si je peux pas l'embrasser moi-même...
Mais soudain ça m'a pris au petit matin.
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après... j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi
Aux marches du palais (bis)
Y a une toute belle fille lon-la
Y a une toute belle fille
Elle a tant d'amoureux (bis)
Qu'elle ne sait lequel prendre lon-la
Qu'elle ne sait lequel prendre
C'est un p'tit cordonnier (bis)
Qu'en a la préférence lon-la
Qu'en a la préférence
Et c'est en la chaussant (bis)
Qu'il lui fit sa demande lon-la
Qu'il lui fit sa demande
La belle si tu voulais (bis)
Nous dormirions ensemble lon-la
Nous dormirions ensemble
Dans un grand lit doré (bis)
Tout garni de dentelles lon-la
Tout garni de dentelles
Aux quatre coins du lit (bis)
Un bouquet de pervenches lon-la
Un bouquet de pervenches
Dans le miton du lit (bis)
La rivière est profonde lon-la
La rivière est profonde
Tous les chevaux du roi (bis)
Pourraient y boire ensemble lon-la
Pourraient y boire ensemble
Et ils vécurent heureux (bis)
Jusqu'à la fin du monde lon-la
Jusqu'à la fin du monde
C'est le printemps
On a vingt ans
Le cœur et le moteur
Battent gaiement
Droit devant nous
Sans savoir où
Nous filons comme des fous
Car aujourd'hui
Tout nous sourit
Dans une auto
On est bien entre amis
Aussi chantons
Sur tous les tons
Notre plaisir d'être garçon !
Les aveux,
Des amoureux
Avouons-le maintenant
C'est vieux jeu
C'est plus charmant
Qu'des longs serments
Qui n'sont que des boniments
Loin des rs
Pour se griser
Sur une route
Il suffit de gazer
Le grand amour
Ça dure un jour
L'amitié dure toujours.
{Refrain}
1. Boire un petit coup c'est agréable,
Boire un petit coup c'est doux
Mais il ne faut pas rouler dessous la table
Boire un petit coup c'est agréable,
Boire un petit coup c'est doux
Un petit coup, tra la la la
Un petit coup, tra la la la
Un petit coup c'est doux
Allons dans les bois ma mignonnette,
Allons dans les bois du roi!
Nous y cueillerons la fraîche violette
Boire un petit coup c'est agréable,
Boire un petit coup c'est doux
J'aime le jambon et la saucisse,
J'aime le jambon c'est bon
Mais j'aime encor' mieux le lait de ma nourrice
Boire un petit coup c'est agréable,
Boire un petit coup c'est doux
Non Julien tu n'auras
Non Julien tu n'auras pas ma rose,
Monsieur le Curé a défendu la chose
Boire un petit coup c'est agréable,
Boire un petit coup c'est doux
1. Un jour de la Martinique
Nique, nique
Son pays
Une fille sympathique
Thique, thique
Vint ici
Avec le charme et la grâce
Un peu lasse de là-bas
Elle se fit une petite place
Comme ouvreuse de cinéma
2. Sa démarche diabolique
Lique, lique
Prit les cœurs
Son accent typique
Pique, pique
Fit fureur
Si bien qu'à la fin de l'entracte
Le public manifestait
Indifférente au spectacle
Tout la salle réclamait
3. Souriante et dynamique
Mique, mique
C'est inouï
Les pourboires fantastiques
Tique, tique
Qu'elle se fit...
La voilà propriétaire
D'un magnifique cinéma
Pour faire marcher les affaires
Tous les jours elle remet ça
4. Cette histoire est authentique
Tique, tique
Voyez-vous
C'est un petit cas typique
Pique, pique
Voilà tout !
Car en tout état de cause
Ici-bas pour aller loin
Il ne faut pas faire grand chose
Pourvu qu'on le fasse bien
1 - Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier
De toutes mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari
2 - Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée
Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée
N'as-tu vécu pour nous autrefois
Sans jamais penser à toi ?
3 - Dis-moi, Céline, qu'est-il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu
Est-ce pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller ?
4 - Dis-moi, Céline, ta vie n'est pas perdue,
Nous sommes tes enfants que tu n'as jamais eus,
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais.
Refrain:
Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soelil magnifique
Retentissait ce cri vainqueur
En avant! En avant! En avant!
Refrain
Pour le salut de notre Empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant! En avant! En avant!
Refrain
De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui, par nous se fera demain
En avant! En avant! En avant!
Refrain
Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons à nos gourbis
Le coeur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : En avant!
Je ne sais pas s'il en est de plus blonde
Mais de plus belle il n'en est pas pour moi
Elle est vraiment toute la joie du monde
Ma vie commence dès que je la vois
Et je fais : Oh !
Et je fais :Ah !
C'est si bon
De partir n'importe où
Bras dessus bras dessous
En chantant des chansons
C'est si bon
De se dire des mots doux
Des petits riens du tout
Mais qui en disent long
En voyant notre mine ravie
Les passants dans la rue nous envient
C'est si bon
De guetter dans ses yeux
Un espoir merveilleux
Qui donne le frisson
C'est si bon
Ces petites sensations
Ca vaut mieux qu'un million
Tell'ment, tell'ment ç'est bon
Vous devinez quel bonheur est le nôtre
Et si je l'aime vous comprenez pourquoi
Elle m'enivre et je n'en veux plus d'autres
Car elle est toutes les femmes à la fois
Ell' me fait : oh !
Ell' me fait : Ah
C'est si bon
De pouvoir l'embrasser
Et puis d'recommencer
A la moindre occasion
C'est si bon
De jouer du piano
Tout le long de son dos
Tandis que nous dansons
C'est inoui ce qu'elle a pour séduire
Sans parler de c'que je n'peux pas dire
C'est si bon
Quand j'la tiens dans mes bras
De m'dire que tout ça
C'est à moi pour de bon
C'est si bon
Et si nous nous aimons
Cherchez pas la raison
C'est parc'que c'est si bon
C'est parc'que c'est si bon
C'est parc'que c'est... trop... bon
Nous les paumés
Nous ne sommes pas aimés
Des grands bourgeois
Qui nagent dans la joie
Il faut avoir
Pour être à leur goût
Un grand faux col
Et un chapeau mou
Ça n'fait pas chique une casquette
Ça donne un genre malhonnête
Et c'est pourquoi
Quand un bourgeois nous voit
Il dit en nous montrant du doigt
Toutes les belles dames
Pleines de perles et de diam's
En nous croisant ont des airs méprisants
Oui mais demain
Peut-être ce soir
Dans nos musettes
Elles viendront nous voir
Elles guincheront comme des filles
En s'enroulant dans nos quilles
Et nous lirons dans leurs yeux chavirés
L'aveux qu'elles n'osent murmurer
Oui c'est moi me voila je m'ramène
J'ai vu London j'ai vu Turin
L'Autriche-Hongrie
Mais de Vienne il fallait que j'revienne
Car je n'peux pas moi je vous l'dis
M'passer de Paris
Ce Paris qui pourtant vous chine tant et tant
On dit que j'aime les aigrettes
Les plumes et les toilettes
C'est vrai
On dit que j'ai la voix qui traîne
En chantant mes rengaines
C'est vrai
Lorsque ça monte trop haut moi je m'arrête
Et d'ailleurs on n'est pas ici à l'Opéra
On dit que j'ai l'nez en trompette
Mais j'serais pas Mistinguett
Si j'étais pas comme ça
Que c'est bon quand on vient d'Amsterdam
Et qu'on a vu pendant des mois des tas d'pays
De retrouver le macadam de Paname
Ses autobus et son métro et ses taxis
Paris et ses boulevards avec tous ses bobards
On dit que j'ai de grandes quenottes
Que je n'ai que trois notes
C'est vrai
On dit que j'aime jouer les arpètes
Les marchandes de violettes
C'est vrai
Mais ne voulant pas chiper aux grandes coquettes
Leur dame aux camélias moi j'vends mes bégonias
On dit que j'ai de belles gambettes
Mais j'serais pas Mistinguett
Si j'étais pas comme ça
On dit quand je fais mes emplettes
Que j'paye pas c'que j'achète
C'est vrai
On dit partout et l'on répète
Que j'lâche pas mes pépettes
C'est vrai
Mais si elle faisait comme moi pour sa galette
Marianne n'aurait pas un budget aussi bas
Et si l'on mettait à la tête des finances Mistinguett
On en serait pas là !
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie
Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin
Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil
Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
1 - Dans sa bourse rien ne pèse,
Mais son coeur bat tout à l'aise,
Point de compte et point d'impôt,
Rien ne trouble son repos.
2 - Quand la faim se fait tenace,
Dans les bois se met en chasse,
Tendre biche ou prompt chamois
Lui feront un plat de roi.
3 - Sur la mousse ou dans la paille
Trouve un lit fait à sa taille
Cœur léger, bohème dort
Que n'éveille aucun remords
4 - Et si mince est son bagage
Que sans peine déménage
Dans le ciel quand Dieu voudra
En chantant s'envolera
Chevaliers de la table ronde
Goûtons voir si le vin et bon
Goûtons voir, oui, oui, oui
Goûtons voir, non, non, non
Goûtons voir si le vin et bon
S'il est bon s'il est agréable
J'en boirai jusqu'à mon plaisir
J'en boirai cinq à six bouteilles
Une femme sur les genoux
Pan, pan, pan qui frappe à la porte?
Je crois bien que c'est mon mari
Si c'est lui que le diable l'emporte
De venir troubler mon plaisir
Si je meurs je veux qu'on m'enterre
Dans la cave où il y a du bon vin
Les deux pieds contre la muraille
Et la tête sous le robinet
Et les quatre plus grands ivrognes
Porteront les quatre coins du draps
Pour donner le discours d'usage
On prendra le bistrot du coin
Et si le tonneau se débouche
J'en boirai jusqu'à mon loisir
Et s'il en reste quelques gouttes
Ce sera pour nous rafraîchir
Sur ma tombe je veux qu'on inscrive
Ici gît le roi des buveurs
Voici, contée sur une valse musette,
L'histoire en quelques mots
Du beau roman d'une jeune midinette
Et d'un petit Parigot
Tous les refrains d'amour sont un peu bêtes,
Celui là l'est aussi
Mais si vous reprenez en choeur ma chansonnette,
Je vous dirai: Merci!
Elle était jeune et belle,
Comme de bien entendu!
Il eut le béguin pour elle
Comme de bien entendu!
Elle était demoiselle,
Comme de bien entendu!
Il se débrouilla pour qu'elle ne le soit plus!
Comme de bien entendu!
Ils se mirent en ménage
Comme de bien entendu!
Elle avait du courage
Comme de bien entendu!
Il était au chômage,
Comme de bien entendu!
Ça lui faisait déjà un gentil petit revenu...
Comme de bien entendu!
Voulant faire une folie,
Comme de bien entendu!
Il offrit à sa mie,
Comme de bien entendu!
Un billet de la loterie,
Comme de bien entendu!
Ça ne lui fit jamais que cent balles de perdues...
Comme de bien entendu!
Mais il se mit à boire
Comme de bien entendu!
Elle ne fit pas d'histoires,
Comme de bien entendu!
Mais pour ne pas être une poire,
Comme de bien entendu!
Elle se consola en le faisant cocu.
Comme de bien entendu!
Il la trouva mauvaise
Comme de bien entendu!
Mais elle ramenait du pèze,
Comme de bien entendu!
Au lieu de ramener sa fraise,
Comme de bien entendu!
Il se contenta de lui foutre son pied au cul,
Comme de bien entendu!
Et, depuis, l'on raconte
Comme de bien entendu!
Qu'il y trouve son compte,
Comme de bien entendu!
Et, quand chez lui, on monte,
Comme de bien entendu!
Il s'en va faire un petit tour au P.M.U.
Comme de bien entendu!
1. Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier
Sur le chemin de l'école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d'autrefois
2. J'ai connu des paysages
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d'autres cieux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison.
{au Refrain}
1 - Dans les prisons de Nantes,
Lan dibidibidan, dibidi landi lan dibidibidan
Dans les prisons de Nantes,
Y avait un prisonnier, y avait un prisonnier
2 - Personne ne le vint voir...
Que la fille du geôlier...
3 - Un jour il lui demande...
Et que dit-on de moué...
4 - On dit de vous en ville...
Que vous serez pendu...
5 - Mais s'il faut qu'on me pende...
Déliez moi les pieds...
6 - La fille était jeunette...
Les pieds lui a délié...
7 - Le prisonnier alerte...
Dans la mer s'est jeté...
8 - Dés qu'il fut sur l'autre rive...
Il se prit à chanter...
9 - Je chante pour les belles...
Surtout celle du geôlier...
10 - Si je reviens à Nantes...
Oui je l'épouiserai...
1 Cette montagne que tu vois
on en viendra à bout mon gars
un bulldozer un 200 bras
et passera la route
2 Il ne faut pas se dégonfler
devant les tonnes de rochers
on va faire un 14 juillet
à coup de dynamite
3 Encore 1 mètre ou 2 ou 3
en 1983
tes enfants seront fiers de toi
la route sera belle
4 Les gens nous prenaient pour des fous
mais on passera partout
et nous serons au rendez-vous
de ceux qui attendent
5 Il nous arrive d'avoir
comme un petit coup de cafard
mais ce n'est qu'un peu de brouillard
que le soleil déchire
Ami(e) "Un(e) Tel(le)!" (bis)
Lève ton verre
Et surtout ne le renverse pas
Et porte le
Au frontibus
Au nasibus
Au mentibus
Au ventribus
Au sexibus
Et glou, et glou, et glou...
Il (elle) est des nôtres
Il (elle) a bu son verre comme les autres
C'est un (une) ivrogne,
Ca ce voit rien qu'à sa trogne.
1 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi, la mer elle m'a pris
Je m'souviens un mardi
J'ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de docks ides
Et un vieux ciré jaune
J'ai déserté les crasses
Qui m'disaient sois prudent
la mer c'est dégueulasse
les poissons baisent dedans.
2 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu tant pis
J'ai eu si mal au coeur
Sur la mer en furie
J'ai vomi mon quatre heure
Et mon minuit aussi
J'm'suis cogné partout
J'ai dormi dans des draps mouillés
Ça m'a coûté des sous
La plaisance c'est l'pied.
3 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne
la mienne m'attend au port
Au bout de la jetée
L'horizon est bien mort
De ses yeux délavés
Assise sur une bitte d'amarrage
Elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c'est son malheur.
Des que le vent soufflera...
4 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Comme on prend un taxi
Je f'rai le tour du monde
Pour voir à chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m'lâcher la grappe
J'irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N'oublieront mon prénom.
5 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Et mon bateau aussi
Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C'est un fameux trois mâts
Fin comme un oiseau
Mais Tabarly, Pajot
Kersauzon et Rigindel
Naviguent pas sur les cageots
Ni sur les poubelles.
6 - C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Je m'souviens un vendredi
Ne pleure pas ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleure plus mon père
Je vis au fil de l'eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c'est pas marrant
Mais c'était mon destin.
Des que le vent soufflera...
1 - Elle descend de la montagne à cheval
Elle descend de la montagne à cheval
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne à cheval
2 - Elle a un pyjama d'soie quand elle descend...
3 - Elle embrasse son grand-père en descendant...
4 - J'voudrais bien être son grand-père en attendant...
5 - Mais j'aime mieux avoir vingt ans et toutes mes dents...
Quand j'étais petit garçon
je repassais mes leçons
en chantant
et bien des années plus tard
je chassais les idées noirs
en chantant
c'est beaucoup moins inquiétant
de parler du mauvais temps
en chantant
c'est tell'ment plus mignon
de se faire traiter de con
en chanson
la vie c'est bien plus marrant
c'est moins désespérant
en chantant.
La première fille de ma vie
dans la rue je l'ai suivie
en chantant
quand elle s'est déshabillée
j'ai joué le vieil habitué
en chantant
j'étais si content de moi
que j'ai fait l'amour dix fois
en chantant
mais je n'peux pas m'expliquer
qu'au matin elle m'ait quitté
enchantée
l'amour c'est plus marrant
c'est moins désespérant
en chantant.
Tous les hommes vont en galère
à la pêche ou à la guerre
en chantant
la fleur au bout du fusil
la victoire se gagne aussi
en chantant
on ne parle à Jehova
à Jupiter à Bouddha
qu'en chantant
quelles que soient nos opinions
on fait sa révolution
en chanson
le monde est bien plus marrant
c'est moins désespérant
en chantant.
Puisqu'il faut mourir enfin
que ce soit côté jardin
en chantant
si ma femme à de la peine
que mes enfants la soutiennent
en chantant
quand j'irai revoir mon père
qui m'attends les bras ouverts
en chantant
j'aimerai que sur la terre
tous mes bons copains m'enterrent
en chantant
la mort c'est plus marrant
c'est moins désespérant
en chantant.
1. En passant par la Lorraine,
Avec mes sabots,
(bis)
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.
2. Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Ils m'ont appelée : Vilaine !
3. Ils m'ont appelée : Vilaine !
Avec mes sabots,
Je ne suis pas si vilaine,
4. Je ne suis pas si vilaine,
Avec mes sabots,
Puisque le fils du roi m'aime,
6. Il m'a donné pour étrenne,
Avec mes sabots,
Un bouquet de marjolaine,
5. Puisque le fils du roi m'aime,
Avec mes sabots,
Il m'a donné pour étrenne,
7. Un bouquet de marjolaine,
Avec mes sabots,
Je l'ai planté sur la plaine,
8. Je l'ai planté sur la plaine,
Avec mes sabots,
S'il fleurit, je serai reine,
9. S'il fleurit, je serai reine,
Avec mes sabots,
S'il périt, je perds ma peine,
10. S'il périt, je perds ma peine
Avec mes sabots,
Et je resterai vilaine
Dans un coin perdu de montagne
Un tout petit savoyard
Chantait son amour dans le calme du soir
Près de sa bergère au doux regard
Etoile des neiges, Mon cœur amoureux
S'est pris au piège, De tes grands yeux
Je te donne en gage, Cette croix d'argent
Et de t'aimer toute la vie, J'en fais serment
Hélas, soupirait la bergère
Que répondront nos parents
Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent
Pour nous marier dès le printemps
Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Je pars en voyage, pour qu'à mon retour
A tout jamais, plus rien n'empêche notre amour
Alors il partit vers la ville
Et ramoneur il se fit
Sur les cheminées dans le vent et la pluie
Comme un petit diable noir de suie
Etoile des neige, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Ne perds pas courage, il te reviendra
Et tu seras bientôt encore entre ses bras
Et comme les beaux jours refleurirent
Il s'en revint au hameau
Et sa fiancée l'attendait tout 1à-haut
Parmi les clochettes du troupeau
Etoile des neiges, Les garçons d'honneur
Vont en cortège portant des fleurs
Par un mariage finit mon histoire
De la bergère et de son petit Savoyard
Amis, il faut faire une pause,
J'aperçois l'ombre d'un bouchon,
Buvons à l'aimable Fanchon,
Chantons pour elle quelque chose.
Fanchon, quoique bonne chrétienne,
Fut baptisée avec du vin,
Un Bourguignon fut son parrain,
Une Bretonne sa marraine.
Fanchon préfère la grillade
A tous les mets plus délicats.
Son teint prend un nouvel éclat
Quand on lui verse une rasade.
Fanchon ne se montre cruelle
que lorsqu'on lui parle d'amour,
Mais moi je ne lui fais la cour
Que pour m'enivrer avec elle.
Ma mèr-re qui m'a nourrie n'a jamais connu mon nom
Ma mèr-re qui m'a nourrie n'a jamais connu mon nom
On m'appel-le, on m'appel-le et on m'appel-le
fleur d'épi-ne fleur de ro-se c'est mon nom
On m'appel-le, on m'appel-le et on m'appel-le
fleur d'épi-ne fleur de ro-se c'est mon nom.
Fleur d'épi-ne fleur de ro-se,
C'est un nom qui coûte cher
Fleur d'épi-ne fleur de ro-se,
C'est un nom qui coûte cher
Et qui coûte, et qui coûte
Et qui coûte double et triple
La valeur de cent écus,
Qu'est-c'que c'est que cent écus
Quand on a l'honneur perdu ?
Car l'honneur, car l'honneur
Car l'honneur est privilège
De fillette de quinze ans.
Ne fais donc pas tant la fière
L'on t'a vu hier soir
L'on t'a vue, l'on t'a vue
L'on t'a vue hier soir
Un bourgeois auprès de toi.
Ce n'était pas un bourgeois
Qui était auprès de mio
C'était l'ombre, c'était l'ombre
C'était l'ombre de la lune
Qui rôdait autour de moi.
Mon épicier l'avait gardée dans son comptoir
Le percepteur la conservait dans son tiroir
La fleur si belle de notre espoir
Le pharmacien la dorlotait dans un bocal
L'ex-caporal en parlait à l'ex-général
Car c'était elle, notre idéal.
Le paysan la voyait fleurir dans ses champs
Le vieux curé l'adorait dans un ciel tout blanc
Fleur d'espérance
Fleur de bonheur
Tout ceux qui se sont battus pour nos libertés
Au petit jour devant leurs yeux l'ont vu briller
La fleur de France
Aux trois couleurs.
La femme porte quelquefois
La culotte dans son ménage
Le fait est constaté je crois
Dans les liens du mariage
Mais quand elle va pédalant
En culotte comme un zouave
La chose me semble plus grave
Et je me dis en la voyant
La femme ayant l'air d'un garçon
Ne fut jamais très attrayante
C'est le frou frou de son jupon
Qui la rend surtout excitante
Lorsque l'homme entend ce frou frou
C'est étonnant tout ce qu'il ose
Soudain il voit la vie en rose
Il s'électrise, il devient fou
{Refrain}
En culotte me direz-vous
On est bien mieux à bicyclette
Mais moi je dis que sans frou frou
Une femme n'est pas complète
Lorsqu'on la voit retrousser
Son ctillon vous ensorcelle
Son frou frou
C'est comme un bruit d'aile
Qui passe et vient vous caresser
{Refrain}
C'était un cordonnier, sans rien d'particulier
Dans un village dont le nom m'a échappé
Qui faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter
C'était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n'avaient pour s'en sortir
Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire
C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit
bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone
1 - Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu'à cela ne tienne, c'est pas fini
Buvons encore quand le verre est bien rempli.
2 - Mais souviens toi de cet été
Le premier jour qu'on s'est saoulé
Tu m'as ramené à la maison
En chantant on marchait à reculons.
3 - Je suis parti changer d'étoile
Sur un navire j'ai mis les voiles
Pour n'être plus qu'un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait
4 - J't'ai raconté mon mariage
A la mairie d'un p'tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le maire essayait de prononcer mon nom.
5 - J'n'ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi tu t'es marié
T'as trois enfants à faire manger
Moi j'en ai cinq si ça peut te consoler.
1 - Ils étaient trois garçons, (bis)
Leur chant, leur chant, emplit ma maison. (bis)
2 - Ils étaient si joyeux, (bis)
Que je voulus partir avec eux. (bis)
3 - "Amis, où allez-vous ? (bis)
Je suis si triste et si las de tout." (bis)
4 - "Ami, viens avec nous. (bis)
Tu connaîtras des plaisirs plus doux." (bis)
5 - "Tu connaîtras la paix, (bis)
Bien loin, bien loin de ce qui est laid." (bis)
6 - Ils étaient venus trois, (bis)
Quatre partaient le coeur plein de joie. (bis
1) Chez l'boulanger (bis)
fais moi crédit (bis)
j'ai pas d'argent (bis)
j'paiera samedi (bis)
si tu n'veux pas (bis)
m'donner de pain (bis)
j'te fourre la tête (bis)
dans ton pétrin (bis)
2) Chez l'cordonnier (bis)
fais moi crédit (bis)
j'ai pas d'argent (bis)
j'paiera samedi (bis)
si tu n'veux pas (bis)
m'donner d'godasse (bis)
j'te fourre la tête (bis)
dans la mélasse (bis)
3) Chez m'sieur l'curé (bis)
fais moi crédit (bis)
j'ai pas d'argent (bis)
j'paiera samedi (bis)
si tu n'veux pas (bis)
me confesser (bis)
j'te fourre la tête (bis)
dans l'bénitier (bis)
4) Chez m'sieur l'boucher (bis)
fais moi crédit (bis)
j'ai pas d'argent (bis)
j'paiera samedi (bis)
si tu n'veux pas (bis)
m'donner d'gigot (bis)
j'te fourre la tête (bis)
sur ton billot (bis)
5) Chez monsieur le maire (bis)
fais moi crédit (bis)
j'ai pas d'argent (bis)
j'paiera samedi (bis)
si tu n'veux pas (bis)
me marier (bis)
j'te fourre la tête (bis)
dans l'encrier (bis)
Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris
Ma mie l'hiver est à l'envers
Ne t'en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord
La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j'ai du frimas sur les lèvres
C'est que je veille à ses côtés
Ma mie j'ai le cœur à l'envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l'hiver tournera de l'œil
Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m'était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C'est l'amour de mon potager
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez-nous
S'il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Fais du feu dans la cheminée
Je rentre chez moi
Et si l'hiver est trop buté
On hibernera
Débarque de campagne
Fier comme un roi d'Espagne.
En vrac dedans sa bourse
Il a vingt mois de course.
Une montre, une chaîne
Qui vaut une baleine.
Branle bas chez son hôtesse
Carambole et largesses.
La plus belle servante
L'emmène dans sa soupente.
De concert avec elle
Oué, oué, oué.
Navigue sur mer belle.
Oh ! Mes bouées Jean-François.
En vidant sa bouteille
Tout son or appareille.
Montre, chaîne se baladent
Jean-François est malade.
A l'hôpital de Nantes
Jean-François se lamente.
Il ferait de la peine
Même à son capitaine.
Et les draps de sa couche
Déchire avec sa bouche.
Pauvre Jean-François de Nantes
Gabier de la Fringante.
1) Jeanneton prend sa faucille
larirette, larirette
jeanneton prend sa faucille
pour aller couper des joncs (bis)
2) En chemin elle rencontre...
quatre jeunes et beaux garçons
3) Le premier un peu timide...
lui caressa le menton
4) Le deuxième un peu moins sage...
la poussa sur le gazon
5) Le troisième encore moins sage...
lui souleva le jupon
6) Ce que fit le quatrième...
n'est pas dit dans la chanson
7) La morale de cette histoire...
c'est que les homme sont des cochons
8) La morale de cette morale...
c'est qu'les femme aiment les cochons
1.Un jour la troupe campa, A A A
La pluie s'mit à tomber, B B B
L'orage à tout casser, C C C
Faillit nous inonder, A B C D
2.Le chef s'mit à crier, E E E
A son adjoint Joseph, F F F
Fais nous vite à manger, G G G
Les scouts sont sous la bâche, E F G H
3.Les pinsons dans leur nid, I I I
Les loups dans leur logis, J J J
Chahutent avec fracas, K K K
Avec les hirondelles, I J K L
4.Joseph fit de la crème, M M M
Et du lapin d'garenne, N N N
Et même du cacao, O O O
Mes amis, quel souper, M N O P
5.Soyez bien convaincus, Q Q Q
Que le vie au grand air, R R R
Fortifie la jeunesse, S S S
Renforce la santé, Q R S T
6.Maintenant qu'il ne pleut plus, U U U
Les scouts vont se sauver, V V V
Le temps est au beau fixe, X X X
Plus besoin qu'on les aide, X Y Z
7.Et on n'a rien trouvé pour W
1- Violetta, mon amie,
Mon amie si jolie,
Violetta, je t'en prie
N'aie pas peur de la vie
Il faut perdre la tête
Et songe que l'amour
Est comme ces violettes
Il se fane un beau jour
2 - On te dira parfois :
Prends bien garde au plaisir
Prends bien garde à l'émoi
D'où naîtra le désir.
Mais dis-toi sans cesse
Que la vie n'a qu'un temps,
Et que même une Altesse
Doit aimer un instant.
{Refrain}
1. C'était au temps de la préhistoire,
Voici deux ou trois cent mille ans :
Vint au monde un être bizarre
Proche parent d'l'orang-outang.
Debout sur ses pattes de derrière,
Vêtu d'un slip en peau d'bison,
Il allait conquérir le Terre :
C'était l'Homme de Cro-Magnon !
2. Armé d'une hache de pierre,
Et d'un couteau de pierre itou,
Il chassait l'ours et la panthère,
Claquant des fesses malgré tout !
Devant l'diplodocus en rage
Il se sentait même un peu p'tit,
Toute en s'disant dans son langage :
" Vivement qu'on invente le fusil ! "
3. Il était poète à ses heures,
Disant à sa belle en émoi :
" Tu es belle comme un dinosaure :
Tu 'rseembles à Lollobrigida !
Si tu veux voir des cartes postales,
Viens dans ma caverne tout là-haut :
Tu verras des peintures murales,
On dirait du vrai Picasso !"
4. Trois cent mille ans après sur Terre
Comme nos ancêtres nous admirons
Les bois, les champs et les rivières
Mais s'il rev'nait, quelle déception :
Nous voyant suer six jours sur sept
Ils diraient sans faire le détail :
" Bon Bieu qu'nos héritiers sont bêtes
D'avoir inventé le travail ! "
La Belle de Cadix a des yeux de velours
La Belle de Cadix vous invite à l'amour
Les caballeros sont là
Si, dans la posada
On apprend qu'elle danse !
Et pour ses jolis yeux noirs
Les hidalgos le soir
Viennent tenter la chance !
Mais malgré son sourire et son air engageant
La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Ne veut pas d'un amant !
La Belle de Cadix a des yeux langoureux
La Belle de Cadix a beaucoup d'amoureux
Juanito de Cristobal
Tuerait bien son rival
Un soir au clair de lune !
Et Pedro le matador
Pour l'aimer plus encor'
Donnerait sa fortune !
Mais malgré son sourire et son air engageant
La Belle de Cadix n'a jamais eu d'amant !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
N'a jamais eu d'amant !
La Belle de Cadix est partie un beau jour
La Belle de Cadix est partie sans retour !
Elle a dansé une nuit
Dans le monde et le bruit
Toutes les seguidillas !
Et puis dans le clair matin
Elle a pris le chemin
Qui mène à Santa Filla !
La Belle de Cadix n'a jamais eu d'amant !
La Belle de Cadix est entrée au couvent
Mais malgré son sourire et son air engageant
La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Est entrée au couvent ! Ah !
1 - J'ai rencontré ce matin
Devant la haie de mon champ
Une troupe de marins
D'ouvriers, de paysans.
2 - Où allez-vous camarades
Avec vos fusils chargés ?
Nous tendrons des embuscades.
Viens rejoindre nos armées.
3 - Ma mie dit que c'est de la folie
D'aller faire la guerre aux Francs.
Moi je dis que c'est de la folie
D'être enchaîné plus longtemps.
4 - Elle aura bien de la peine
Pour élever les enfants.
Elle aura bien de la peine
Car je m'en vais pour longtemps.
5 - Je viendrai à la nuit noire
Tant que la guerre durera.
Et comme les en noir
Triste et seule, elle m'attendra.
6 - Mais peut-être pense-t-elle
Que je suis en déraison.
De la voir mon coeur se serre
Là-bas devant la maison.
7 - Et si je meurs à la guerre
Pourra-t-elle me pardonner
D'avoir préféré ma terre
A l'amour qu'elle me donnait ?
8 - J'ai rencontré ce matin
Devant la haie de mon champ
Une troupe de marins
D'ouvriers, de paysans.
1- Au pied d'une vigne
Je naquis un jour
D'une mère digne
De tous mes amours
Depuis ma naissance
Elle m'a nourri
En reconnaissance
Moi je la chéris
2- Assis sous la treille
Plus heureux qu'un roi,
Toujours ma bouteille
A côté de moi
Jamais je m'embrouille
Car chaque matin
Je me débarbouille
Dans un verre de vin
3 - Madère et Champagne
Approchez un peu
Et vous, vins d'Espagne,
Malgré votre feu
Le jus de l'ivrogne
Réclame ses droits
Devant la Bourgogne
Saluez trois fois
4 - Ma femme est aimable
Et sur ses appas;
Quand je sors de table
Je ne m'endors pas.
Je lui dis "Mignonne,
Je plains ton destin".
Mais ma Bourguignonne
amais ne s'en plaint.
5 - Je veux qu'on enterre,
Quand je serai mort,
Près de moi un verre
Empli jusqu'au bord.
J' veux êtr' dans ma cave
Tout près de mon vin,
Dans un' pose grave
Le nez sous l' robin.
Puisque tout succombe,
Un jour je mourrai
Jusque dans la tombe
Toujours je boirai
Je veux qu'en la cave
Où sera mon corps,
On y mette un verre
Rempli jusqu'au bord.
Mignonne, quand la lune éclaire
La plaine aux bruits mélodieux,
Lorsque l'étoile du mystère
Revient sourire aux amoureux,
As-tu parfois sur la colline,
Parmi les souffles caressants,
Entendu la chanson divine
Que chantent les blés frémissants ?
As-tu parfois sous la ramure,
A l'heure où chantent les épis,
Ecouté leur joyeux murmure
Au bord des vallons assoupis ?
Connais-tu cette voix profonde,
Qui revient, au déclin du jour,
Chanter parmi la moisson blonde
Des refrains palpitants d'amour ?
Mignonne, allons à la nuit close
Rêver aux chansons du printemps
Pendant que des parfums de rose
Viendront embaumer nos vingt ans !
Aimons sous les rameaux superbes,
Car la nature aura toujours
Du soleil pour dorer les gerbes
Et des roses pour nos amours !
Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.
La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.
J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.
J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.
Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.
Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.
Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
A pendre et étrangler
Sur la place du marché.
Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.
Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.
Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu
Et j'ai repris mon arme.
Personne ne m'a demandé
D'où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
L¹ennemi l'a su (Les Allemands l'ont pris)
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre
Esgourdes rien qu`un instant
La goualante du pauvre Jean
Que les femmes n`aimaient pas
Mais n`oubliez pas
Dans la vie y a qu`une morale
Qu`on soit riche ou sans un sou
Sans amour on n`est rien du tout
Il vivait au jour le jour
Dans la soie et le velours
Il pionçait dans de beaux draps
Mais n`oubliez pas
Dans la vie on est peau de balle
Quand notre cœur est au clou
Sans amour on n`est rien du tout
Il bectait chez les barons
Il guinchait dans les salons
Et lichait tous les tafias
Mais n`oubliez pas
Rien ne vaut une belle fille
Qui partage votre ragoût
Sans amour on n`est rien du tout
Pour gagner des picaillons
Il fut un méchant larron
On le saluait bien bas
Mais n`oubliez pas
Un jour on fait la pirouette
Et derrière les verrous
Sans amour on n`est rien du tout
Esgourdes bien jeunes gens
Profitez de vos vingt ans
On ne les a qu`une fois
Et n`oubliez pas
Plutôt qu`une cordelette
Mieux vaut une femme à son cou
Sans amour on n`est rien du tout
Et voilà mes braves gens
La goualante du pauvre Jean
Qui vous dit en vous quittant
Aimez-vous....
Il est au bal musette
Un air rempli de douceur
Qui fait tourner les têtes
Qui fait chavirer les coeurs
Tandis qu'on glisse à petits pas
Serrant celle qu'on aime dans ses bras
Tout bas l'on dit dans un frisson
En écoutant jouer l'accordéon.
C'est la java bleue
Chérie sous mon étreinte
Je veux te serrer plus fort
Pour mieux garder l'empreinte
Et la chaleur de ton corps
Que de promesses, que de serments
On se fait dans la folie d'un moment
Mais ses serments remplis d'amour
On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.
{au Refrain}
1 - Les scouts ont mis la flamme,
Au bois résineux
Ecoutez chanter l'âme
Qui palpite en eux
2 - J'étais jadis un prince
Perfide et méchant
Dépeuplant la province
Des petits enfants.
3 - Me tendit ses embûches
L'enchanteur Merlin
M'enferma dans les bûches
Du grand bois voisin.
4 - Depuis lors je dévore
Tout autour de moi
De me voir près d'eclore
On tremble d'effroi.
5 - Mais des arbres qui flambent
Je suis prisonnier
Et mes bras et mes jambes
Brulent tout entiers.
6 - Ce terrible supplice
M'a bien converti,
Et pour votre service
Me suis fait petit.
7 - Je m'installe dans vos chambres
A votre foyer
Pour réchauffer vos membres
Et vous égayer.
8 - C'est moi qui vous éclaire
Dans les longues nuits
Qui vous rend plus légères
La peur et la pluie.
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
"Aux Tourlourous" c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour
Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend et que l'on épousera
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
Ce qu'on fera quand la classe rentrera
En comptant les jours on soupire
Et quand le temps nous semble long
Tout ce qu'on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon
On l'embrasse dans les coins. Elle dit "veux-tu finir..."
On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir.
Un caporal en képi de fantaisie
S'en fut trouver Madelon un beau matin
Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie
Et qu'il venait pour lui demander sa main
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
Et pourquoi prendrais-je un seul homme
Quand j'aime tout un régiment ?
Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main
J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux, ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tome de chèvre
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus savoir qu'en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
1 Quittant ses genets et sa lande
quand le breton se fait marin
en allant aux pêches d'Islande
voici quel est le doux refrain
que le pauvre gars fredonne tout bas
j'aime Paimpol et sa falaise
son église et son grand pardon
j'aime surtout la paimpolaise
qui m'attend au pays breton
2 Quand leurs bateaux quittent nos rives
le curé leur dit mes bon Fieux
priez souvent monsieur Saint Yves
qui nous voit des cieux toujours bleus
et le pauvre gars fredonne tout bas
le ciel est moins bleu n'en déplaise
à Saint Yves notre patron
que les yeux de la paimpolaise
qui m'attend au pays breton
3 Le brave islandais sans murmure
jette la ligne et le harpon
puis dans un relan de saumure
il se couche dans l'entrepont
et le pauvre gars soupire tout bas
je serions bien plus à mon aise
devant un joli feu d'ajonc
à coté de la paimpolaise
qui m'attend au pays breton
4 Mais souvent l'océan qu'il dompte
se réveille lâche et cruel
et lorsque le soir on se compte
bien des noms manquent à l'appel
et le pauvre gars fredonne tout bas
pour grossir la flotte islandaise
comme il faut plus d'un moussaillon
j'épouserion la paimpolaise
en rentrant au pays breton
5 Puis quand la vague le désigne
l'appelant de sa grosse voix
le brave islandais se résigne
en faisant le signe de croix
et le pauvre gars quand vient le trepas
serrant la médaille qu'il
glisse dans l'océan sans fond
en songeant à la paimpolaise
qui l'attend au pays breton
1. Grands dieux ! Que je suis à mon aise quand j'ai ma mie auprès de moi
A tout moment je la regarde, et je lui dis: Embrasse-moi ! (bis)
2. Comment veux-tu que je t'embrasse quand on me dit du mal de toi ?
On dit que tu pars pour la guerre dans le Piémont, servir le roi (bis)
3. Quand tu seras dans ces campagnes tu n'y penseras plus à moi
Tu n'penseras qu'au Piémontaises qui sont cent fois plus belles que moi (bis)
4. Ceux qui ont dit cela, ma belle, ils t'ont bien dit la vérité
Mon cheval est à l'écurie, sellé, bridé, pour m'en aller (bis)
5. Si fait, si fait, si fait ma belle, j'y penserai toujours à toi
Je ferai faire un'belle image tout à la semblance de toi (bis)
6. Quand je serai z'à table à boire a mes camarad' je dirai:
Chers camarades, venez voir cell'que mon coeur a tant aimée (bis)
7. Je l'ai z'aimée, je l'aime encore, je l'aimerai tant qu'je vivrai
Je l'aimerai quand serai mort si c'est donné aux trépassés (bis)
8. Alors j'ai tant versé de larmes, que trois moulins en ont tournés
Petits ruisseaux, grandes rivières pendant trois jours ont débordé (bis)
Je vais vous raconter
Une histoire arrivée
A Nana et Julot Gueule d'Acier
Pour vous raconter ça
Il fallait une java
J'en ai fait une bath écoutez-la
Mais je vous préviens surtout
Je suis pas poète du tout
Mes couplets ne riment pas bien mais je m'en fou!
Le grand Julot et Nana
Sur un air de java
Se connurent eu bal musette
Sur un air de Javette
Elle lui dit: "J'ai le béguin"
Sur un air de Javin
Il répondit: "tant mieux"
Sur un air déjà vieux
Ah! Ah! Ah! Ah!
Écoutez ça si c'est chouette!
Ah! Ah! Ah! Ah!
C'est la plus bath des javas
Ils partirent tous les deux
Comme des amoureux
A l'hôtel du Pou nerveux
Le lendemain, Julot
Lui dit: "je t'ai dans la peau"
Et il lui botta le bas du dos
Elle lui dit: "j'ai compris"
"Tu veux de l'argent, chéri"
"J'en aurait à la sueur du nombril"
Alors elle s'en alla
Sur un air de java
Boulevard de la Chapelle
Sur un air de javelle
Elle se vendit pour de l'or
Sur un air de javor
A trois francs la séance
Sur un air de jouvence
Ah! Ah! Ah! Ah!
Écoutez ça si c'est chouette!
Ah! Ah! Ah! Ah!
C'est la plus bath des javas
Son homme pendant ce temps
Ayant besoin d'argent
Mijotait un vol extravagant
Il chipa... lui: Julot
Une rame de métro
Qu'il dissimula sous son paletot
Le coup était bien fait
Mais juste quand il sortait
Une roue péta son gilet
Alors, on l'arrêta
Sur un air de java
Mais rouge de colère
Sur un air de javère
Dans le ventre du flic
Sur un air de javic
Il planta son eustache
Sur un air de jeune vache
Ah! Ah! Ah! Ah!
Écoutez ça si c'est chouette!
Ah! Ah! Ah! Ah!
C'est la plus bath des javas
Nana, ne sachant rien
Continuait son turbin
Six mois se sont passés... Un matin
Elle rentre à la maison
Mais elle a des frissons
Elle s'arrête devant la prison
L'échafaud se dresse là
Le bourreau qui ne s'en fait pas
Fait le couperet à la pâte Oméga
Julot vient à petit pas
Sur un air de java
C'est lui qu'on guillotine
Sur un air de javine
Sa tête roule dans le panier
Sur un air de javier
Et Nana s'évanouille
Sur air de javouille
Ah! Ah! Ah! Ah!
Écoutez ça si c'est chouette!
Ah! Ah! Ah! Ah!
C'est la plus bath des javas
Elle était jeune fille
Sortait tout droit de son couvent
Innocente et gentille
Qui n'avait pas seize ans
Le jeudi, jour de visite,
Elle venait chez ma mère
Et elle nous jouait la Truite
La Truite de Schubert
Un soir de grand orage
Elle dut coucher à la maison
Or malgré son jeune âge
Elle avait de l'obstination
Et pendant trois heures de suite
Au milieu des éclairs
Elle nous a joué la Truite
La Truite de Schubert
On lui donna ma chambre
Moi je couchai dans le salon
Mais je crus bien comprendre
Que ça ne serait pas long
En effet elle revint bien vite
Pieds nus, dans les courants d'air
Pour me chanter la Truite
La Truite de Schubert
Ce fut un beau solfège
Pizzicattis coquins
Accords, trémolos et arpèges
Fantaisie à quatre mains
Mais à l'instant tout s'agite
Sous l'ardent aiguillon de la chair
Elle, elle fredonnait la Truite
La Truite de Schubert
Je lui dis : Gabrielle
Voyons, comprenez mon émoi
Il faut être fidèle
Ce sera Schubert ou moi
C'est alors que je compris bien vite
En lisant dans ses yeux pervers
Qu'elle me réclamait la suite
La suite du concert
Six mois après l'orage
Nous fûmes dans une situation
Telle que le mariage
Etait la seule solution
Mais avec un air insolite
Au lieu de dire oui au maire
Elle lui a chanté la Truite
La Truite de Schubert
C'est fou ce que nous fîmes
Contre cette obsession
On mit Gabrielle au régime
Lui supprimant le poisson
Mais par une journée maudite
Dans le vent, l'orage et les éclairs
Elle mit au monde une truite
Qu'elle baptisa Schubert.
A présent je vis seul
Tout seul dans ma demeure
Gabrielle est partie et n'a plus sa raison
Dans sa chambre au Touquet elle reste des heures
Auprès d'un grand bocal où frétille un poisson
Et moi j'ai dit à Marguerite
Qui est ma vieille cuisinière
Ne me faites plus jamais de truite
Ça me donne de l'urticaire.
Ils ne sont pas des gens à valse lente
Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit
Ils lui préfèrent la valse entraînante
Souple, rapide, où l'on tourne sans bruit
Silencieux, ils enlacent leurs belles
Mélant la cotte avec le cotillon
Légers, légers, ils partent avec elles
Dans un gai tourbillon.
Ils ne sont pas tendres pour leurs épouses
Et, quand il faut, savent les corriger
Un seul soupçon de leur âme jalouse
Et les rôdeurs sont prêts à se venger
Tandis qu'ils font, à Berthe, à Léonore
Un madrigal en vers de leur façon
Un brave agent, de son talent sonore
Souligne la chanson.
Quand le rôdeur, dans la nuit, part en chasse
Et qu'à la gorge il saisit un passant
Les bons amis, pour que tout bruit s'efface
Non loin de lui chantent en s'enlaçant
Tandis qu'il pille unlogis magnifique
Où d'un combat il sait sortir vainqueur
Les bons bourgeois, grisés par la musique
Murmurent tous en chœur:
Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Je suis seul mais je t'aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas
Au deuxième temps de la valse
On est deux tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux une deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne fredonne déjà
Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y a toi y a l'amour et y a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie.
Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine
Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,
Ils vivaient avec un rêve étrange
Et ce rêve était bleu comme les anges
Leur amour était un vrai printemps, oui
Aussi pur que leurs tendres vingt ans
{Refrain:}
C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris
La banlieue était leur vrai domaine
Ils partaient à la fin de la semaine
Dans les bois pour cueillir le muguet
Ou sur un bateau pour naviguer
Ils buvaient aussi dans les guinguettes
Du vin blanc qui fait tourner la tête
Et quand ils se donnaient un baiser, oui
Tous les couples en dansant se disaient
{au Refrain}
C'est ici que s'arrête mon histoire
Aurez-vous de la peine à me croire?
Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour
Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour
Qu'ils fondèrent une famille admirable
Et qu'ils eurent des enfants adorables
Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui
En partant comme ils étaient venus
{au Refrain}
[DO]De terre en [FA]vigne
La voilà la joli' vig[DO]ne!
Vigni-vign[SOL]ons, vig[DO] nons le vin
La voilà la joli' [SOL]vigne au [DO]vin
La voilà la [SOL]joli' vi[DO]gne!
De vigne en fleur
La voilà la joli' fleur!
Fleuri-Fleurons le vin
La voilà, la joli' fleur au vin!
La voilà la joli' fleur!
De fleur en grappe
La voilà la joli' grappe!
Grappi-grappons, grappons le vin
La voilà la joli' grappe!
De grappe en cueille,
La voilà la joli' cueille!
Cuilli-cueillons, cueillons le vin
La voilà, la joli' cueille!
De cueille en hotte,
La voilà, la joli' hotte!
Hotti-hottons, hottons le vin,N'en parlons plus.
Le bon Dieu s'énervait dans son atelier
Ça fait trois ans déjà que j'ai planté cet arbre
Et j'ai beau l'arroser à coeur de journée
Il pousse encore moins vite que ma barbe
Le bon Dieu s'énervait dans son atelier
Sur ce maudit baudet qui n'veut pas travailler
Je n'arrive pas à le faire avancer
Et encore moins à le faire reculer
Le bon Dieu s'énervait dans son atelier
En regardant Adam marcher à quatre pattes
Mais pourtant nom d'une pipe
J'avais tout calculé
Pour qu'il marche sur ses deux pieds
Le bon Dieu s'énervait dans son atelier
En regardant ce monde qu'il avait fabriqué
Ces gens se battent comme des chiffoniers
Et j'n'peux plus dormir en paix
Pendant les rar's moments de pause,
Où il n' répar' pas quelque chose,
Il cherch' le coin disponible où
L'on peut encor planter un clou (boîte à outils). {2x}
Le clou qu'il enfonce à la place
Du clou d'hier, il le remplace-
Ra demain par un clou meilleur,
Le même qu'avant-hier d'ailleurs.
Au cours d'une de mes grossesses,
Devant lui je pestais sans cesse
Contre l'incroyable cherté
D'une layette de bébé. {boîte à outils} {2x}
Mais lorsque l'enfant vint au monde,
J' vis avec une joie profonde
Qu' mon mari s'était débrouillé
Pour me le fair' tout habillé.
A l'heure actuelle, il fabrique
Un nouveau système électrique,
Qui va permettre à l'homme, enfin,
De fair' de l'eau avec du vin. {boîte à outils} {2x}
Mais dans ses calculs il se trompe,
Et quand on veut boire à la pompe,
Il nous arriv' d'ingurgiter
Un grand verre d'électricité.
Comme il redout' que des canailles
Convoit'nt ses rabots, ses tenailles,
En se couchant, il les installe
Au milieu du lit conjugal. {boîte à outils} {2x}
Et souvent, la nuit, je m'éveille,
En rêvant aux monts et merveilles
Qu'annonce un frôlement coquin,
Mais ce n'est qu'un vilebrequin !
Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines.
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne,
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes…
Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades.
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades.
Ohé! les tueurs
A la balle et au couteau
Tuez vite!
Ohé! saboteurs
Attention à ton fardeau…
Dynamite…
C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères.
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère.
Il y a des pays
Où les gens au creux des lits
Font des rêves.
Ici, nous vois-tu
Nous on marche et nous on tue
Nous on crève…
Ici, chacun sait
Ce qu'il veut, ce qu'il fait
Quand il passe
Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez compagnons,
Dans la nuit, la liberté
Nous écoute…
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays qu'on
Enchaîne!…
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !…
La victoire en chantant, nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas
Et du nord au midi, la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats
Tremblez ennemis de la France
Rois ivres de sang et d'orgueil
Le peuple souverain s'avance
Tyrans, descendez au cercueil
Que le fer paternel arme la main de nos braves
Songez à nous au Champ de Mars
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par nos vieillards
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans n'y seront plus
Nous aimons vivre au fond des bois
Allez coucher sur la dure
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure
La la la la la la la la la la la la la ...
Nous aimons vivre auprès du feu
Et danser sous les étoiles
La nuit claire nous dit de ses mille voix
Sois gai lorsque le ciel est sans voile
La nuit claire nous dit de ses mille voix
Sois gai lorsque le ciel est sans voile
La la la la la la la la la la la la la ...
Nous aimons vivre sur nos chevaux
Dans les plaines du Caucase
Emportés par de rapides galops
Nous allons plus vite que Pégase
Emportés par de rapides galops
Nous allons plus vite que Pégase
La la la la la la la la la la la la la ...
L'immensité, les cieux, les monts, la plaine,
L'astre du jour qui répand sa chaleur,
Les sapins verts dont la montagne est pleine
Sont ton ouvrage, ô divin créateur !
Humble mortel devant l'œuvre sublime
A l'horizon quand le soleil descend
Ma faible voix s'élève de l'abîme
Monte vers toi, vers toi Dieu tout-puissant
Dans les sillons creusés par la charrue
Quand vient le temps je jette à large main
Le pur froment qui pousse en herbe drue
L'épi bientôt va sortir de ce grain.
Et si parfois la grêle ou la tempête
Sur ma moisson s'abat comme un fléau
Contre le ciel loin de lever la tête
Le front courbé, j'implore le Très Haut !
{au Refrain}
Mon dur labeur fait sortir de la terre
De quoi nourrir ma femme et mes enfants
Mieux qu'un palais j'adore ma chaumière
A ses splendeurs je préfère mes champs
Et le dimanche au repas de famille
Lorsque le soir vient tous nous réunir
Entre mes fils, et ma femme et ma fille
Le cœur content j'espère en l'avenir
{au Refrain}
Si les horreurs d'une terrible guerre
Venaient encor fondre sur le pays
Sans hésiter, là-bas, vers la frontière
Je partirais de suite avec mes fils.
S'il le fallait je donnerais ma vie
Pour protéger, pour venger le drapeau
Et fièrement tombant pour la patrie
Je redirais, aux portes du tombeau !
Je crois en toi, maître de la nature
Toi, dont le nom divin remplit l'immensité
Dieu tout-puissant qui fis la créature
Je crois, je crois en toi comme à la Liberté ! {bis}
Le duc de bordeaux ressemble à son frère
Son frère à son père et son père à mon cul
De là je conclus que l' duc de bordeaux
Ressemble à mon cul comme deux gouttes d'eau
Nom de Dieu disait la princesse
En voyant la pine du baron
J'aimerai mieux l'avoir dans les fesses
Que de la voir dans son pantalon
Chasseur as-tu vu le trou de mon cul
Si tu veux le voir tu reviendras ce soir
Moi j'ai vu le tien je n'en ai rien dit
Si tu vois le mien tu n'en diras rien
Le duc de Cheuvreuse ayant déclaré
Que tous les cocus devait être noyés
Madame de Cheuvreuse lui a demandé
S'il était bien sur de savoir nager
La duchesse de la Trémouille
Malgré sa grande piété
A patiné plus de paires de couilles
Que la grande armée n'a usé de souliers
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mène les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est allé.
Monsieur le président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
« Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir »
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Je m'souviens, ma mèr' m'aimait
Et je suis aux galères,
Je m'souviens ma mèr' disait
Mais je n'ai pas cru ma mère
Ne traîn' pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comm' les oiseaux
Ell' me disait d'être sage
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais courir la chance
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche
Je m'souviens ma mèr' pleurait
Dès qu'je passais la porte
Je m'souviens comme ell'pleurait
Ell' voulait pas que je sorte
Toujours, toujours ell' disait
T'en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c'qui t'plait
Dans les prisons y a des grilles
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai cru Madeleine
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais pas lui fair'de peine
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père
Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.
Je m'souviens ma mèr' disait
Suis pas les bohémiennes
Je m'souviens comme ell' disait
On ramass' les gens qui traînent
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père
Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine
Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux galères
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'ètre à ta mère
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.
Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquille s'endorment
Le lion est mort ce soir
Tout est sage dans le village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage, plus de carnage
Le lion est mort ce soir
L'indomptable, le redoutable
Le lion est mort ce soir
Viens ma belle, viens ma gazelle
Le lion est mort ce soir
Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce,
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois.
La petite biche est aux abois.
Dans le bois, se cache le loup,
Ouh, ouh, ouh ouh !
Mais le brave chevalier passa.
Il prit la biche dans ses bras.
La, la, la, la.
La petite biche,
Ce sera toi, si tu veux.
Le loup, on s'en fiche.
Contre lui, nous serons deux.
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
Une chanson douce
Pour tous les petits enfants.
O le joli conte que voilà,
La biche, en , e changea,
La, la, la, la
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
eh, eh, eh, eh
La jolie princesse
Avait tes jolis cheveux,
La même caresse
Se lit au fond de tes yeux.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.
{Variante pour les 2 derniers:}
O le joli conte que voilà,
La biche, en , e changea,
La, la, la, la
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
A tout jamais
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.
Elève Labélure ? ... Présent !
Vous êtes premier en histoir' de France ?
Eh bien, parlez-moi d'Vercingétorix
Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ?
Répondez-moi bien ... et vous aurez dix.
Monsieur l'Inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
Vercingétorix né sous Louis-Philippe
Battit les Chinois un soir à Ronc'vaux
C'est lui qui lança la mode des slip...es
Et mourut pour ça sur un échafaud.
Le sujet est neuf,
Bravo, vous aurez neuf.
Elève Peaudarent ?... Présent !
Vous connaissez l'histoir' naturelle ?
Eh bien, dites-moi c'qu'est un ruminant.
Et puis citez-m'en... et je vous rappelle
Que je donne dix quand je suis content.
Monsieur l'Inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
Les ruminants sont des coléoptères
Tels que la langouste ou le rat d'égout,
Le cheval de bois, le pou, la bell'-mère...
Qui bav' sur sa proie et pis qu'aval'tout.
Très bien répondu,
Je vous donn' huit... pas plus...
Elève Isaac ? ... Présent
En arithmétique' vous êt's admirable,
Dites-moi ce qu'est la règle de trois
D'ailleurs votre pèr' fut-il pas comptable
Des films Hollywood ... donc répondez-moi.
Monsieur l'Inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
La règle de trois ? ... C'est trois hommes d'affaires
Deux grands producteurs de films et puis c'est
Un troisièm' qui est le commanditaire
Il fournit l'argent et l'revoit jamais.
Isaac, mon p'tit
Vous aurez neuf et d'mi ! ...
Elève Trouffigne ? ... Présent !
Vous êtes unique en géographie ?
Citez-moi quels sont les départements
Les fleuv's et les vill's de la Normandie
Ses spécialités et ses r'présentants ?
Monsieur l'Inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
C'est en Normandie que coul' la Moselle
Capital' Béziers et chef-lieu Toulon.
On y fait l'caviar et la mortadelle
Et c'est là qu'mourut Philibert Besson.
Vous êt's très calé
J'donn' dix sans hésiter.
Elève Cancrelas ? ... Présent !
Vous êt's le dernier ça me rend morose.
J'vous vois dans la class' tout là-bas dans l'fond
En philosophie, savez-vous quèqu'chose ?
Répondez-moi oui, répondez-moi non.
Monsieur l'Inspecteur,
Moi je n'sais rien par cœur.
Oui, je suis l'dernier, je pass' pour un cuistre
Mais j'm'en fous, je suis près du radiateur
E puis comm' plus tard j'veux dev'nir ministre
Moins je s'rai calé, plus j'aurais d'valeur,
Je vous dis : bravo !
Mais je vous donn' zéro.
Elève Legateux ? ... Présent !
Vous êt's le meilleur en anatomie ?
Répondez, j'vous prie, à cette question
Pour qu'un être humain puiss' vivre sa vie
Quels sont ses organ's, quell's sont leurs fonctions ?
Monsieur l'Inspecteur,
Je sais tout ça par cœur.
Nous avons un crân', pour fair' des crân'ries
Du sang pour sentir, des dents pour danser
Nous avons des bras ...
C'est pour les brass'ries
Des reins pour rincer
Un foie pour fouetter.
Bien. C'est clair et net
Mais ça n'vaut pas plus d'sept.
Ecoutez cette histoire, que l'on m'a racontée
Du fond de ma mémoire, je vais vous la chanter
Elle se passe en Provence, au milieu des moutons
Dans le sud de la France, au pays des santons (bis)
Quand il vint au domaine, y avait un beau troupeau
Les étables étaient pleines de brebis et d'agneaux
Marchant toujours en tête, aux premières lueurs
Pour tirer sa charrette, il mettait tout son coeur (bis)
Au temps des transhumances, il s'en allait heureux
Mais un jour de Marseille, des messieurs sont venus
La ferme était bien vieille, alors on l'a vendue (bis)
Il resta au village, tout le monde l'aimait bien
Vaillant malgré son âge, et malgré son chagrin
Image d'évangile, vivant d'humilité
Il se rendait utile auprès du cantonnier (bis)
Cette vie honorable, un soir s'est terminée
Dans le fond d'une étable, tout seul il s'est couché
Pauvre bête de somme, il a fermé les yeux
Abandonné des hommes il est mort sans adieu (bis)
Mmmmmmmmmm...
Cette chanson sans gloire, vous racontait la vie
Vous racontait l'histoire d'un petit âne gris (bis)
Dans le vieux faubourg,
tout chargé d'amour
près du pont de La Villette,
un soir je flanait,
un refrain trainait,
un air de valse-musette.
Comme un vieux copain,
me prenant la main,
Il m'a dit : " viens ! "
Pourquoi le cacher ?
Ma foi j'ai marché
et j'ai trouvé ...
Le p'tit bal du sam'di soir
où le cœur plein d'espoir,
dansent les midinettes.
Pas de frais pour la toilette,
pour ça vous avez l'bonsoir.
Mais du bonheur plein les yeux
de tous les amoureux
ça m'a touché c'est bête,
je suis entré dans la fête
l'air digne et le cœur joyeux.
D'ailleurs il ne manquait rien,
y avait tout c'qui convient
des moules et du vin rouge.
Au troisième flacon ça bouge,
Au quatrième on est bien ...
Alors il vaut mieux s'asseoir,
le patron vient vous voir
et vous dis " c'est la mienne "
et c'est comme ça toutes les semaines.
Au p'tit bal du sam'di soir.
Vous l'avez d'viné,
j'y suis retourné,
maint'nant je connais tout l'monde.
Victor et Titi,
Fernand le tout p'tit
Nenesse et Mimi la blonde.
D'ailleurs de beaux yeux,
y'en a tant qu'on veut,
Y vont par deux.
Et v'la qu'dans les coins,
on est aussi bien
qu'au " Tabarin ".
Au p'tit bal du sam'di soir
où le cœur plein d'espoir,
dansent les midinettes.
Pas de frais pour la toilette,
pour ça vous avez l'bonsoir.
Mais du bonheur des aveux
car tous les amoureux
se montent un peu la tête.
Quand l'accordéon s'arrête,
ils vont s'asseoir deux par deux.
De temps en temps un garçon,
pousse une petite chanson,
ça fait rêver les filles.
Dans l'noir y a des yeux qui brillent
on croirait des p'tit lampions.
Oui des lampions merveilleux
du carnaval joyeux
de la fête éternelle.
On serre un peu plus sa belle,
Au p'tit bal du sam'di soir.
Un dimanche matin,
avec Baptistin,
c'est le patron d'la guinguette.
On s'est attablé,
et nous avons joué
au ch'min d'fer en tête a tête.
Comme il perdait trop,
il a joué l'bistrot,
j'ai dit " banco " !
J'ai gagné, ma foi
et depuis trois mois,
il est à moi ...
Le p'tit bal du sam'di soir
où le cœur plein d'espoir,
dansent les midinettes.
Pas de frais pour la toilette,
pour ça vous avez l'bonsoir.
Mais du bonheur plein les yeux
de tous les amoureux
ça m'a touché c'est bête,
je suis entré dans la fête
l'air digne et le cœur joyeux.
Baptistin dans l'occasion,
n'avait plus d'situation
en perdant sa boutique.
Mais comme il m'est sympathique,
alors j'l'ai pris comme garçon.
Et c'est lui qui sert à boire
aux amoureux dans l'noir
dans la barraque en planches.
Du sam'di jusqu'au dimanche,
Au p'tit bal du sam'di soir
Un p'tit train s'en va dans la campagne
Un p'tit train s'en va de bon matin
On le voit filer vers la montagne
Tchi tchi fou tchi tchi fou
Pleins d'entrains...
Dans les prés, il y a toujours des vaches
Etonnées de voir encore passer
Ce p'tit train qui lâche des panaches
Tchi tchi fou tchi tchi fou
De fumée...
La garde-barrière agite son drapeau rouge
Pour dire bon voyage au vieux mécanicien
Mais dans les wagons nuls voyageurs ne bougent
Car ils prennent tous le car et le train ne sert à rien...
Le p'tit train qui veut croire aux miracles
L'air de rien s'en va en sifflotant
Et les veaux admirant le spectacle
Tchi tchi fou tchi tchi fou
Sont contents...
Hélas, il y a des gens qui trouvent que c'est exagéré
De donner tant d'argent pour qu'un p'tit train
Aille se promener...
Alors, ils lui ont dit, cette fois-ci, c'est bien fini
Profites-en, c'est ta dernière sortie...
Un p'tit train s'en va dans la campagne
Un p'tit train s'en va de bon matin
On le voit filer vers la montagne
Tchi tchi fou tchi tchi fou
Pleins d'entrains...
Il revoit les champs et les rivières
Et les voies qui sentent bon l'été
Il revoit toutes les humbles chaumières
Tchi tchi fou tchi tchi fou
Dans les près...
Le train ralentit près de la garde-barrière
Et le mécanicien la salue de la main
Elle voit le feu rouge du wagon arrière
Qui s'éloigne doucement et se perd dans le lointain...
Le p'tit train a perdu la bataille
C'est la fin de ces belles flâneries
Il s'en va vers le tas de ferrailles
Tchi tchi fou tchi tchi fou
C'est fini...
Mais plus tard, lassés des grands voyages
Nous penserons souvent au petit train
Qui flânait parmi les verts bocages
Tchi tchi fou tchi tchi fou tchiiiiiiiiiii
Nous... le... regretterons... bien...
Près de la grève, souvenez-vous
Des voix de rêve chantaient pour nous
Minute brève du cher passé
Pas encore effacé
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours
C'est dans la cale qu'on met les rats, houla la houla,
C'est dans la cale qu'on met les rats, houla houla.
Parés à virer,
Les gars, faut y aller.
On s' reposera quand on arrivera
Dans le port de Tacoma.
1. C'est dans la mer qu'on met les mâts, houla la
houla,
C'est dans la mer qu'on met les mâts, houla houlala.
2. C'est dans la pipe qu'on met l'tabac, houla la
houla,
C'est dans la pipe qu'on met l'tabac, houla houlala.
3. C'est dans la gueule qu'on se met l'tafia, houla la
houla,
C'est dans la gueule qu'on se met l'tafia, houla
houlala.
4. Mais les filles, ça s'met dans les bras, houla la
houla,
Mais les filles, ça s'met dans les bras, houla houlala.
1. C'est la chanson que l'on entend
Quand le printemps sourit
Dans le pays d'Alsace
Aux mille villages fleuris
Chanson joyeuse
Qui renaît au cœur des amoureux
Quand les cigognes familières
Tournoient dans les cieux
2. Combien de filles et de garçons
Un soir se sont promis
De s'épouser
Quand les cigognes referaient leurs nids ?
Et quel beau jour
Quand apparaît au seuil d'un matin clair
Le vol joyeux de leur bonheur
Entre les sapins verts !
{au Refrain}
3. Les grands oiseaux nous quitteront
Pour d'autres rendez-vous
Mais au printemps
Ils reviendront dans le ciel de chez nous
Ce ciel d'Alsace
Ce vrai symbole de la liberté
Et sous lequel on est heureux
De se mettre à chanter
{au Refrain}
Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Dans la campagne verdoyante
Le train logeant sa voie de fer
Emporte une foule bruyante
Tout là-bas vers la grande mer.
Le mécanicien Jean, sur sa locomotive,
Regarde l’air mauvais Blaise, le beau chauffeur ;
La colère en ses yeux luit d’une flamme vive,
De sa femme chérie Blaise a volé le coeur.
Roule, Roule, train du plaisir
Dans la plaine jolie,
Vers un bel avenir
D’amour et de folie.
L’homme rude et noir qui conduit
Cette joyeuse foule
Sent de ses yeux rougis
Une larme qui coule.
Des heureux voyageurs, on entend les refrains.
Suivant les rails et son destin
C’est le train du plaisir qui roule.
Le pauvre Jean, perdant la tête,
Rendu fou par la trahison,
Sur son rival soudain se jette
Criant : «Bandit, rends-moi Lison».
Le chauffeur éperdu fait tournoyer sa pelle,
Jean lui sautant au cou l’étrangle comme un chien
Et tous les deux rivés par l’étreinte mortelle
Tombent de la machine abandonnant leur train.
Roule, roule, train du malheur
Dans la plaine assombrie,
Roule à toute vapeur
D’un élan de folie.
Les paysans saisis te voyant
Tout seul fendant l'espace
Se signent en priant
Et la terreur les glace
Des heureux voyageurs on entend les refrains.
Suivant son terrible destin,
C’est le train du malheur qui passe. (1)
Tiens ! la chose est vraiment bizarre,
On devrait s’arrêter ici.
Le train brûle encore une gare,
Ah ça... que veut dire ceci ?
Alors du train maudit une clameur s’élève,
On entend des sanglots et des cris de dément,
Chacun revoit sa vie dans un rapide rêve,
Puis c’est le choc, le feu, les appels déchirants !
Flambe, Flambe, train de la mort
Dans la plaine rougie
Tout se brise et se tord
Sous un vent de folie,
Les petits enfants, leurs mamans
S’appellent dans les flammes,
Les amoureux râlant
Réunissent leurs âmes !
Pourquoi ces pleurs, ces cris, pourquoi ces orphelins ?
Pour un simple, un tout petit rien :
L’infidélité d’une femme.
(1) Les couplets et refrains en italiques ne font pas partie de la version de 1920.
Le trente-et-un du mois d'août
Nous aperçûmes sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour aller à Bordeaux
Buvons un coup, buvons en deux
À la santé des amoureux
À la santé du Roy de France
Et merde ! pour le Roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre
Le capitaine au même instant
Fit appeler son lieutenant
« Voilà l'Anglais, t'sens-tu l'courage
D'aller l'attaquer à son bord
Savoir qui sera l'plus fort ? »
Le lieutenant fier z'et hardi
Lui répondit : « Et pardieu oui
Faites monter tout l'équipage
Hardis gabiers, fiers matelots
Faites les monter bien vite en haut »
Vire lof pour lof en arrivant
Nous l'attaquâmes par son avant
À coup de sabre, à coup de hache
De pic, de couteau, d'mousquetons
Nous l'avons mis à la raison
Que va-t-on dire de lui tantôt
En Angleterre et à Bordeaux
Pour s'être ainsi laissé surprendre
Par un brigantin d'six canons
Lui qu'en comptait trente-et-six bons
Là haut sur la montagne | (bis)
L'était un vieux chalet |
Murs blancs, toits de bardeaux
Devant la porte, un vieux boulot
Là haut sur la montagne
L'était un vieux chalet
Là haut sur la montagne | (bis)
Croula le vieux chalet |
La neige et les rochers
s'était unis pour l'arracher
Là haut sur la montagne
Croula le vieux chalet
Là haut sur la montagne | (bis)
Quand Jean vint au chalet |
Pleura de tout son cœur
Sur les débris de son bonheur
Là haut sur la montagne
Quand Jean vint au chalet
Là haut sur la montagne | (bis)
L'est un nouveau chalet |
Car Jean, d'un cœur vaillant
L'a rebâti plus beau qu'avant
Là haut sur la montagne
L'est un nouveau chalet
1. Ell' naquit un jour de fête
Avec un retard d'un an.
Un garçon, une fillette?
Se demandaient ses parents
Une fille assurément
Car elle avait le plus grand...
2. A douze ans fallait voir comme
Elle s'occupait d' l'avenir
Embrasser un beau jeune homme
Etait son plus cher désir
En attendant l' grand frisson
Elle trifouillait dans son...
3. À seize ans fut la maîtresse
La maîtress' d'un artilleur
Et dans ses moments d'ivresse
Ell' rêvait avec ardeur
Qu' l'artilleur et son canon
Pourraient bien entrer dans son...
4. Ell' fut heureuse en ménage
Car son mari l'adorait
Et quand le vent faisait rage
C'est ell' qui le réchauffait
Car son mari, sans façon
Mettait les deux pieds dans son...
5. Ell' mourut dans son vieil âge
Estimée de tout l' pays
Et les gens du voisinage
Sur sa tomb' gravèr'nt ceci:
Ici git assurément
Cell' qui avait le plus grand...
Afin de nous ôter nos complexes
Ô gué, ô gué
On nous donne des cours sur le sexe
Ô gué, ô gué
On apprend la vie secrète
Des angoissés d' la bébête
Ou de ceux qui trouvent dégourdi
De montrer leur bigoudi
Une institutrice très sympathique
Nous en explique toutes la mécanique
Elle dit nous allons planter le décor
Ô gué, ô gué
De l'appareil masculin d'abord
Ô gué, ô gué
Elle s'approche du tableau noir
On va p' têt' enfin savoir
Quel est ce monstre sacré qui a donc tant de pouvoir
Et sans hésiter elle nous dessine
Le p'tit chose et les deux orphelines
Des zizis y'en a d'toutes les couleurs
Ô gué, ô gué
Des boulangers jusqu'aux ramoneurs
Ô gué, ô gué
J'en ai vu des impusilfs
Qui grimpaient dans les calcifs
J'en ai vu de moins voraces
Tomber dans les godasses
Çui d'un mécanicien en détresse
Qui a jamais pu réunir ses pièces
Y a le zizi tout propre du blanchisseur
Ô gué, ô gué
Celui qui amidonne la main de ma sœur
Ô gué, ô gué
J'ai vu le zizi d'un curé
Avec son p'tit chapeau violet
Qui juste en pleine ascension
Fait la génuflexion
Un lever de zizi au crépuscule
Et celui du pape qui fait des bulles
Le zizi musclé chez le routier
Ô gué, ô gué
Se reconnaît à son gros col roulé
Ô gué, ô gué
J'ai vu le zizi affolant
D'un trapéziste ambulant
Qui apprenait la barre fixe à ses petits-enfants
L'alpiniste et son beau pic à glace
Magnifique au-dessus des Grandes Jorasses
J'ai vu le grand zizi d'un p'tit bedeau
Ô gué, ô gué
Qui sonne l'angélus les mains dans le dos
Ô gué, ô gué
Celui d'un marin breton
Qui avait perdu ses pompons
Et celui d'un juif cossu
Qui mesurait le tissu
Celui d'un infirmier d'ambulance
Qui clignotait dans les cas d'urgence
J'ai vu le p'tit zizi des aristos
Ô gué, ô gué
Qui est toujours au bord de l'embargo
Ô gué, ô gué
J'ai roulé de la pâtisserie
Avec celui de mon mari
Avec celui d'un Chinois
J'ai même cassé des noix
Avec un zizi aux mœurs incertaines
J'ai même fait des ris de veau à l'ancienne
J'ai deux grands bœufs dans mon étable,
Deux grands bœufs blancs marqués de roux;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leurs soins qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été.
ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.
2 - Les voyez-vous les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes,
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leurs cornes noires
Se poser les petits oiseaux.
3 - Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont plus doux que des moutons ;
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons.
Pour les mener aux Tuileries,
Au Mardi-Gras, devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries,
Je ne veux pas, ils sont à moi.
4 - Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre Régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent.
Mais, si pour dot il veut qu'on donne
Les grands bœufs blancs marqués de roux,
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les bœufs chez nous.
Je vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs c'est périssable
Puis les bonbons c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables
Surtout quand elles sont en boutons
Mais je vous ai apporté des bonbons
J'espère qu'on pourra se promener
Que madame votre mère ne dira rien
On ira voir passer les trains
A huit heures je vous ramènerai
Quel beau dimanche pour la saison
Je vous ai apporté des bonbons
Si vous saviez ce que je suis fier
De vous voir pendue à mon bras
Les gens me regardent de travers
Y en a même qui rient derrière moi
Le monde est plein de polissons
Je vous ai apporté des bonbons
Oh oui Germaine est moins bien que vous
Oh oui Germaine elle est moins belle
C'est vrai que Germaine a des cheveux roux
C'est vrai que Germaine elle est cruelle
Ça vous avez mille fois raison
Je vous ai apporté des bonbons
Et nous voilà sur la Grand' Place
Sur le kiosque on joue Mozart
Mais dites-moi que c'est par hasard
Qu'il y a là votre ami Léon
Si vous voulez que je cède ma place
J'avais apporté des bonbons
Mais bonjour mademoiselle Germaine
Je vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs c'est périssable
Puis les bonbons c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables...
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait boire nos vingt ans
Jojo se prenait pour Voltaire
Et Pierre pour Casanova
Et moi, moi qui étais le plus fier
Moi, moi je me prenais pour moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l'ami Jojo
Et avec l'ami Pierre
On allait brûler nos vingt ans
Voltaire dansait comme un vicaire
Et Casanova n'osait pas
Et moi, moi qui restait le plus fier
Moi j'étais presque aussi saoul que moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant
Le cœur au repos
Les yeux bien sur terre
Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans"
Avec maître Jojo
Et avec maître Pierre
Entre notaires on passe le temps
Jojo parle de Voltaire
Et Pierre de Casanova
Et moi, moi qui suis resté le plus fier
Moi, moi je parle encore de moi
Et c'est en sortant vers minuit Monsieur le Commissaire
Que tous les soirs de chez la Montalant
De jeunes "peigne-culs" nous montrent leur derrière
En nous chantant
1) Je m'baladais sur l'avenue
le coeur ouvert à l'inconnu
j'avais envie de dire bonjour
à n'importe qui
n'importe qui et ce fut toi
et je t'ai dit n'importe quoi
il suffisait de te parler
pour t'apprivoiser
2) Tu m'as dit "j'ai rendez-vous
dans un sous-sol avec des fous
qui vivent la guitare à la main
du soir au matin"
alors je t'ai accompagné
on a chanté, on a dansé
et l'on a même pas pensé
à s'embrasser
3) Hier soir, deux inconnus
et ce matin sur l'avenue
deux amoureux tout étourdis
par la longue nuit
et de l'étoile à la concorde
un orchestre à mille cordes
tous les oiseaux du point du jour
chantent l'amour
Ah ! les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis, n’en parlons plus.
Ah ! les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis, n’en parlons plus.
Un crocodile s’en allant à la guerre
Disait au r’voir à ses petits enfants
Traînant les pieds, les pieds dans la poussière
Il s’en allait combattr’les éléphants.
Il fredonnait une marche militaire
Dont il mâchait les mots à grosses dents
Quand il ouvrait sa gueule toute entière
On croyait voir ses ennemis dedans.
Il agitait sa grande queue à l’arrière
Comme s’il était d’avance triomphant
Les animaux devant sa mine altière
Dans la forêt s’enfuyaient tout tremblants.
Un éléphant parut et sur la Terre
Se prépara un combat de géants
Mais près de là courait une rivière
Le crocodile s’y jeta subitement.
Et tout rempli d’une crainte salutaire
Il s’en r’tourna vers ses petits enfants
Notre éléphant d’une trompe plus fière
Voulut alors accompagner ce chant.
J'ai quitté mon cher pays
Mais j'ai laissé mon cœur
Dans mon Auvergne jolie
Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs
Car je pense chaque jour
A celle qui m'attend
Elle me garde son amour
Et nous nous marierons dès le prochain printemps
J'ai quitté mon cher pays
Mais j'ai laissé mon cœur
Dans mon Auvergne jolie
Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs
Et je pense chaque jour
A celle qui m'attend
Comme il est loin le retour
Qu'elle est loin mon aimée, qu'il est loin le printemps !
Car c'est dans ses yeux, mais oui
Que j'ai laissé mon cœur
Et mon Auvergne jolie
Reviendrait avec elle m'apporter sa douceur
Nous pourrions rester ici
Peut-être jusqu'au jour
D'aller finir notre vie
En Auvergne jolie où naquit notre amour
Quand on est matelot ,
On est toujours sur l'eau.
On visite le monde ;
C'est le métier le plus beau . ( bis )
Du pôle sud au pôle nord ;
Dans chaque petit port,
Plus d'une fille blonde,
Nous garde ses trésors. ( bis )
Nous n'avons pas de pognon,
Mais comme compensation,
A toutes nous donnons,
Un p'tit morceau d'not ' pompom .
REFRAIN
Les amours d'un Col Bleu
Ça n'dure qu' un jour ou deux,
A peine le temps de s'plaire
Et de se dire adieu. (bis)
On a un peu de chagrin,
Ça passe comme un grain.
Ces plaisirs de la terre
C'est pas pour les marins (bis)
Nous n'avons pas le droit
De vivre sous un toit .
Pourquoi une moitié
Quand on a le monde entier
Nous sommes les moines de Saint-Bernardin
Nous sommes les moines de Saint-Bernardin
Qui nous couchons tard et nous levons matin
Qui nous couchons tard et nous levons matin
Pour aller à matines, vider quelques flacons
Voilà c' qu'est bon et bon et bon!
Et voilà la vie, voilà la vie, la vie chérie ah! ah!
Et voilà la vie que les moi-nes font.
Pour notre dîner de bons petits oiseaux (bis)
Que l'on nomme caille bécasse ou perdreau (bis)
Et la fine andouillette et la tranch' de jambon
Voilà c' qu'est bon et bon et bon!
Pour notre coucher dans un lit aux draps blancs (bis)
Une chaufferette de quinze à seize ans (bis)
Tout autour bien faite, bien chaude dans le fond
Voilà c' qu'est bon et bon et bon!
Si c'est là la vie que les moines font (bis)
Je me ferai moine avec ma Jeanneton (bis)
Qui a de belles tresses et un joli menton
Voilà c' qu'est bon et bon et bon!
Le jour où j’t’ai proposé notre union,
T’étais en train de r’piquer les oignons
J’t’ai dis comme çà « Voudrais tu m’épouser ?»
….Et t’es monté sur mon cher à fumier !
On s’est assis sur un sac de pommes de terre
Comme ça glissait tu t’es fichue par terre
J’suis descendu quand même te ramasser
…En t’engueulant d’avoir dévié le fumier
J’suis revenu complétement ammerdé
Mais ça ne fait rien, j’t’ai quand même embrassée
On est rentré au village pour goûter
…Assis tous deux sur le char à fumier
Lorsque le ciel sera des plus sereins
Tous deux ensemble étendrons le purin
Et nous prendrons nos p’tits airs folichons
….Pour apporter la r'lavure aux cochons !
Voilà trois ans qu' nous nous sommes mariés
Nous ne nous sommes pas encore disputés
Nos casseroles ne dont pas cabossées
…Et tu n'a pas raté une maillée !
C’matin la vache nous a fait un petit veau
La truie nous a donné trois p' tits cochons
Poules et lapins en ont fait tout autant
…A notre tour ne perdons point notre temps !
Là-bas, dominant la prairie,
Où vous voyez ces blancs moutons,
Est une maison bien fleurie :
C'est la ferme de la Lison.
Cette Lison, blonde, fraîche et coquette,
A des yeux bleus pleins de douceur,
Oui, mais près d'elle, on voit sa soeur Lisette,
Dont les yeux noirs promettent le bonheur
C'est pour cela que les garçons
Firent cette chanson :
Sur la route longue et poudreuse
Des soldats passaient un matin,
Lisette et Lison tout heureuses
Vinrent leur verser du bon vin.
Le régiment partit, musique en tête,
Mais à présent, la garnison,
Rêve aux beaux yeux de l'accorte Lisette,
Et au minois de la tendre Lison.
Les vieux briscards comme les bleus
Se disent tous entre eux :
Demain le clocher du village
Lancera de gais carillons
Pour célébrer le mariage
De Lisette et puis de Lison
Un beau sergent prit le coeur de la blonde,
La brune épouse un lieutenant.
Dans le pays, chacun cueille à la ronde
Pour les époux les roses du printemps,
Et les oiseaux chantent pour eux
Leurs chants les plus joyeux:
au refrain
Ma cabane au canada
Est blotie au fond des bois
On y voit des écureils
Sur le seuil
Si la porte n'a pas de clé
C'est qu'il n'y a rien a voler
Sous le toît de ma cabane au Canada
Elle attend engourdie sous la neige
Elle attend le retour du printemps
Ma cabane au Canada
C'est le seul bonheur pour moi
La vie libre qui me plait
La forêt
A quoi bon chercher ailleurs
Toujours l'élan de mon cœur
Reviendra vers ma cabane au Canada
Mais je rêve d' y emmener
Celui qui voudra me suivre
Viens avec moi si tu veux vivre
Au cher pays où je suis née
Ma cabane au Canada
J'y reviendrai avec toi
Nous rallumerons le feu tous les deux
Nous n'aurons pas de voisins
Parfois seul un vieil indien
Entrera dans ma cabane au Canada
Je te dirai le nom des fleurs sauvages
Je t'apprendrai le chant de la forêt
Ma cabane au Canada
Tant que tu y resteras
Ce sera le paradis
Mon chéri
A quoi bon chercher ailleurs
Je sais bien que le bonheur
Il est là
Dans ma cabane au Canada
Elle avait des cheveux de laine, Madeleine
Elle avait deux jolis bas blonds, Madelon
Elle n'était pas comme toutes les Madeleines
Qui elles ont des bas de laine
Et de jolis cheveux blonds.
Elle remplissait toutes les fontaines, Madeleine
En vidant l'eau de son cruchon, Madelon
Elle n'était pas comme toutes les Madeleines
Qui elles vont aux fontaines
pour s'en remplir leur cruchon.
N'avait jamais le coeur en peine, Madeleine
Avait le coeur plein de chansons, Madelon
Elle n'était pas comme toutes les Madeleines
Qui disent le coeur en peine que la vie n'a rien de bon.
Voila pourquoi cette semaine, Madeleine
Elle a dit oui et pris mon nom, Madelon
Elle n'était pas comme toutes les Madeleines
Qui elles ont la bouche pleine, oh ! pas d'ouis, mais de nons
Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France,
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les champs de l'Helvétie,
Et ses chalets et ses glaciers ;
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers.
En saluant chaque patrie,
Je me disais : aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Il est un âge dans la vie,
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir.
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie !
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Aprés le Tchad, l'Angleterre et la France
Le long chemin qui mene vers Paris
Le coeur joyeux tout gonflé d'espérance
Ils ont suivi la gloire qui les conduits.
Sur une France, une croix de Lorraine,
Ecusson d'or, qu'on porte fièrement,
C'est le joyaux que veulent nos marraines,
C'est le flambeaux de tous nos régiments.
.
Ils ont vecu des heures merveilleuses
Depuis Koufra, Ghadamès et Cherbourg.
Pour eux Paris fut l'entrée glorieuse
Mais ils voulaient la Lorraine et Strasbourg,
Et tout là-haut dans le beau ciel d'Alsace
Faire flotter notre drapeaux vainqueur
C'est le serment magnifique et tenace
Qu'ils avaient fait dans les heures de douleur.
Ils ont connu des brunes et des blondes
Dans les pays qui les ont vus passer
Mais dans leur coeur un seul amour au monde
Notre pays qu'ils viennent délivrer.
C'est pour eux tous dans un doux coin de la France
La fiancée qui attend le retour,
Elle oubliera tous les jours de souffrance
Quand la victoire lui rendra son amour.
Au coin du feu dans la paix radieuse,
Très fièrement auprès de leurs enfants
Ils conteront l'histoire merveilleuse
Des bataillons de notre régiment
Gars de Leclerc sera le mot de passe
Qui groupera la poignée de français
Disant "malgré" quand la defaite passe
Restant debout, ne se rendant jamais.
1 - Je ne sais pourquoi j'allais danser
A Saint-Jean au musette,
Mais il m’a suffit d’un seul baiser
Pour que mon cœur soit prisonnier
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée
Sans volonté
Sous ses baisers.
2 - Sans plus réfléchir, je lui donnais
Le meilleur de mon être
Beau parleur chaque fois qu'il mentait,
Je le savais, mais je l'aimais.
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais grisée
Sans volonté
Sous ses baisers.
3 - Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleurs
Un serment n'est qu'un leurre
J'étais folle de croire au bonheur,
Et de vouloir garder son cœur.
Comment ne pas perdre la tête,
Serrée par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,
Il ne m'aime plus
C'est du passé
N'en parlons plus.
Mon frère était vétérinaire,
Il soufflait dans l' trou d' ball' des chevaux,
Avec un petit tube en verre,
Afin de les rendre plus gros.
Mais un jour ce fut le contraire,
Le cheval souffla avant lui,
Ce qui fit éclater mon frère,
Et sur sa tombe on inscrivit:
Mon frère...
Un petit indien (bis)
Nagawicka, Nagawicka
Chantait gaiement sur le chemin,
Nagawicka, Nagawicka
1 - Quand je serai grand (bis)
Nagawicka, Nagawicka
J'aurai un arc et un carquois,
Nagawicka, Nagawicka
2 - Sur mon cheval (bis)
Nagawicka, Nagawicka
J'irai plus vite que le vent,
Nagawicka, Nagawicka
3 - Avec mes flèches (bis)
Nagawicka, Nagawicka
Je chasserai le grand bison,
Nagawicka, Nagawicka
4 - Autour du feu (bis)
Nagawicka, Nagawicka
Je danserai toute la nuit,
Nagawicka, Nagawicka
5 - Un petit indien (bis)
Nagawicka, Nagawicka
Chantait gaiement sur le chemin,
Nagawicka, Nagawicka
Quand elle était p'tite
Le soir elle allait
A Saint'-Marguerite
Où qu'a s'dessalait :
Maint'nant qu'elle est grande,
Ell' marche le soir
Avec ceux d'la bande
Du Richard-Lenoir
Elle a la peau douce,
Aux taches de son,
A l'odeur de rousse
Qui donne un frisson,
Et de sa prunelle,
Aux tons vert-de-gris,
L'amour étincelle
Dans ses yeux d'souris.
Quand le soleil brille
Dans ses cheveux roux,
L'génie d'la Bastille
Lui fait les yeux doux,
Et quand à s'promène,
Du bout d'l'Arsenal
Tout l'quartier s'amène
Au coin du Canal.
Ne pleure pas, Jeannette,
Tra la la la la la la la la la la la la,
Ne pleure pas, Jeannette,
Nous te marierons {x2}
Avec le fils d'un prince, Tra la la ...
Avec le fils d'un prince,
Ou celui d'un baron {x2}
Je ne veux pas d'un prince
Encor moins d'un baron
Je veux mon ami Pierre
Celui qu'est en prison
Tu n'auras pas ton Pierre
Nous le pendouillerons
Si vous pendouillez Pierre
Pendouillez-moi avec
Et l'on pendouilla Pierre
Et sa Jeannette avec.
Hardi les gars ! Vire au guindeau !
Good bye farewell ! Good bye farewell !
Hardi les gars ! Adieu Bordeaux !
Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !
Au Cap Horn il ne fera pas chaud !
Haul away ! hé oula tchalez ! (*)
A faire la pêche cachalot !
Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !
Plus d'un y laissera sa peau !
Good bye farewell ! Good bye farewell !
Adieu misère adieu bateau !
Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !
Et nous irons à Valparaiso !
Haul away ! hé oula tchalez !
Où d'autres y laisseront leur os !
Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !
Ceux qui reviendront pavillons haut !
Good bye farewell ! Good bye farewell !
C'est premier brin de matelot !
Hourra ! Oh Mexico ! HO ! Ho ! Ho !
Pour la bordée ils seront à flot !
Haul away ! hé oula tchalez !
Bon pour le rack, la fille, le couteau !
Hal' matelot ! Hé ! Ho ! Hisse hé ! Ho !
(*) Tirez (Haul away) Hé vous là halez
Valparaiso (qui signifie vallée du paradis) fut très longtemps le plus grand port de la côte ouest d'Amérique du Sud et le plus important du Chili. Dans une très belle rade les navires européens amenaient les cotonnades, des soieries des meubles, des articles de Paris pour en revenir chargés d'argent, d'étain, de cuivre et de cuirs. Pour les marins de commerce qui s'y rendaient en doublant le Cap Horn, c'était une aventure. Toutes les chansons de mer accompagnaient les manoeuvres. Ainsi "Nous irons à Valparaiso", composée en 1811, est une chanson à virer : virer le guindeau ou cabestan, pour lever l'ancre. La présence d'expressions anglaises n'est pas étonnante, elles avaient pour nos matelots le charme de l'exotisme.
Ma chère Maman, je vous écris
Que nous sommes entrés dans Paris (bis)
Que j' som' déjà caporal
Et j' serons bientôt général (bis)
A la bataille je combattions
Les ennemis de la nation (bis)
Et tous ceux qui se présentions
A grands coups d' sabre j' les émondions (bis)
Le Roi Louis m'a-z-appelé
C'est « Sans-Quartier » qu'il m'a nommé (bis)
Mais Sans Quartier c'est point mon nom
J' lui dit j' m'appelle Pelot d'Hennebont (bis)
Il a tiré-z-un biau ruban
Et je n' sais quoi, au goût d'argent (bis)
Il m'a dit bout' ça sur ton habit
Et combat toujours l'ennemi (bis)
Faut que j' soye quéqu'chose de précieux
Pour que les autres m'appellent Monsieur (bis)
Et bout lou main à lou chapiau
Quand ils veulent compter au Pelot (bis)
Ma mère, si j' meurs en combattant,
J' vous enverrai ce biau ruban (bis)
Et vous l' coudrez à vot' fusiau
En souvenir du gars Pelot (-bis)
Dits' à mon Père, à mon cousin
A mes amis que je vais bien (bis)
Je suis leur humble serviteur
Pelot qui vous embrasse de coeur (bis)
Perrine était servante (bis)
Chez monsieur notre curé
Digue donda dondaine
Chez monsieur notre curé
Digue donda dondé
Son amant vint la vouerre(bis)
Un soir après souper
Perrine oh ma Perrine(bis)
J'voudrais bien t’embrasser
Oh grand nigaud qu't’est bête(bis)
Ca s’prend sans demander
V’la monsieur l'curé qu'arrive(bis)
Où j'vas t'y bien m'cacher
Cache-té dedans la huche(bis)
Y n'saura point t’ trouver
II y resta six s'maines(bis)
Sans bouaire et sans manger
Au bout des six semaines(bis)
Les rats l'avaient rongé
Ils avaient rongé l' crâne(bis)
Les pieds et les doigts d' pieds
On fit creuser son crâne(bis)
Pour faire un bénitier
On fit monter ses jambes(bis)
Pour faire des chandeliers
Voici la triste histoire(bis)
D'un jeune homme à marier
Qu'allait trop voir les filles(bis)
Le soir après souper
Petrouchka, ne pleure pas, entre vite dans la ronde
fais danser tes nattes blondes ton petit chat reviendra
il s'est fait polichinelle dans les chemises en dentelles de ton grand papa.
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Petrouchka ne pleure pas mets ton grand fichu de laine
Viens avec nous dans la plaine ton petit chat reviendra
Il fait quatre galipettes, se déguise en marionnette
dès que tu t'en vas
Petrouchka ne pleure pas puisqu'il aime la musique
Chante lui cet air magique ton petit chat reviendra
il nous dansera peut-être sur le bord de la fenêtre une mazurka.
Pourquoi la casbah l'a brûlé mon z'ami ?
Pourquoi la casbah l'a brûlé
Parc'que la fatmah l'a mis l'feu mon z'ami ?
Parc'que la fatmah l'a mis l'feu
Pourquoi la fatmah l'a mis l'feu ?
Parc'que la fatmah l'avait bu
Pourquoi la fatmah l'vait bu ?
Parc'que la fatmah l'avait soif
Pourquoi la fatmah l'avait soif ?
Parc'que la fatmah l'avait chaud
Pourquoi la fatmah l'avait chaud ?
Parc'que la casbah l'a brûlé ...
Dès qu'il l'a vit il fut séduit
Par ses grands yeux et ses vingt ans
Un beau soir en Alsace au printemps
Il s'approcha elle lui sourit il l'invita elle lui dit oui
Un beau soir en Alsace au printemps
C'est ainsi qu'en valsant
On bâtit un roman
Le jeune homme amoureux
En bâtît plutôt deux
Gentille elle l'écouta
Mais ne répondit pas
De peur que son amour
Ne dure pas plus d'un jour
Elle l'attendit toute l'année
Avant d'être sa fiancée
Un beau soir en Alsace au printemps
Mais qu'en il sut qu'elle acceptait
Ils échangèrent un long baiser
Un beau soir en Alsace au printemps
C'est ainsi que l'amour
Bâtit son nid un jour
Au temps des lilas blancs
En Alsace au printemps
Les deux coeurs amoureux
Furent longtemps heureux
Pendant toute une vie
Sans jamais qu'ils oublient
Que leur amour très tendrement
Commença un soir en valsant
Maintenant qu'ils ont les cheveux blancs
Ils se souviennent en souriant
Du grand bonheur de leurs vingt ans
Un beau soir en Alsace au printemps
Un beau soir en Alsace au printemps.
Quand il est mort, le poète,
Quand il est mort, le poète,
Tous ses amis,
Tous ses amis,
Tous ses amis pleuraient.
Quand il est mort le poète,
Quand il est mort le poète,
Le monde entier,
Le monde entier,
Le monde entier pleurait.
On enterra son étoile,
On enterra son étoile,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ de blé.
Et c'est pour ça que l'on trouve,
Et c'est pour ça que l'on trouve,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ, des bleuets.
La, la, la...
DISPONIS : Une réserve dargent en 48H !
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour fair' la fête ?
Y a des violettes
Tant qu'on en veut
Y a des raisins, des roug's, des blancs, des bleus,
Les papillons s'en vont par deux
Et le mill'-pattes met ses chaussettes,
Les alouettes
S'font des aveux,
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Quand le bonheur passe près de vous,
Il faut savoir en profiter
Quand pour soi, on a tous les atouts,
On n'a pas le droit d'hésiter
Cueillons tout's les roses du chemin,
Pourquoi tout remettr'à demain
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour fair' la fête ?
Les maisonnettes
Ouvrent les yeux,
Et la radio chant' un p'tit air radieux,
Le ciel a mis son complet bleu
Et le rosier met sa rosette
C'est notre fête
Puisqu'on est deux.
Qu'est-c' qu'on attend ?
Oh dis !
Qu'est-c' qu'on attend ?
Oh voui !
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour perdr' la tête ?
La route est prête
Le ciel est bleu
Y a des chansons dans le piano à queue...
Il y a d'l'espoir dans tous les yeux
Y a des sourir's dans chaqu' fossette
L'amour nous guette
C'est merveilleux
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Vous qui passez sans me voir
Sans même me dire bonsoir
Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...
J'ai tant de peine
Vous, dont je guette un regard
Pour quelle raison ce soir
Passez-vous sans me voir ?
Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"
C'est ridicule, c'est bohème,
C'est jeune et c'est triste aussi
Vous qui passez sans me voir
Me donnerez-vous ce soir
Un peu d'espoir ?
Les souvenirs sont là pour m'étouffer
Des larmes, de fleurs, de baisers
Oui je revois les beaux matins d'avril
Nous vivions sous les toits tout en haut de la ville.
Vous qui passez sans me voir
Sans même me dire bonsoir
Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...
J'ai tant de peine
Vous, dont je guette un regard
Pour quelle raison ce soir
Passez-vous sans me voir ?
Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"
C'est ridicule, c'est bohème,
C'est jeune et c'est triste aussi
Vous qui passez sans me voir
Sans me donner d'espoir
Adieu... Bonsoir...
1. Qui peut faire de la voile sans vent
Qui peut ramer sans rame
Et qui peut quitter son ami
Sans verser une larme.
2. Je peux faire de la Voile sans vent
Je peux ramer sans rame
Mais je ne peux quitter mon ami
Sans verser une larme.
3. Qui peut voir se coucher le soleil
Sans que la nuit ne tombe
Et qui peut retrouver le sommeil
Lorsque son coeur s'effondre.
4. Je peux voir se coucher le soleil
Sans que la nuit ne tombe
Mais je ne peux retrouver le sommeil
Lorsque mon coeur s'effondre.
5. Qui peut trouver l'oiseau sans ramage
Qui peut vivre sans rivage
Et qui peut s'accrocher au rocher
Sans faire sombrer une amitié.
6. Qui peut croire un instant à l'amour
Quand tant d'hommes se battent.
Et qui ne peut oublier un jour
Le monde et son massacre.
Une jeune grisette,
Un jour de l’an dernier
Se promenait seulette
Par un temps printanier
Et toute rigolette,
Chantait à plein gosier – quoi ?
Et toute rigolette
Chantait à plein gosier,
Quand en ch’min la fillette
Rencontre un cuirassier
A l’humeur guillerette
Qui cherche à lui pincer – quoi ?
A l’humeur guillerette
Qui cherche à lui pincer
Sa taille rondelette
Et qui pour l’enjôler
En lorgnant sa collerette
Se mit à retrousser – quoi ?
Sa moustache coquette
Qu’il avait fait friser
Et lui dit « ma poulette
Laissez moi vous montrer – quoi ?
Une auberge discrète
Où nous pourrons aller
Nous deux en tête à tête
Faire sans nous gêner – quoi ?
Un instant la causette
Loin des r’gards étrangers
« Non répond la fillette
Je ne veux pas risquer – quoi ?
D’abîmer ma toilette
Aux buissons du sentier
Mais le gaillard pas bête
Lui prit sans l’écouter – quoi ?
A la bonne franquette
Son bras pour l’entraîner
Et plus loin sur l’herbette
Lui fit sous un noisetier – quoi ?
Un bouquet de violettes
Qu’elle paya d’un baiser
Mais comme sonnait la retraite
Ils ne purent r’commencer – quoi ?
L’on dit que la fillette
Epousa l’cuirassier
Leur bonheur se complète
D’un joli p’tit bébé
Qui leur fait la risette
Mais ce n’est pas l’dernier – quoi ?
Il était une fois une fille d'un roi
Au cœur plein de tristesse
Enfermée nuit et jour
Au sommet d'une tour
Elle pleurait toujours
Un jour, prenant son vol
Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse
"Je t'apporte l'espoir"
C'est pour le revoir,
Qu'elle chante le soir :
Rossignol, rossignol de mes amours
Quand ton chant s'élèvera
Mon chagrin s'envolera
Et l'amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens gentil rossignol
Le rossignol revint se poser
Sur la main de sa belle princesse
Elle le caressa puis elle l'embrassa
Et il se transforma
En un prince charmant
Qui devint le galant
De sa jolie maîtresse
Et c'est pourquoi depuis
Les filles du pays
Chantent toutes les nuits :
Rossignol, rossignol de mes amours
Dès que minuit sonnera,
Quand la lune brillera
Viens chanter sous ma fenêtre
Rossignol, rossignol de mes amours
Quand ton chant s'élèvera
Mon chagrin s'envolera
Et l'amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens gentil rossignol
1 J'ai traîné dans tous les cafés
j'ai fait la manche tous les soirs
les temps sont durs, j'suis même pas sûr
de me payer un coup à boire
2 J'ai mal à la tête et les punaises me guettent
mais que faire dans un cas pareil
je demande souvent aux passants
de me payer une bouteille
3 Dans la nuit, j'écoute la pluie
un journal autour des oreilles
mon vieux complet est tout mouillé
mais j'ai toujours ma bouteille
4 Chacun fait ce qu'il lui plaît
tout l'monde veut sa place au soleil
mais moi j'm'en fout, j'n'ai rien du tout
rien qu'une jolie bouteille.
Ta mère t'a donné comme prénom
Salade de fruits, ah! quel joli nom
Au nom de tes ancêtres hawaïens
Il faut reconnaître que tu le portes bien
Pendus dans la paillote au bord de l'eau
Y a des ananas, y a des noix de cocos
J'en ai déjà goûté je n'en veux plus
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu
Je plongerai tout nu dans l'océan
Pour te ramener des poissons d'argent
Avec des coquillages lumineux
Oui mais en revanche tu sais ce que je veux
On a donné chacun de tout son cœur
Ce qu'il y avait en nous de meilleur
Au fond de ma paillote au bord de l'eau
Le palmier qui bouge c'est un petit berceau
Je l'ai vu près d'un laurier,
Ell' guardait ses blanches brebis.
Quand j'ai deandé d'où venait sa
Sa peau fraiche, elle m'a dit:
« C'est d'rouler dans la rosée
Qui rend les bergères jolies »
Mais quand j'ai dit qu'avec elle
Je voudrais y rouler aussi
Elle m'a dit:
Refrain:
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J"ai ceuilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai
pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue!
Zaï, zaï, zaï, zaï (4X)
A la foire du village, un jour,
Je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme
Suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe
Ell'vienne me morde dedans
Mais elle est passée et tout en
Me montrant ses jolies dents, elle m'a dit:
Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hum Hum
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hum Hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hum Hum
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hum Hum
Il fait gronder sur nous
Son tonnerr' éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc en ciel
Un matin vous ouvrez la fenêtre
L'air vous semble soudain plus léger
C'est comme un frisson qui vous pénètre
Il y a quelque chose de changé.
{Refrain:}
Tiens ! tiens ! tiens !
Déjà les feuilles poussent
Tiens ! tiens ! tiens !
Ça sent le romarin
Dans les jardins les lilas se trémoussent
Et les petites pommes ont déjà le pépin
Tiens ! tiens ! tiens !
Les chiens lèvent la patte
Tiens ! tiens ! tiens !
Les paons font les pantins
On voit les chats se pourlécher pour les chattes
Et les escargots galoper à fond de train
Ah ! Quelle douceur
La vie vous semble rose
Y a pas d'erreur
Il se passe quelque chose
Tiens ! tiens ! tiens !
On joue d'la mandoline
Tiens ! tiens ! tiens !
L'air s'emplit de refrains
Y a des chansons sur les lèvres des copines
Et des petits boutons sur le nez des copains
Tiens ! tiens ! tiens !
C'est le printemps qui vient.
A nous ses petits neveux on nous disait il s'est taillé
En Amérique du Sud sans un pélot tout débraillé
Mes enfants que la Vierge nous patafiole
Plutôt que de revoir un jour sa fiole
A Buenos Aires il faisait la traite
D'on ne sait quel produit
Il est revenu fortune faite
Plein de cadeaux jolis
Une poupée qui fait pipi qui se mouche
Et qui a des seins qui se gonflent avec la bouche
Depuis que tonton est là on fume de la marijuana
On fout des coups de pétard partout nos parents mouftent pas
Le matin après le chocolat on chique
Et on crache à six pas comme au Mexique
Il était chef guérillero et dur comme un silex
Il a battu José Corral au poignard en solex
Estafilé de l'oreille à la bouche
L'autre avait un bel abreuvoir à mouches
Je vais maintenant vous le décrire il est petit mignon
Il a le tuyau d'échappement plutôt près du gazon
Des pieds au blair il est plein de cicatrices
Truffé de valdas dans le tiroir à saucisses
Avec ses escalopes il sait toujours d'où vient le vent
Il lui reste une dent en or juste sur le devant
Cristobal vous sentez un peu la chèvre
Disait ma mère en lui tendant ses lèvres
Tonton est mort un jour d'avoir oublié de respirer
Sa distraction fatale nous ses copains nous fit pleurer
Honteux de voir nos parents qui plaisantent
Autour de sa dépouille encore fumante
Mais un fantôme depuis punit cette famille ingrate
Quand ces bourreaux nous ont meurtri les miches à coups de savate
Il vient la nuit tirer les pieds de ma mère
Qui aussitôt fout une baffe à mon père
C’est un vieux conte de Bretagne
Que l’on chante dans nos cantons
Le duo chassant dans la campagne
Rencontra la petite Jeanneton – tonton
C’était une gentille pastourelle
Qui avait seize ans depuis l’matin
Et le duc la trouva si belle
Q’il s’arrêta sur son chemin !
Bonjour dit-il à la mignonne
Bonjour lui répond Jeanneton
Tu m’as l’air d’une petite friponne
Vous m’avez l’air d’un grand fripon, pompon !
Que vas-tu faire en bois seulette
Je garde mes brebis des loups
Pour ça j’ai mieux que ta houlette
J’ai mon gros fusil à deux coups !
Un fusil ! dit-elle au compère
Qui lui chatouillait le menton
J’n’en ai jamais vu, car mon père
N’a qu’un vieux pistolet d’arçon – tonton
Montrez-le moi, j’suis pas peureuse
Avant que ne tombe la nuit
L’duc, pour plaire à la curieuse,
Sorti son fusil de l’étui
Oh ! s’écria la mignonne
Que c’est donc gros ! que c’est donc long !
Et tout en riant la pauvrette
Dans sa main saisit le canon – pan pan !
Mais le duc pressa la détente
Le pauvre homme était étourdi
Si bien que la jeune imprudente
Reçu les deux coups de fusil
La fillette en garda la chambre
Pendant plusieurs mois, nous dit-on
Par un beau matin de septembre
Le duc épousa Jeanneton tonton !
Cela fit jaser les commères
Et dans toute la Bretagne l’on dit
Que depuis ce temps les bergères
Recherchent les coups de fusil !
Trois esquimaux, autour d’un brasero
Ecoutaient l’un d’eux qui sur son banjo
Rythmait le mortel ennui
Du pays du soleil de minuit.
‘Y a pas de soleil en Alaska
Woudji, woudji, woudji, wa, wa, wa.
Sur la banquise pas de mimosas
Pas de petits moutons sautant sur le gazon
Pas de rutabagas et pas de bouillons gras.
Houm, bala houm, bala houm, bala houm, ba la
la
Houm, bala houm, bala houm, bala houm.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris' morte aujourd'hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s'est-il produit ,
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s'est-il passé ?
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons
Le temps passe si vite
Le soir cachera bien
Nos cœurs, ces deux voleurs
Qui gardent leurs bonheurs
Puis nous arriverons
Sur une place grise
Où les pavés seront doux
A nos âmes grises
Il y aura un bal
Très pauvre et tres banal
Sous un ciel plein de brume
Et de mélancolie
Un aveugle jouera
De l'orgue de barbarie
Cet air pour nous sera
Le plus beau, le plus joli
Puis je t'inviterai
Ta taille je prendrai
Nous danserons tranquille
Loin des gens de la ville
Nous danserons l'amour
Les yeux au fond des yeux
Vers une fin du monde
Vers une nuit profonde
Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons
Marie Madeleine a un pied mariton
Marie Madeleine a un pied mariton
Un pied mariton, un pied mariton
Un pied mariton Madeleine
Un pied mariton Madelon
Marie Madeleine a une jambe de bois …
Marie Madeleine a une cuiss' de v'lours …
Marie Madeleine a un ventre en acier …
Marie Madeleine a un estomac d'plomb…
Marie Madeleine a un cou en tuyau…
Marie Madeleine a une dent d'ciment …
Marie Madeleine a un nez en rubber …
Marie Madeleine a des oreilles en chou-fleur …
Marie Madeleine a un oeil de vitre…
Marie Madeleine a des ch'veux en laine…
Marie Madeleine est b'en mal amanchée…
Quand reviennent les beaux jours
Sur les places et les cours
On voit sous platanes
Plus d'un groupe s'amener
Ce sont les acharnés
Les joyeux boulomanes
On joue ça en quinze points
Faut voir avec quel soin
On sort ses intégrales
On lance un goder
Qui tourne dans l'air
Si c'est pile: "A toi Bébert!"
"Vas-y Léon. Envoie bien le bouchon!"
Il faut voir le beau chichois
En chemise de soie
Pantalon de flanelle
Le foulard et le pailleux
Rabattu sur les yeux
Jouer sa matérielle
Avec Titin ou Pauleau
Quand pour un joli lot
Il se prend de querelle
Il lui dit, moqueur:
"Si tu es vainqueur
Eh ben! tu auras son coeur
Si tu es vaincu,
Ben!... Je t'en dis pas plus!"
C'est surtout au cabanon
Que nous nous en donnons
Au soleil le dimanche
On se met à quatre ou six
Pour un vermouth-cassis
On en fait plusieurs manches
Marius est un peu là
Mais sa femme Rosa
S'égare sous les branches
Titin qui la suit
Tendrement lui dit:
"Pendant ce temps, ma chérie,
Nous, dans ce coin,
Nous marquerons les points!"
Derrière chez nous y a un étang,
trois beaux canards s'y vont nageant.
Y en a deux noirs, y en a un blanc.
V'là l'bon vent, v'là l'joli vent,
v'là l'bon vent, ma mie m'appelle.
V'là l'bon vent, v'là l'joli vent,
v'là l'bon vent, ma mie m'attend.
Le fils du roi s'en va chassant
avec son grand fusil d'argent;
mire le noir et tue le blanc.
V'là l'bon vent ... (etc.)
O fils du roi, tu es méchant
d'avoir tué mon canard blanc.
Par-dessous l'aile il perd son sang.
V'là l'bon vent ... (etc.)
Par les yeux lui sort des diamants
et par le bec l'or et l'argent.
Toutes ses plumes s'envolent au vent.
V'là l'bon vent ... (etc.)
Trois dames s'en vont les ramassant.
C'est pour en faire un lit de camp
pour y coucher tous les passants.
V'là l'bon vent ... (etc.)
T'as voulu voir Vierzon
Et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul
Et on on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur
Et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg
Et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Anvers
Et on a revu Hambourg
J'ai voulu voir ta sœur
Et on a vu ta mère
Comme toujours
T'as plus aimé Vierzon
Et on a quitté Vierzon
T'as plus aimé Vesoul
Et on a quitté Vesoul
T'as plus aimé Honfleur
Et on a quitté Honfleur
T'as plus aimé Hambourg
Et on a quité Hambourg
T'as voulu voir Anvers
Et on n'a vu qu'ses faubourgs
Tu n'as plus aimé ta mère
Et on a quitté sa sœur
Comme toujours
Et je te le dis
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens
J'irai pas à Paris
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéeon
T'as voulu voir Paris
Et on a vu Paris
T'as voulu voir Dutronc
Et on a vu Dutronc
J'ai voulu voir ta sœur
J'ai vu le mont Valérien
T'as voulu voir Hortense
Elle était dans l'Cantal
J'ai voulu voir Byzance
Et on a vu Pigalle
À la gare Saint-Lazare
J'ai vu les Fleurs du Mal
Par hasard
T'as plus aimé Paris
Et on a quité Paris
T'as plus aimé Dutronc
Et on a quitté Dutronc
Maintenant je confonds ta sœur
Et le mont Valérien
De ce que je sais d'Hortense
J'irai plus dans l'Cantal
Et tant pis pour Byzance
Puisque j'ai vu Pigalle
Et la gare Saint-Lazare
C'est cher et ça fait mal
Au hasard
Et je te le redis chauffe Marcel
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens kaï kaï
Le voyage est fini
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéon
T'as voulu voir Vierzon
Et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul
Et on on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur
Et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg
Et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Anvers
Et on a revu Hambourg
J'ai voulu voir ta sœur
Et on a vu ta mère
Comme toujours
T'as plus aimé Vierzon
Et on a quitté Vierzon... chauffe... chauffe
T'as plus aimé Vesoul
Et on a quitté Vesoul
T'as plus aimé Honfleur
Et on a quitté Honfleur
T'as plus aimé Hambourg
Et on a quité Hambourg
T'as voulu voir Anvers
Et on n'a vu qu'ses faubourgs
Tu n'as plus aimé ta mère
Et on a quitté sa sœur
Comme toujours ... Chauffez les gars
Mais mais je te le reredis ... Kaï
Je n'irai pas plus loin
Mais je te préviens
J'irai pas à Paris
D'ailleurs j'ai horreur
De tous les flons flons
De la valse musette
Et de l'accordéon
T'as voulu voir Paris
Et on a vu Paris
T'as voulu voir Dutronc
Et on a vu Dutronc
J'ai voulu voir ta sœur
J'ai vu le mont Valérien
T'as voulu voir Hortense
Elle était dans l'Cantal
J'ai voulu voir Byzance
Et on a vu Pigalle
À la gare Saint-Lazare
J'ai vu les Fleurs du Mal
Par hasard
1. O quelle cérémonie
Pour grand-père et grand-maman,
La famille est réunie
Pour leurs noces de diamants
Le champagne qui pétille
Fait pétiller tous les yeux
Quand une petite fille
Dit en riant aux bons vieux :
2. Comme la joie est immense
On fait jouer au phono
Le disque d'une romance
Aux accents doux et vieillots
Alors oubliant leurs rides
En souvenir du passé
Les deux aïeux se décident
Et s'enlacent pour danser